Entretien avec Michel Gomes

L’Âge atomique de Héléna Klotz

par Marguerite Debiesse

Deux jeunes banlieusards découvrent leur attirance mutuelle au bout d’une nuit de virée dans la capitale. Maniée avec un bonheur inégal, la forme, entre esprit Nouvelle Vague et conte initiatique, tend à voiler de réelles qualités d’écriture et de réalisation.

Chasing Mavericks de Curtis Hanson et Michael Apted

par Marine Quinchon

Passionné de surf, Jay, 15 ans en 1994, demande à son voisin de l’aider à glisser sur la vague géante de Mavericks. Un récit initiatique très classique, heureusement rythmé par de jolies séquences de glisse qui devraient réjouir les amoureux du surf.

Les Invisibles de Sébastien Lifshitz

par Iris Brey

Documentaire beau et bouleversant sur les parcours d’hommes et de femmes, tous nés dans l’Entre-deux-guerres et homosexuels. Bien que porté par un propos militant, Les Invisibles est avant tout un magnifique film sur l’amour.

Lola Versus de Daryl Wein

par Michael Ghennam

Trois semaines avant son mariage, Lola est larguée par son copain. S’ensuit une longue période de remise en question. Imparfait et parfois irritant, Lola Versus se révèle finalement plutôt séduisant grâce à la prestation nuancée de l’impeccable Greta Gerwig.

Piazza Fontana (Romanzo du una strage) de Marco Tullio Giordana

par Marie Toutée

Tel un thriller, le nouveau film de M. Tullio Giordana reconstitue l’attentat de la Piazza Fontana en 1969, qui marqua le début des “années de plomb” dans l’histoire de la République italienne. Une mise en scène au cordeau, servie par des acteurs talentueux.

Populaire de Régis Roinsard

par Marine Quinchon

Une jeune Normande qui adore taper à la machine rencontre par hasard un patron décidé à en faire une championne de dactylographie. Populaire s’applique dans les références et la reconstitution, mais souffre d’une intrigue amoureuse beaucoup trop faible.

Tango libre de Frédéric Fonteyne

par Gaël Reyre

JC, gardien de prison solitaire et sans histoire, voit sa routine chamboulée quand la femme d’un détenu débarque dans son cours de tango. Malgré de très bons acteurs, Frédéric Fonteyne ne tire qu’une oeuvre sage et sans aspérité d’un sujet pourtant prometteur.

Anna Karénine (Anna Karenina) de Joe Wright

par Michael Ghennam

Anna Karénine, épouse d’un haut fonctionnaire russe, commet un adultère et tombe folle amoureuse de son amant. La pression sociale la fera basculer dans la psychose. Joe Wright revisite le chef-d’oeuvre de Tolstoï en en restituant toute la modernité sans afféteries.

Cogan Killing Them Softly de Andrew Dominik

par Nicolas Marcadé

La crise économique expliquée par la mafia. Après avoir traité de la célébrité dans un western ample, grave, contemplatif et crépusculaire (L’Assassinat de Jesse James...), Dominik s’attaque à la politique avec un polar rapide, cinglant et ironique.

Tabou (Tabu) de Miguel Gomes

par Benjamin Utereiner

En déposant ensemble, dans un écrin sur mesure, des éléments de mélodrame et une fine réflexion historienne, Miguel Gomes réalise un objet fascinant, purement cinématographique ; dans tous les sens du terme. Un film de rêve, d’une beauté folle.

Entretien avec Miguel Gomes. Le désir de fiction

par Chloé Rolland, Nicolas Marcadé

Tabou peut être perçu comme un film assez conceptuel, dans la mesure où il est en Noir & Blanc et où toute la seconde partie est semi-muette, mais en même temps c’est aussi votre film le plus abordable, le plus classique d’un point de vue narratif.

L’Impossible, Pages arrachées de Sylvain George

par Nicolas Marcadé

Couleurs et Noir & Blanc, sons et silences, ici et ailleurs, maintenant et avant : Sylvain George mêle tout cela dans une composition musicale pour traduire une colère globale. Le cinéma militant s’était rarement exprimé avec autant d’intensité et de style.

Les Hauts de Hurlevent (Wuthering Heights) de Andrea Arnold

par Isabelle Danel

En portant à l’écran le roman d’Emily Brontë, la réalisatrice de Red Road et Fish Tank évite la veine purement romantique des précédentes adaptation. Elle redonne à cette histoire d’amour sa beauté brute, sa fougue, sa violence. Et sa part d’enfance (sauvage).