Numéro 3

Le combat de la violence au hockey

par Paul B. Vigneau · visuels: Jean-Jacques Simard

Le sport de spectacle apparaît de plus en plus comme un élément important de la culture populaire. Au Québec, le hockey représente sans doute le sport de spectacle le plus enraciné dans notre milieu. Phénomène de culture, le hockey recouvre aussi de considérables intérêts économiques. A l'heure actuelle, nous assistons à une lutte entre deux groupes qui rivalisent pour le contrôle de la formation et de la direction des joueurs de hockey, matière première indispensable de notre sport favori. Les professionnels de l'éducation physique tentent de déloger les instructeurs formés sur le tas. La violence au hockey allait servir le projet des éducateurs physiques. La première partie de l'analyse retrace le contexte économique et politique entourant le débat sur la violence au hockey. La seconde partie servira à décortiquer les deux conceptions du hockey qui s'affrontent, les emplois âprement disputés et les conséquences prévisibles de cette mutation en cours.

Jean-Claude St-Hilaire ou le rôle de l’artiste dans l’appareil culturel

par Richard Martel · visuels: Jean-Claude St-Hilaire

"La sensibilité artistique et l'acte imaginatif sont des facteurs clefs dans l'autorégulation humaine des variables — qui agissent les unes sur les autres — de nos mondes intérieurs et extérieurs façonnés par l'homme. La sensibilité artistique cherche de nouvelles images pour nous fournir nos coordonnées. Comme la vision créatrice du XIXe siècle projetait les images de santé et de perfection, de lumière, d'espace, et de couleur, et la richesse intérieure de la vie pleinement vécue, de même la sensibilité artistique du XXe siècle tente de lire les signes entre la vie telle qu'est pourrait être. Elle tente de créer des images dynamiques d'ordre qui puissent domestiquer les forces tournoyantes de l'expansion".'1'Il est difficile d'élaborer un discours sur une recherche déjà cohérente et didactique en elle-même. En fait, mon propos vise surtout à cerner la problématique d'un événement artistique s'insérant dans les préoccupations majeures de l'art contemporain occidental. Depuis les audaces de Marcel Duchamp (l'urinoir de 1917) par lesquelles l'artiste saute l'étape transformatrice et amène la réflexion sur l'art, son objet et l'idée qu'on s'en fait; l'artiste entre en rapport d'ordre réflexif et analytique avec l'Art. Tout ceci nous amènera à l'éclatement des catégories des années 1965-1970.

Le Coopératisme et le Faubourg

par Chantai Gaudreau · visuels: Suzanne Labrecque

LE COOPERATISME ET LE FAUBOURG: UN DOUX MELANGE, DOSE AVEC AMOUR Depuis les années cinquante, au Québec comme un peu partout à travers le monde, le mouvement coopératif a connu un développement rapide et impressionnant: ni les changements techniques, ni les révolutions sociales n'ont entravé sa marche vers l'avant et son développement dans tous les secteurs d'activité économique. "L'entreprise de type coopératif, écrit Georges Davidovic, est la seule qui ignore les frontières; c'est la seule forme d'économie qu'on retrouve à la fois à l'est et à l'ouest, dans les pays capitalistes et sous les régimes communistes."'1' Nulle part la formule coopérative n'est rejetée totalement, nulle part elle n'est proclamée sujet tabou.

Constat 1978

par Marie-Charlotte de Koninck · visuels: Patrick Altman

Constat fut plus qu'une exposition. Issue du souhait étudiant d'exposer au Musée, cette manifestation acquit une toute autre raison d'être au moment de son organisation'2'. Confiée à des professeurs et étudiants des cinq universités, cette exposition, avec la collaboration du Musée du Québec, devint prétexte permettant "d'exposer" l'univers des écoles d'art et leur mode d'action. L'étudiant et son oeuvre devinrent secondaires au moment de la sélection des oeuvres qui devaient participer à l'exposition. Les objets furent choisis non pas selon leur valeur mais selon leur représentativité, support de l'enseignement diffusé dans l'école d'art fréquentée par l'exposant.

Le marchand de tableaux ou l’art de jouer au poker

par Jean-Claude St-Hilaire

Dans un précédent texte'1' je vous ai fait part de quelques réflexions sur la situation du créateur après ses études artistiques au niveau du rapport production/ subsistance. Aujourd'hui j'aimerais approfondir ces idées en insistant sur un chapitre important: le rôle de la galerie d'art et les attentes de l'artiste qui veut "percer" Je devrai obligatoirement parler de la notion d'avant-garde. Nicos Hadjinicolaou a déjà traité du fond de ce problème lors d'une conférence au Musée du Québec (mars 1978) et un compte-rendu commenté de cet exposé signé par monsieur Guy Durand, sociologue de l'art, a déjà été publié'2'. Je tiens à dire au départ que je me rallie à l'idéologie qu'Hadjini-colaou défend sur l'avant-garde et qui pourrait se résumer ainsi: l'avant-garde est une notion bourgeoise qui vise à perpétuer le rôle traditionnel de l'élite de l'art (créateurs et "connaisseurs") et qui profite uniquement à la bourgeoisie, ce qui tend à enlever complètement le rôle que devrait avoir la société globale comme facteur de renouvellement dans le système socio-économique en relation avec les milieux de la création. J'étudierai l'avant-garde en constatant son action telle qu'elle est vécue présentement.

Les revues d’art au Québec

par Diane-Jocelyne Côté · visuels: Patrick Altman

Un débat sur les revues d'art au Québec s'est tenu le neuf novembre au Musée du Québec et mettait en présence les représentants de cinq revues soient: — Madame Andrée Paradis, rédactrice depuis 1964 pour Vie des Arts. — Laurier Lacroix, rédacteur aux Annales de l'histoire de l'art canadien. — Allain Desvergnes, secrétaire des associations d'art des universités du Canada pour Racar. — Raymond Gervais qui assume la chronique de musique dans Parachute. — Richard Martel, rédacteur pour Intervention. — Pierre Forest agissait comme modérateur. Cette rencontre nous a permis d'établir des comparaisons entre les revues à propos de leur objectif, leur tirage,

La télévision amie ou ennemie ?

par François Bégin · visuels: Patrick Altman

Un certain type de pouvoir qu'a la télévision sur les spectateurs. En 1972, on dénombrait 334 téléviseurs par 100 habitants au Canada; aujourd'hui, il y a presqu'un appareil par foyer. C'est donc un moyen d'information et de propagande important. Quand on parle de propagande à la télévision, on pense tout de suite à la publicité. II y a aussi la propagande de l'information générale: nouvelles, reportages, etc. La publicité a été étudiée beaucoup, ce n'est donc plus un secret pour personne. Le phénomène d'endoctrinement par le choix, le traitement (même le tripotage) de l'information dite sérieuse est aussi très connu. Nous n'aborderons donc pas ces types de propagande télévisée.

L’art populaire urbain: les monuments carnavalesques

par Guy Durand · visuels: Brigitte Ostiguy

Le Carnaval d'hiver de Québec constitua une fête urbaine moderne, avec toutes las valeurs socio économiques dominantes dans notre typa de société occidentale. II ne s'agit pas ici de refaire sa genèse ou son procès, allant du mercantilisme à l'exploitation touristique, mais bien d'explorer la dimension ludique de l'imaginaire collectif qui la morcelle en une géographie culturelle particulière. Sous cet angle, je vous invita à une visite inédite des monuments de glace "au pied de la pente douce".

La morale 1979

par Hélène Chantal

Ceux qui comme nous, font partie de l'heureuse génération du "flower power" qui sont nés du "souffle" d'après-guerre, auront peut-être la chance de revivre la douce euphorie du règne de la morale, du carcan religieux! En effet, on assiste de plus en plus, et c'en est inquiétant à un retour en force de la morale voire même du fascisme. Outre les paranoiaques, les exhaltés, tout individu le moindrement éclairé, équilibré, ne peut que s'apercevoir des divers changements qui s'opèrent, et ce à bien des niveaux. D'abord le paquet de sectes religieuses, qui infestent présentement le Québec, à croire que les québécois se languissent du joug Duplessis! L'homme, c'est bien connu, se crée des mythes ou des mites...

Musique et Spectacle

par Jacques Daigle

Encore échaudé, un soir du palais Montcalm par l'expéditive apparition du grand Muddy Waters - un gros quart d'heure -avec l'envahissant James Cotton, parfait exemple d'un musicien qui profite d'une réputation passée pour présenter une innommable soupe de rhythm'n blues bancal, le public de blues de Québec s'est de nouveau fait servir à prix fort (sept dollars) un demi-concert dont la grande qualité rendait insupportable la brièveté.

Le Conseil régional de la culture

par Fabienne Bilodeau

Les conseils régionaux de la culture sont des organismes indépendants qui réunissent les intervenants culturels de chaque région, afin d'en arriver à une meilleure concertation du milieu. Subventionnés par le ministère des Affaires culturelles, ils jouent auprès de celui-ci un rôle de vigilance et de pression. Ils ont également le statut de conseiller privilégié du ministère. Le Conseil d'administration du Conseil de la culture de la région de Québec (CCRQ) est composé de quatorze (14) personnes, dont huit représentent chacune une sous-région (Beauce, Charlevoix, Côte-Sud, Thetford-Amiante, Montmorency), et six proviennent de disciplines (Arts visuels. Artisanat, Lettres, Musique et Danse, Patrimoine et Histoire, Théâtre).

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