La taupe de Thomas Alfredson

Café de Flore de Jean-Marc Vallée

par Cyrille Latour

Deux histoires parallèles, entre le Paris des années 1960 et le Montréal d’aujourd’hui, reliées par un même goût pour la musique et les mystères de l’amour. Jean-Marc Vallée (C.R.A.Z.Y.) assume son lyrisme mais se perd dans un mysticisme grotesque.

Les chants de Mandrin de Rabah Ameur-Zaïmeche

par Marguerite Debiesse

Compagnon de Mandrin, Bélissard perpétue ses combats et son éthique. Malgré l’évidente sensibilité qui lie le réalisateur à son sujet, ce récit, sorte de manifeste liant histoire, politique et poésie, est par trop inégal et didactique pour convaincre.

The Descendants (The Descendants) de Alexander Payne

par Marguerite Debiesse

Hawaï n’est pas qu’une carte postale paradisiaque, peuplée de surfeurs et de touristes : là-bas, un père et ses filles y tanguent en plein drame familial. Cette tragi-comédie à l’apparente facilité est tirée au cordeau par un A. Payne très en forme.

La folie Almayer de Chantal Akerman

par O B

Adaptation libre du premier roman de Joseph Conrad, La Folie Almayer de Chantal Akerman est, d’un point de vue cinématographique, une réussite totale, et ce, malgré un aspect narratif placé au second plan, au profit du travail formel et esthétique.

L’Oiseau de Yves Caumon

par Thomas Fouet

En cherchant à éviter les pièges de son sujet (le deuil d’un enfant par sa mère), c’est le sujet lui-même qu’Yves Caumon finit par esquiver. En résulte une chronique ennuyeuse, prise au piège de ses précautions, et qui manque à la promesse d’une belle entame.

Sherlock Holmes : Jeu d’ombres (Sherlock Holmes : A Game of Shadows) de Guy Ritchie

par O B

Sherlock Holmes doit mettre fin aux agissement de son pire ennemi, Moriarty. Une suite sans surprise et tapageuse, ce qui n’empêche pas l’ensemble d’être un divertissement assez solide et plaisant, mis en scène efficacement et avec un certain entrain.

Sport de filles de Patricia Mazuy

par Simon Gutman

De retour après une trop longue absence, Patricia Mazuy investit le film de sport avec Sport de filles : ou comment une jeune femme pousse sa quête d’un cheval, et d’une certaine beauté par ce biais, jusqu’à l’entêtement le plus pur... et le plus touchant.

Another Happy Day de Sam Levinson

par Anne Berjon

Pour le mariage de son fils aîné, Lynn, accompagnée de ses enfants désaxés, retrouve la famille qu’elle a fuie. Parfois indigeste, ce premier films s’égare dans de nombreuses directions, avec tout de même de (trop rares) beaux moments d’humour noir et d’émotion.

Detachment de Tony Kaye

par Simon Gutman

Un professeur tente de faire son métier en se maintenant détaché de tout. Pour son nouveau film, l’auteur d’American History X explore un terrain périlleux : la solitude inhérente au monde moderne. On est plus proche de Shame que d’Esprits Rebelles...

Elles de Malgoska Szumowska

par Camille Lebert Loiret

Une journaliste enquête sur la prostitution étudiante : soumission ou libération ? M. Szumowska signe un film qui, s’il peut être juste sur une certaine condition féminine grâce à l’interprétation de ses trois actrices, passe à côté de son ambition féministe.

Félins de Keith Scholey

par Marine Quichon

Ce troisième opus DisneyNature nous entraîne dans les pas d’une meute de lions et d’une maman guépard au milieu de la savane. Si le récit de la vie des animaux captivera les plus jeunes, Félins vaut particulièrement pour les images spectaculaires de la faune africaine.

Hanezu L’Esprit des montagnes (Hanezu no tsuki) de Naomie Kawase

par Christian Berger

Une femme, deux hommes, les forces sourdes du passé et de la nature : les thèmes récurrents de N. Kawase sont là. Mais épurés, presque débarrassés des scories esthétisantes ou confuses qui l’encombraient. Hanezu est un poème, fragile, sensible et tout simplement beau.

Sur la planche de Leïla Kilani

par Michel Berjon

Portrait d’une tête brûlée, représentative du mal de vivre des jeunes Marocains. Évitant le ittoresque touristique, Sur la planche nous confronte, avec son élocution syncopée, à une urgence vitale et à une réalité sociale violente.

Tatsumi (Tatsumi) de Eric Khoo

par Thomas Fouet

E. Khoo porte à l’écran cinq récits courts de Y. Tatsumi, qu’il entrecoupe d’épisodes tirés de l’autobiographie du mangaka. Un alliage fructueux pour un film qui, s’il n’égale pas les splendides Be With Me et My Magic, en éclaire les vertus cardinales.

Go Go Tales (Go Go Tales) de Abel Ferrara

par Jef Costello

Abel Ferrara joue ici à domicile, dans son univers, avec ses obsessions et ses acteurs fétiches. Le ton est celui de la légèreté et de la comédie. Sans prises de risque, le film est agréable à suivre malgré un faible final.

Le Marin masqué de Sophie Letourneur

par Chloé Rolland

Sophie Letourneur revient au court, après le succès de son premier long métrage, La Vie au ranch. Écrit et tourné d’un geste, Le Marin masqué porte en lui la force du désir créatif spontané. Mais l’anodin semble ici moins profond que d’habitude.

My Land de Nabil Ayouch

par François Barge-Prieur

Premier film documentaire de Nabil Ayouch, My Land dresse un état des lieux pertinent du rapport actuel des Palestiniens et des Israéliens à cette terre commune sur laquelle ils cohabitaient autrefois en paix. Un film lucide et, espérons-le, constructif.

La taupe (Tinker Tailor Soldier Spy)

par Michael Ghennam

En pleine Guerre froide, une taupe sévit au sein du MI6 : George Smiley doit l’identifier. Tomas Alfredson(Morse) adapte John le Carré, avec le plaisir non feint des conteurs. La Taupe renoue avec les codes d’une époque, sans nostalgie mais avec maestria.

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