Camille redouble

Killer Joe de William Friedkin

par Nicolas Marcadé

Friedkin adapte une nouvelle pièce de Tracy Letts et signe un film noir bien carré, tout en vitriolant joyeusement le cliché de la famille américaine. À la fois détraqué et cool, à l’image de son héros, Killer Joe a toutes les qualités d’une série B. Ni plus, ni moins.

Monsieur Lazhar de Philippe Falardeau

par Olivier Bouchard

Pour son quatrième film, Philippe Falardeau perd en irrévérence ce qu’il gagne en finesse. Monsieur Lazhar est le portrait idéal d’un personnage riche, dans un univers réaliste, en évitant la psychologie ou les symboles faciles.

Premium Rush (Premium Rush) de David Koepp

par Michael Ghennam

Un coursier est pris en chasse par un flic ripoux, obnubilé par un précieux pli. David Koepp s’amuse plus que le public avec cette course-poursuite rocambolesque dans les rues de New York. Seul Joseph Gordon-Levitt tire son épingle du jeu...

The Secret (The Tall Man) de Pascal Laugier

par Pierre-Simon Gutman

Après Martyrs, Pascal Laugier tente sa chance à Hollywood avec ce thriller sur un croquemitaine, qui change subitement de sens, et même de genre, au beau milieu du récit. Une démarche originale certes, mais pas assez maitrisée pour convaincre.

Wrong de Quentin Dupieux

Toujours soucieux de proposer un cinéma unique, Quentin Dupieux creuse encore et livre Wrong, ou l’histoire simplissime d’un mec qui perd son chien. Les adorateurs du drôle d’Oizo adoreront, tandis que ses détracteurs continueront de détester.

Camille redouble de Noémie Lvovsky

par Chloé Rolland

La classe que Camille redouble, c’est vingt-cinq ans après qu’elle y retourne, juste avant d’entendre sa mère s’écrouler sur le plancher et de rencontrer le père de sa fille. Lvovsky revisite l’adolescence avec une joyeuse nostalgie et un plaisir communicatif.

Morente, flamenco y Picasso (Morente) de Emilio Ruiz Barrachina

par François Barge- Prieur

Projet post-fabriqué de toutes pièces, Morente, flamenco y Picasso associe de façon très artificielle le célèbre peintre aux derniers spectacles de Morente, l’un des plus grands chanteurs de flamenco, décédé depuis. À écouter plus qu’à regarder.

The We and the I (The We and the I) de Michel Gondry

par Thomas Fouet

Fantaisiste sans rien rogner de sa justesse, théorique mais profondément humain, The We and the I est un film d’une beauté folle, où Gondry peaufine son art du récit gigogne et creuse son thème de prédilection, le rapport de l’individu à la collectivité.

Captive de Brillante Mendoza

par Benjamin Untereiner

B. Mendoza poursuit sa description des rouages de la société philippine moderne, en s’attaquant au récit d’une prise d’otage. Et c’est encore une fois une grande réussite grâce à la précision documentaire, implacable, passionnante, de la mise en scène.

Le Sommeil d’or de Davy Chou

par Chloé Rolland

Petit-fils d’un producteur de cinéma cambodgien, Davy Chou part enquêter sur la destruction par les Khmers Rouges d’un art tout juste naissant et déjà ultra populaire. Et fait renaître une mémoire déchirée mais vive, pas tout à fait vaincue, donc.

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