Numéro 224

Le Ballet de l’Opéra de Paris

Le Ballet de l’Opéra de Paris poursuit jus- qu’à la fin décembre ses représentations de Cendrillon de Rudolf Noureev à l’Opéra Bastille et, parallèlement, celles d’Onéguine de John Cranko, à l’Opéra Garnier. Dans le premier ballet – créé en 1986 précisément pour la compagnie parisienne et situé dans les studios cinématographiques de Hollywood dans les années 30 – alternent dans le rôle d’une Cendrillon-actrice aspirante Émilie Cozette, Aurélie Dupont, Dorothée Gilbert, Marie- Agnès Gillot, Agnès Letestu et Laëtitia Pujol. Quant à Onéguine – créé en 1965 pour le Ballet de Stuttgart mais entré au répertoire à l’Opéra seulement en 2009 –, le rôle de Tatiana est confié en alternance à Isabelle Ciaravola, Aurélie Dupont, Dorothée Gilbert et Claire- Marie Osta, et celui du cynique et tourmenté protagoniste masculin à Matthieu Ganio, Nicolas Le Riche, Karl Paquette et Benjamin Pech.

Napoli (danois) à Paris

En janvier, l’Opéra de Paris accueille au Palais Garnier le Ballet Royal Danois. Au programme, pour 5 représentations, Napoli (1842), l’un des rares ballets d’August Bournonville entrés au répertoire international. Le grand chorégraphe franco-danois du XIXème siècle a lié toute son activité chorégraphique à la compagnie du Théâtre Royal de Copenhague qui est depuis le gardien de son œuvre.

L’Amérique à Toulouse...

En attendant le passage définitif de la direction artistique de Nanette Glushak à Kader Belarbi (à partir de la nouvelle saison), le Ballet du Capitole de Toulouse (France) reprend Le Casse-Noisette dans la version de Michel Rahn, créée en 2009 pour cette compagnie. En janvier, ce sera au tour d’une soirée américaine intitulée “New York Dances”, composée de Moves de Jerome Robbins, pièce sans musique de 1959, du pas de deux virtuose et spirituel de Stars and Stripes de George Balanchine (1958) et de Nine Sinatra Songs, la célèbre pièce sur les chansons du chanteur italo-américain que Twyla Tharp créa dans les années 80.

Martinez prépare les débuts de “sa” CND

Comme on l’a déjà écrit plusieurs fois, après le départ de Nacho Duato, la Compañía Nacional de Danza de Madrid est dirigée depuis octobre par José Carlos Martínez (que l’Opéra de Pa- ris, dont le danseur espagnol a été étoile, pré- sentait comme José Martínez – voire Martinez, sans accent). Depuis octobre la compagnie est en train de préparer ses débuts sous la nouvelle direction.

Nouvel An avec Bombana

L’un des rendez-vous les plus attendus par les télévisions du monde entier est le direct du Concert du Nouvel An avec la Philarmonique de Vienne, au Musikverein de la capitale autrichienne.

Arméniens dans le monde

Plusieurs danseurs d’importantes compagnies de ballet forment des petits groupes avec lesquels ils se produisent en l’occurrence dans les programmes de danse des théâtres et des festivals. En France, il y a par exemple “3ème Étage” (celui du Palais Garnier de Paris où se trouvent les loges du corps de ballet de l’Opéra): c’est le nom sous lequel se présente un groupe de danseurs de la compagnie parisienne, avec ou sans invités (normalement des étoiles de l’Opéra).

Veggetti à New York

La compagnie Morphoses a présenté en octobre au Joyce Theater de New York Bacchae, une pièce inspirée de la tragédie Les Bacchantes d’Euripide, du chorégraphe italien Luca Veggetti (47 ans) – bien connu à New York, où il a mené une carrière internationale de chorégraphe “free lance” après avoir été pendant longtemps l’assistant du metteur en scène italien Pierluigi Pizzi et le chorégraphe de ses productions d’opéra.

En couverture - La La La... si c’est nouveau, c’est sur pointes

par Elisa Guzzo Vaccarino

Le chorégraphe Édouard Lock est l’âme de “LA LA LA Human Steps”, la compagnie canadienne qui depuis trente ans épate le monde de la danse avec ses défis toujours nouveaux. Aujourd’hui, après sa première et éclatante phase “pop-punk”, Lock étonne avec un “académisme” (mais seulement sur le plan technique) poussé à l’extrême

Les critiques

par Alfio Agostini, Sonia Schoonejans, Roger Salas, Freda Pitt, Leonetta Bentivoglio, Sonia Schoonejans, Anna Kisselgoff, Kevin Ng, Roger Salas

La belle Raymonda qui trompe Petipa Deux mythes à l’Opéra Une Source jaillissante Armitage: postclassique et désormais post-punk Paroles de Lloyd Newson Joyaux londoniens... Les obsessions de Saburo Charmatz met sur scène les enfants McCartney s’adonne au ballet La Chine en détachement à Hong Kong La Escuela Bolera à Miami

Esméralda sur grand écran

Cinéma - En octobre dernier, la maison Pathé Live a retransmis Esméralda dans des centaines de cinémas d’Europe et d’Amérique en direct du nouveau Théâtre Bolchoï de Moscou. BALLET2000 avait déjà rendu compte à la créa- tion de Moscou en 2009 (voir n. 207) de la version chorégraphique de Youri Bourlaka et Vassili Medvedev de ce ballet romantique, créé en 1844 par Jules Perrot à Londres et réélaboré ensuite en Russie par Marius Petipa et ses successeurs; et on en a reparlé cette année lorsque la production est entrée au répertoire du Staatsoper de Berlin (n. 221). Lors de cette émission au cinéma, on se limite donc à quelques considérations sur les interprètes principaux.