Damsels in Distress

Le Chien du Tibet (Tibet Inu Monogatari) de Masayuki Kojima

par Gaël Martin · visuels: Gebeka Films

Le Chien du Tibet réussi l’exploit d’être intéressant malgré une animation sommaire, un didactisme appuyé et un message ambigu. Pas forcément une date dans l’animation, mais un film qui se regarde sans déplaisir, surtout pour les enfants.

Compliance de Craig Zobel

par Sélim Ammouche · visuels: Pretty Pictures

Se faisant passer pour un policier, un homme manipule au téléphone la gérante d’un fast-food pour lui faire séquestrer une de ses employés. Drame réaliste minutieux, Compliance reconstitue brillamment un fait divers sans tenter de généraliser son propos.

Gebo et l’ombre de Manoel de Oliveira

par Patrick Flouriot · visuels: Jorge Trêpa

Le comptable Gebo vit dans la misère avec sa femme et sa belle-fille. Son sens du devoir a-t-il engendré le goût du mal de son fils, qui revient à la maison ? Un film sec, imperturbable, violent, compact, intense, lumineux, noir.

Le Magasin des suicides de Patrice Leconte

par Cyrille Latour · visuels: ARP Sélection

Dans une ville vouée à la déprime, une famille prospère grâce à son “magasin des suicides”. Avec cette comédie musicale en animation, Patrice Leconte crée un univers tout à la fois enfantin, sombre et burlesque. Un joli coup malgré un final décevant.

Rencontre avec Olivier Stone - A propos de Savages

par Michael Ghennam

Personnalité controversée du cinéma américain moderne, Oliver Stone n'a plus rien à prouver après trente-huit ans de carrière. Si sa filmographie se révèle plus inégale que celle de certains de ses contemporains (Scorsese, De Palma), elle recèle des oeuvres majeures (JFK, Né un 4 juillet, Salvador) et des pépites oubliées (U-Turn, Talk Radio). Après son virtuose L'Enfer du dimanche, le cinéaste a connu une décennie de traversée du désert, minée par les échecs cuisants de son grand péplum Alexandre (2004), du trop américanocentré World Trade Center (2006) ou du moralisateur Wall Street : l'argent ne dort jamais (2010). Annoncé comme un retour aux sources (celles du réalisateur nerveux et rentre-dedans), Savages ne tient pas toutes ses promesses.

Sombras de Oriol Canals

par Thomas Fouet · visuels: Mosaïque Films

Oriol Canals recueille dans Sombras la parole de clandestins africains, venus poursuivre en Espagne le rêve d’une vie meilleure. À partir d’un dispositif minimal, l’auteur trouve la juste distance, et fait de ses témoins des figures cruciales de notre temps.

Vous n’avez encore rien vu d’Alais Resnais

par Christian Bergé · visuels: F Comme Film

Après les épatantes Herbes Folles, on savourait par avance le nouveau Resnais. Subtile variation en abîme à partir de deux pièces de J. Anouilh, ce brillantissime exercice de style déçoit pourtant un peu. Mais son titre avait placé la barre très, très haut !

Rencontre avec Whit Stillman

par Michael Ghennam, Perrine Quennesson

J'ai quitté New York après la sortie des Derniers jours du disco, en 1998, pour m'installer en France, à Paris. J'ai pensé que je pouvais travailler à Londres. J'avais différents projets, plus orientés vers le drame que la comédie. Mais ces films ne correspondaient pas vraiment à ma réputation, ils étaient jugés trop risqués et trop chers... Je suis alors retourné aux États-Unis, avec ce projet de comédie universitaire, et il était dans mon intérêt de faire aboutir ce film-là.

Pauline détective de Marc Fitoussi

par Chloé Rolland · visuels: Haut, Court

Blonde vénitienne, Pauline débarque à Gênes dans les bagages de sa soeur. Un bel Italien en maillot et une histoire de serial killer l’aideront à oublier qu’elle vient de se faire larguer. Après Copacabana, M. Fitoussi signe un “feel good movie” à savourer sur place.

Rencontre avec Jaime Rosales

par Thomas Fouet, Cyrille Latour

Regarder les gens c’est aller au cinéma. Neuf ans après le choc Las Horas del Dia, Jaime Rosales (La Soledad, Un tir dans la tête) est revenu cette année à la Quinzaine des réalisateurs présenter son quatrième film, Rêve et silence. Toujours aussi exigeant et stimulant, son cinéma, travaillé par les questions du deuil et du quotidien, prend ici une ampleur inédite, plus directement émouvante et libre. Admirateurs de la première heure, nous ne pouvions résister à l’envie de lui poser quelques questions. Nous pensions rencontrer un théoricien formaliste, nous avons découvert un auteur affable, modeste et plus intuitif qu’il n’y paraît.

Insensibles de Juan Carlos Medina

par Gaël Reyre · visuels: DistriB Films

Années 1930 : atteints d’un mal étrange, les enfants d’un village espagnol sont insensibles à la douleur. On décide de les enfermer. Inclassable, perturbant, à la lisière du fantastique, ce premier film ambitieux impose Medina comme un conteur hors pair.

Festival de Toronto : bilan

par Olivier Bouchard

Depuis quelques années, le TIFF, petit nom du Toronto International Film Festival, joue le rôle de baromètre déterminant dans la course aux Oscar. Le festival attire ainsi les grands noms, en première mondiale ou en exclusivité internationale (après des passages à Cannes ou Venise). Et au petit jeu des devinettes annuelles, il y a fort à parier que l'on retrouvera Argo, Silver Linings Playbook ou l'inévitable The Master de Paul Thomas Anderson (09/01) dans les nominations de l'Académie... Toronto est également devenu un rendez-vous immanquable pour bon nombre de vendeurs internationaux, le festival canadien profitant du manque d'infrastructures de son concurrent direct, Venise, pour développer un marché du film rivalisant avec ceux de Cannes ou Berlin.

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