Imaginaire de la mobilité

Mon travail instaure un dialogue permanent entre les principes du design, la notion de conscience sociale et les concepts de visibilité. Cela permet de porter les problèmes au regard de tous. Le travail de Lucy+Jorge Orta se pose en écho à un monde où l’identité s’égraine, absorbée par le tumulte conflictuel environnant. Au‐delà de sa portée sensible, il inocule une réflexion vive et lucide sur la valeur humaine en désuétude, l’échange stratigraphié de l’espace social, les dégénérescences d’une mondialisation insatiable et consumériste.

« The No Pants! Subway Ride » est un évènement annuel organisé par le groupe Improv Everywhere. Chaque année, à New York, en janvier et pendant une journée, des participants de plus en plus nombreux voyagent dans le métro sans pantalon ni jupe, s’asseyant en caleçon et chaussettes devant les utilisateurs médusés ou indifférents. Le groupe se propose, en effet, de créer des « scènes de chaos et de joie » dans les lieux publics. Il s’agit souvent d’imitations de comédies musicales, avec des participants dansant dans la rue ou dans les supermarchés.

Jean Viard est directeur de recherche cnrs (centre national de la recherche scientifique) à Sciences po. (Institut d’études politiques de Paris). Il a récemment publié Éloge de la mobilité, essai sur le capital temps libre et la valeur travail (Édition l’Aube poche, 2008) et Lettre aux paysans (et aux autres) sur un monde durable (édition l’Aube, 2008)

Cinquante ans après, le travail d’Archigram1 continue d’enchanter par sa vivacité graphique. Au‐delà des apparences, l’idéologie revendique une architecture de réseaux où la mobilité des hommes, des choses et des objets construits est presque absolue. Retour sur un contexte, et une production turbulente.

Bande annonce en six étapes vers une utopie d’entreprise

La mobilité interne permet de déplacer les personnes selon les besoins de l’entreprise et sert d’argument pour motiver les salariés en leur promettant des opportunités d’évolution: c’est un outil de gestion des ressources humaines censé permettre à l’entreprise de maximiser ses profits car il permet de réduire les coûts d’embauche, de générer du transfert de connaissance et de « capitaliser » sur les compétences des salariés. Ces derniers pourront accroître leur employabilité et évoluer grâce à l’accumulation et l’accroissement des expériences et des connaissances ainsi obtenues. Régulièrement mis au défi de nouveaux enjeux, les salariés travaillent toujours au maximum de leurs capacités. Ils ne s’ennuient pas; leur valeur marchande est exponentielle, ils deviennent hyper formés, hyper réactifs, hyper employables, hyper épanouis.

Cet article a été écrit à deux mains par Aldo Bearzatto, urbaniste pour la communauté urbaine de Nantes et Hervé Bougon, chargé de développement culturel, fondateurs de l’association l’Urbanographe et créateurs du festival Ville et Cinéma à Nantes.

Michel Lussault est spécialiste de géographie urbaine et travaille sur les représentations, les discours et la production de l’espace urbain. Il étudie également les acteurs de ces territoires. Dans ses ouvrages, il met en avant la volonté de refonder la géographie par rapport aux champs des sciences humaines. Il pose les fondements d’une théorie de l’espace et de la spatialité et montre comment cette approche permet de repenser totalement le phénomène urbain.

Dans un contexte de pénurie des matières premières et de crise énergétique, la question de la production et de la construction fait l’objet d’une considération différente. Cela fait partie du rôle du design de réinterroger les modes de production, et par conséquent, les structures économiques et sociales qui en découlent.

Accorder le son de la ville

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