Numéro 151

Trois polardeux nous ont quittés. Hommage à leur mémoire. Les auteurs français manqueraient de hauteur paraît-il ! Elles sont deux qui démontrent le contraire, et s’il y avait un podium, elles seraient au sommet, non mais !

Les conditions de travail sont dans l’air du temps. Pour preuve le tsunami de romans qui déferle sur les consoles depuis quelques années. Tous les niveaux sont touchés : de l’ouvrier de base au cadre sup. AMELIE NOTHOMB, en son temps, avait parlé d’une façon prémonitoire de l’ambiance à la japonaise dans « Stupeur et Tremblement ». Désormais, il faut compter sur les récits en immersion comme celui de FLORENCE AUBENAS qui, dans « Le Quai de Ouistreham », s’est fait engager comme femme de ménage dans une agence intérimaire. Sortie aussi en poche Point de l’effarant « Absolument dé-bor-dée ! » de la haute fonctionnaire ZOE SHEPARD (pseudonyme) sous le slogan « Je suis officiellement prête à faire semblant de travailler».

Le premier, John Burdett, est anglais, mais situe ses romans en Asie, essentiellement à Bangkok. Son dernier roman, Le parrain de Katmandou, se passe également en partie au Népal. Connaissez-vous Sonchaï Jitpleecheep ? Vous savez, le flic thaï apparu pour la première fois dans Bangkok 8. Sonchaï est le seul flic non corrompu de Bangkok, au grand désespoir de son patron et mentor le colonel Vikorn. Enfin ça c’était avant.

Dans cette petite ville de la grande banlieue de New York où tout le monde se connaît depuis l’enfance, la brutale disparition d’une adolescente est vécue comme un drame.

Glasgow, 1953. Deux frères jumeaux et truands aux dents longues sont assassinés et les barons de la pègre locale engagent le privé Lennox pour élucider ces crimes qui gênent leurs affaires.

Pour rendre service à un confrère, un célèbre avocat italien accepte d’enquêter sur la disparition, six mois plus tôt, d’une jeune étudiante de Bari.

Les lecteurs de Cornelia Read retrouveront avec plaisir son héroïne fétiche Madeline Dare qui a finalement abandonné son métier de prof (cf. « L’École des Dingues » paru en 2009).

Hervé Le Corre est un écrivain rare, en particulier sur les textes courts dans lesquels il excelle. En effet, il confie “je n’ai pas trop d’idées de sujets sur lesquels écrire et je préfère les garder pour des romans“.

A lire la quatrième de couverture “J’ai la tripe d’un vieux flic, une tripe fatiguée par le stress, les abus en tous genres, le tabagisme passif […] Toilettes de flic explore le rôle des commodités dans une carrière vouée à la lutte contre la criminalité“,on pourrait penser tomber sur un recueil de nouvelles scatologiques. Il n’en est rien !

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Poker, Mossad, Tueur, Seznec, le drôle de cocktail à bulles. Quatre BD (bandes dessinées) hantent mon bureau depuis quelques semaines. Elles ont toutes une énigme policière comme point commun et plusieurs écoles s’affrontent au travers d’elles. Le monde de la bande dessinée est devenu un « business world » comme les autres et certains abusent des solutions gagnantes, les séries liées à Lanfeust et Troy en étant un des exemples caractéristiques.

Les magistrats ne sont pas en odeur de sainteté actuellement, du moins de la part du gouvernement, et que quelqu’un se charge de les évincer, cela suppose qu’un individu fasse preuve d’excès de zèle. Il faut réduire les effectifs, ce sont les ordres des ministères, mais de là à les assassiner, il existe une marge à ne pas franchir.

Le Docteur Adam Bloom est psychologue à New York. Tout va bien pour lui : il vit dans une grande maison à Forest Hill avec une femme aimante, Dana, et sa fille Marisa, 22 ans. Une nuit, celle-ci le réveille : elle a entendu du bruit dans sa maison. Bloom prend son pistolet sort de la chambre, voit une ombre bouger. C’est un cambrioleur ! Instinctivement il crie : "Fout le camp !" et tire.