Noblesse des genres

L’art et le genre

par Denis Lévy

La notion de genre est longtemps restée une notion empirique, maniée par le tout-venant du public, et destinée à identifier les films (principalement hollywoodiens) par des catégories un peu floues dessinant, à l'intérieur de la production, des regroupements selon une typologie intuitive. Cette typologie, comme le souligne Edward Buscombe, est d'abord fondée sur le matériau présenté par le film : un western est ainsi immédiatement repérable aux décors, aux costumes, aux armes, aux chevaux, etc.

Les femmes dans le western

par Anaïs Le Gaufey

Ce propos ambigu d’Anthony Mann rejoint le malaise du cinéphile appelé à se prononcer sur la place des femmes dans le western. Le western est un genre masculin, bien sûr, mais si on n’y ajoute pas un personnage féminin, il ne fonctionne pas. Propos paradoxal. Si le western est un genre aussi masculin qu’on le dit, pourquoi ne peut-il pas fonctionner sans femmes, à l’instar du film de guerre ? Ce malaise est lié à une double confusion : sur la définition du western et sur le rôle des femmes dans ce genre.

Le film noir comme genre : essai de définition

par Slim Ben Cheikh

Comme son titre le laisse entendre, le présent texte part d’abord d’un postulat, à savoir, que le film noir n’est pas une invention critique. Il faut en effet prendre acte de ce que la critique française d’après-guerre a nommé « film noir » l’émergence indubitable à partir des années 40, et de façon plus obvie du milieu de la décennie, d’une configuration inédite, ensemble daté de films se distinguant en général nettement de ce qui a précédé.

Conversation sur le burlesque

par Emmanuel Dreux

Le film de commando hollywoodien

par Annick Fiolet

De nombreux films ont la guerre pour toile de fond, mais cela ne suffit pas à délimiter un genre. Jeanine Basinger affirme l'existence du « film de combat de la Seconde Guerre mondiale » en l'extirpant de la masse hétéroclite des « films de guerre », de même que Stanley Cavell nomme un genre véritable, la comédie du remariage, en le prélevant dans la catégorie de comédie .

Written on the Wind, Douglas Sirk, 1956

par Frédéric Favre

Le mouvement d’ensemble de Written on the Wind n’est-il pas comparable, d’une certaine façon, à celui des feuilles mortes du générique que l’on voit virevolter et envahir l’intérieur de la maison des Hadley ? Ces feuilles répondent au romantisme du titre par l’évidence mais aussi l’ambiguïté du cliché : elles ont un aspect « accessoire de théâtre » qui voudrait donner littéralement corps à l’amertume et au fatalisme emblématiques du mélodrame (à sa tonalité pathétique générale), mais elles sont également un excès, une insistance de mise en scène qui va au-delà d’une simple (et simpliste) fonction illustrative.

Entretien avec Hugo Santiago

L'art du cinéma, à l'occasion de son dixième anniversaire, a organisé, à la Cinémathèque française, une rétrospective des films de Hugo Santiago tournés pour le cinéma. Nous avons rencontré le cinéaste pour parler avec lui des genres hollywoodiens et de leur rôle dans son cinéma.

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