Au-delà du Land Art

Les “earthworks ” d’Isamu Noguchi : anticipation du Land Art et question identitaire

par Hiromi Matsugi

Dans certains textes sur le Land Art, une ambiguïté se dégage à l’égard de la place à attribuer aux œuvres d’Isamu Noguchi (1904-1988) par rapport à ce mouvement. Autant de points communs entre eux – artistes actifs au milieu du 20e siècle aux États-Unis, préoccupés par le renouveau de la sculpture moderne, par la question du lieu, de l’espace et de la terre, et inspirés de Brancusi, des constructivistes russes, des sites antiques et de l’Ouest américain – n’amènent pourtant pas à établir une filiation linéaire.

Michael Heizer et les risques du sublime technologique

par Serge Paul

Michael Heizer a 23 ans lorsqu’il se lance fin 1967 dans la sculpture environnementale. Tandis que les tensions sociales et politiques s’exacerbent, il quitte régulièrement New York, où il ne vit que depuis quelques mois, pour se réapproprier les paysages intemporels du Nevada et de la Californie. Heizer est en effet originaire de Berkeley, sur la baie de San Francisco. Il se croit alors investi d’une mission qui consiste littéralement à inscrire dans le paysage la mémoire de la civilisation américaine avant l’apocalypse nucléaire qu’il pense imminente.

L’immersion dans les ruines de Passaic : le rôle créateur de la fiction dans la perception des monuments

par Anaël Marion

Dans son livre Robert Smithson : Sculpture datant de 1981, mais qui fait encore référence aujourd’hui, Robert Hobbs classe parmi les œuvres de l’artiste un de ses articles intitulé : « Les Monuments de Passaic », paru dans Artforum en décembre 1967. Le choix de l’inclure parmi les œuvres de l’artiste sous la classification de sculpture semble remettre en question aussi bien la notion d’oeuvre que celle de sculpture.

(a) filiations

par Anne-Françoise Penders

Conférences, errances urbaines, limites de l’absurde et du politique. Importance de l’écrit dans le processus créateur, dans le développement d’une pensée – de l’écart, de l’espace – (une pensée forcément en marche), dans l’approche du territoire lui-même comme dans l’interrogation des frontières qu’elle suppose. Exploration continue des marges.

La marche comme méditation sur le paysage : le cas d’Andy Goldsworthy au Yorkshire Sculpture Park

par Christine Vial-Kayser

L’exposition d’Andy Goldsworthy au Yorkshire Sculpture Park en 2007- 2008, organisée pour les 30 ans du parc, a constitué le point culminant de la relation de celui-ci avec cet artiste, qui y avait été le premier artiste en résidence. Elle a reçu le prix du « South Bank show », et donné lieu à l’achat de quelques oeuvres qui sont maintenant en présentation permanente : Shadow Stone Fold, Hanging Trees et Outclosure.

Pratiques du site, écologie du lieu

par Patrick Barrès

Dans la mouvance du Land Art des années 1960-1970, Robert Smithson engageait des processus de territorialisation suivant l’axe problématique de l’in situ, tel que le proposait le sculpteur Richard Serra lorsqu’il déclarait : « le site doit être redéfini, non pas représenté ». Smithson investissait des espaces abandonnés, désaffectés ou en friche, considérés comme des « champs de sédimentation ».

Trajectoire d’une écologie artistique : de l’inscription sur le paysage à l’effacement de la trace

par Emeline Eudes

Alors que Gilles A. Tiberghien avait choisi de concentrer son étude sur le seul Land Art (ouvrage publié en 1993), les éditions Phaidon publient en 1998 un livre regroupant Land Art et art environnemental, livre dont la popularité ne semble pas faiblir, puisqu’il a été réédité en 2005. Mettant en avant l’idée qu’il s’agit, dans l’une et l’autre pratique, de « notre relation au terrain », cet ouvrage fait cependant coexister des rapports à la nature, à l’environnement mais aussi à l’art très différents.

L’imaginaire science-fictif de Robert Smithson

par Maxence Alcalde

« Les graines de ce nouvel art se trouvaient dans sa vie, qui, ainsi qu’il l’avait depuis longtemps reconnu, suivait le tracé en spirale d’un tourbillon, ses émotions se déversant avec la hâte d’un ouragan dans le centre déformé d’une existence toujours en mouvement, pour revenir toujours au même point ».

Christine Taunay, “Jeux, photographie, lumière ”

par Corinne Taunay, Stéphane Reboul

Christine Taunay est née à Albi. Autodidacte, elle expose en 1988 les portraits photographiques de musiciens à la Maison des Artistes de Nogent sur Marne. En reporter amateur, elle parcourt les terres d’Asie et d’Inde d’où elle ramène des photographies qu’elle montre à Paris. Son travail se fait par la suite plus ludique au travers de « photosobjets » qu’elle présente également à Paris − à l’Espace Toulouse-Lautrec, au Bateau Lavoir…

Vincent Victor Jouffe, “Au-delà du Land Art ”

par Jérôme Glicenstein

Nous avons tenu à réaliser un entretien avec Vincent Victor Jouffe à l’occasion de ce numéro « Au-delà du Land Art », parce que nous avons pensé qu’il pouvait y avoir là quelques résonances avec sa démarche. À première vue, le rapprochement que nous faisons entre son travail et celui des artistes du Land Art peut sembler incongru. Mais le travail de cet artiste peut être vu comme des interrogations sur les à-côtés, les impensés, les retours critiques que l’on peut faire à partir du Land Art.

Notes de lecture et comptes-rendus d’expositions

par Stéphane Reboul, Camille Paulhan, Maxence Alcalde, Jérôme Glicenstein, Cindy Théodore

- My Winnipeg, Maison rouge (Paris) - Le Moins du monde, FRAC Lorraine (Metz) - Stéphane Vial. Court traité du design, PUF (Paris) - Exhibitions. L'invention du sauvage, Musée du Quai Branly (Paris) - J'ai deux amours, Cité Internationale de l'Histoire de l'Immigration (Paris)

voir également

Beaux Arts Magazine Giovanni Bellini · cy twombly · vivienne westwood · isamu noguchi · miriam cahn · chatgpt
#465
2023-03
5,90 €
Artpassions Giuseppe Penone · tom wesselmann · gregory crewdson · michael heizer · albert e. gallatin
#31
2012-09
6 €
Beaux Arts Magazine Spécial expositions de l’été · mongolie · rencontres d'arles · festival d'annecy · bruno perramant
#409
2018-07
5,90 €