Émois & frissons

Un témoin gênant

par Annie Saumont

Pour fêter Noël, cette année-là, ils étaient allés ensemble réveillonner à la campagne. Dans l'euphorie d'une fin de repas trop copieux, en levant la coupe de Champagne, il avait dit : À notre réunion prochaine, définitive. Pour une vie nouvelle, quand nous serons mariés.

Petits noirs et café crime

par Michel Lamart

Poupée rousse

De main morte

par Max Aub

La grandeur humaine ne se mesure plus qu’à ce qu’elle fut. Nous n’allons nulle part. Le grand idéal n’est plus que de médiocrité : vaincre ses pulsions. À cause de cette prétendue dignité à se castrer sont morts bien des meilleurs. Dans leur sous-monde, ces humbles criminels s’expliquent de cela sans même s’en rendre compte, mais je ne pense pas qu’ils inspirent la pitié. Ainsi sont-ils aussi médiocres que nous-mêmes, nous qui n’osons pas crier dans l’immense procès de notre temps. Nous qui acceptons délibérément ce que l’on nous impose et qui sommes tous d’accord pour ne pas être d’accord.

Le petit Bruce (attend ses parents)

par Pierre-Brice Lebrun

Ils étaient assis en terrasse, côte à côte, face à la mer, séparés par une petite table carrée en fer plus ou moins forgé.

Comment j’ai tué ma belle-mère

par Marina Pesic

J'ai réussi et ça l'a tuée. Quand je l'ai appris, une grossièreté a failli sortir de ma bouche comme un courant d'air : « crève charogne ! ».

Une crise informatique

par Jean-David Herschel

Nouvelle

L’ombre de Humdt

par Stéphane Croenne

Nouvelle

Le dernier masque de Jacopo Personni

par Victor Garcia

Nouvelle

Buenas tardes

par Mireille Diaz-Florian

Nouvelle

Le miroir

par Jean-Louis Rech

Nouvelle

Vingt-cinq ans

par Isabelle Lagny

Je descends l’escalier d’une gare. Alors que je frôle la veste en coton beige d’un homme qui te ressemble, une nuée de mouettes s’envole dans ma tête. Il me semble en cet instant sentir le parfum âcre d’un port tandis que la mer fait le dos rond.

Tendres voisins

par Sven Hansen-Löve

Nouvelle

Une bêtise

par Sébastien Reynaud

« Plus tard, comme je gisais à côté d’elle qui s’était assoupie, je fis l’habituelle réflexion que la possession physique ne m’avait jamais satisfait. » Alberto Moravia, L’ennui, 1961

Claudine Capdeville

Plasticienne-photographe

Louis Ténars

(18..-19..)