Le verdoyant Guilân : un autre visage de l’Iran

Survol de l’histoire du Guilân Depuis les temps anciens jusqu’au début du XXe siècle

par Djamileh Zia

La province du Guilân est située au sud de la mer Caspienne. Elle avoisine les provinces d’Ardébil à l’ouest, de Mâzandarân à l’est, et de Zanjân au sud. Le nord du Guilân est limitrophe avec l’actuelle République d’Azerbaïdjan. Les caractéristiques géographiques et climatiques de cette province, très humide et bordée de remparts naturels formés par les hautes montagnes d’Alborz, ont joué un grand rôle dans le maintien de son indépendance jusqu’au XVIIe siècle. L’histoire officielle ne relate en général que les guerres et les invasions ; elle laisse toutefois apparaître la bravoure et la vie difficile des habitants du Guilân qui ont lutté contre les oppressions, depuis l’Antiquité jusqu’au XXe siècle.

La richesse touristique de la terre verdoyante du Guilân

par Afsâneh Pourmazâheri, Farzâneh Pourmazâheri

La région du Guilân est l’une des rares régions d’Iran qui jouit en même temps d’importantes richesses naturelles de par sa situation géographique, et de richesses culturelles et historiques grâce à ses habitants et à son histoire tumultueuse. Cette alchimie naturelle et culturelle historique fait du Guilân une destination privilégiée pour le tourisme. Le visiteur peut profiter de la fraîcheur de son climat agréablement humide, des vertes montagnes de l’Alborz et du Tâlesh, du calme de la mer, du paysage offert par les champs de thé et les orangers, aussi bien que de la cuisine guilânaise et de ses saveurs variées, et des sites historiques magnifiques au sein de la nature. A coté de ses attractions naturelles et culturelles, le Guilân attire également de nombreux pèlerins grâce à ses innombrables mausolées (Imâmzâdeh) où sont enterrés les descendants des Imams chiites, décédés ou martyrisés sous les califes abbassides.

La musique de Gâlesh Entretien avec Safarali Ramezâni

par Nasrin Sarbâz Bardsiri

Safarali Ramezâni est un chercheur spécialiste du folklore de la région du Guilân. De par ses recherches et son site internet, il a contribué à faire revivre certains rites folkloriques qui étaient en train de disparaitre et notamment les fêtes de norouz bel, tirmahsinze, ou d’amirma. Il est également musicien, compositeur, chanteur, et enseignant. Il a également donné de nombreux concerts dans le Guilân mais aussi à Téhéran et à l’étranger, et doit se produire prochainement à Stockholm. Il enseigne également la musique et est membre de plusieurs associations soutenant la musique folklorique.

Le dialecte guilaki

par Mahnâz Rezaï

Le dialecte guilaki est l’un des dialectes iraniens parlés au nord-ouest de l’Iran. Ce dialecte ferait partie de l’une des branches de la langue dite pahlavi-ashkâni ou kurde parlée dans les provinces du Guilân, Tabarestân (actuel Mâzandarân), Gorgân, Ghazvin, Rey, Dâmghân, Semnân, Hamedân, etc. Les peuples du nord de l’Iran, de Gorghân à Rezvânshahr, parlent guilaki mais avec des accents différents.

Le Tâlesh : berceau de la civilisation “Kâdous ”

par Mohammad Rezâ Khal’atbari, Babak Ershadi

La région du Tâlesh est située dans la partie septentrionale de la province du Guilân, le long de la côte de la mer Caspienne, de 48°,37’ à 49°,14’ de longitude est et de 37°,14’ à 38°,17’ de latitude nord. La superficie du Tâlesh est de 2215 km². Le Tâlesh est voisin d’Astârâ (Guilân) au nord, d’Ardebil et de Khalkhâl (province d’Ardebil) à l’ouest, de Some’sarâ (Guilân) au sud, et de la mer Caspienne à l’est.

La musique traditionnelle du Tâlesh

par Mireille Ferreira

- Le Tâlesh, berceau d’une culture originale - Une musique populaire festive

Mirzâ Koutchak Khân et le mouvement jangali

par Hoda Sadough

Né en 1880 à Rasht, Mirzâ Koutchak Khân, surnommé sardar-e- jangal (le chef de la forêt), est le fondateur du mouvement jangali, mouvement révolutionnaire du nord de l’Iran ayant été actif de 1914 à 1921. Ce mouvement a eu un rôle important dans l’histoire moderne de l’Iran. Issu d’une famille de classe moyenne, Mirzâ Koutchak Khân suivit durant son enfance une formation théologique à la madrasa de Hâdji Hassan à Rasht. Il était connu pour être quelqu’un de posé et d’observateur. En outre, sa modestie et son respect pour les principes moraux étaient connus de tous.

Ghâssem-Abâd Trésor de la culture guilaki

par Saïd Khânâbâdi

La région de Ghâssem-Abâd, zone rurale de la province du Guilân située à proximité de la frontière avec le Mâzandarân, peut être considérée comme l’un des creusets de la culture guilaki. Elle se divise en deux zones principales appelées "Haut Ghâssem-Abâd" et "Bas Ghâssem-Abâd" (situé à 90 km de Rasht) et qui rassemble une dizaine de petits villages et près de quatre mille foyers.

Un rhyton en forme de zébu : un trésor archéologique de Mârlik

par Bahrâm Ahmadi

Les fouilles faites à Mârlik, un site archéologique situé au nord de l’Iran près de Roudbâr, et les découvertes des trésors de ce site ont fait de Guilân l’une des provinces les plus riches de l’Iran en matière de fouilles. [1] Le site de Mârlik est estimé dater du XIVe siècle av. J.-C. Le site a livré un véritable trésor constitué de plusieurs centaines d’objets avec, entre autres, une étonnante série de poteries en terre représentant des animaux très stylisés datant environ du XIIIe siècle av. J.-C. L’ensemble est d’une exceptionnelle qualité artistique et technique.

Typologie de l’habitat rural dans la plaine orientale du Guilân

par Pouyâ Miryoussefi, Babak Ershadi

Cet article est le fruit de six ans de travail et d’expérience de l’auteur en matière d’architecture rurale du Guilân, en tant que responsable du chantier et du département d’architecture du Musée du Patrimoine Rural du Guilân (Sarâvân, Rasht). La recherche s’appuie sur l’étude de vingt maisons dans la zone culturelle de la plaine orientale du Guilân.

Les sculptures de Mohammad-Hossein Emad - Emanations d’un monde mystérieux et apaisant

par Djamileh Zia

La Galerie Aun a organisé en mai 2010 une rencontre avec Mohammad-Hossein Emad, devenu célèbre en Iran pour ses sculptures en bois, avec des espaces vides et des trous. Les sculptures de M-H Emad émanent d’un monde inconnu pour lui-même ; pourtant, elles ont un aspect familier et apaisant pour ceux qui les regardent. Pour Mahmoud Parvizi, critique d’art, ce sentiment des visiteurs est lié au fait que les sculptures de M-H Emad évoquent un passé lointain.