Numéro 15

L’Ambidextre

par Paul-Yves Bourand

A-t-on toujours besoin de présenter Fred FRITH? Ce touche-à-tout pratique avec un égal bonheur les musiques écrites et improvisées. Expérimenter et éviter les redites sont deux de ses obsessions, et sa carrière est jalonnée d'étapes déjà trop nombreuses pour être énumérées. Pour preuve: son press-book se borne maintenant à ne livrer qu'une discographie sélective (et néanmoins copieuse!) de ses aventures. En 1990, le film "Step across the border" (I) marquait la fin d'activités que F. FRITH ne souhaite plus poursuivre: tournées incessantes... Le personnage principal a, depuis, quitté New-York pour s'installer à Munich (le centre allemand de l'industrie cinématographique), avec l'intention dans l'immédiat de se consacrer essentiellement aux musiques de films. Des projets de création en commun avec des peintres et des photographes sont aussi en cours. En attendant leurs éclosions, voici trois facettes de ses récents travaux dans lesquelles il s'illustre encore aujourd'hui.

Zeena Parkins

par Pierre Durr

Présente au sein de Carbon, le groupe d'Elliott Sharp, lors de sa prestation à Musique Action 92 de Vandoeuvre, Zeena PARKINS nous a entretenus de ses projets immédiats, en partie concrétisés au moment où vous lirez ces lignes. Rappelons que Zeena PARKINS (harpe acoustique et électrique, claviers, accordéon), s'est fait connaître vers 1984/85 pour sa participation à News From Babel (avec Lindsay Cooper, Chris Cutler, Dagmar Krause) et à Skeleton Crew (avec Fred Frith et Tom Cora, à l'époque de leur deuxième enregistremen

Elliott Sharp

par Pierre Durr

Elliott SHARP est une des figures les plus marquantes de la nouvelle scène new-yorkaise depuis le début des années 80, au même titre, par exemple, qu'un John Zorn. Pourtant, malgré son importante discographie, il ne semble pas bénéficier, auprès du public français, de la même notoriété. Il est vrai que, mis à part Vandoeuvre (et de manière plus ou moins régulière: Musique Action 1987, 1989, 1992 et 1993, ainsi qu'un passage en duo avec Ned Rothenberg en novembre 1991), et le Festival de Rive de Gier en 1991, il ne se produit que très peu en France. "J'ai aussi joué une fois à Bourges, mais ce fut étrange. En France, c'est assez différent du reste de l'Europe. Un peu de l'esprit De Gaulle? une culture bien particulière. Mais à vrai dire, c'est un peu comme aux USA. j'y joue moins qu'en Allemagne ou en Suisse. L'Amérique est un vaste pays ignorant, stupide, je ne fais qu'y vivre.

John Oswald

par Jean-François Denis

Rentré en force dans l'histoire de la musique avec son CD "Plunderphonic", aujourd'hui interdit, John OSWALD a de nombreuses activités. Il compose pour le théâtre, la danse, le cinéma (il devait notamment faire une musique pour un film de Paul Sharits), joue du saxophone (en acoustique uniquement) avec différents musiciens, développe des logiciels et des nouvelles possibilités d'enregistrement en studio, et remet en question le pouvoir de l'industrie discographique.

Etant donnés

par Albert Durand

Pourquoi le soleil ne brûle-t-il pas les ailes as papillon ?

Lois V Vierk

par Jérôme Noetinger

Lois V VIERK (Chicago, 1951) se consacre, principalement, à la composition pour des ensembles de même instrument. C'est un long développement de superpositions pour atteindre un point culminant, véritable tourbillon sonore où l'on s'engouffre avec plaisir. On ressent dans son travail l'influence de certains minimalistes ainsi que celle de la musique japonaise, Cagaku, qu'elle a étudiée aux Etats-Unis et au japon.

Musiques électroacoustiques : Quelques enregistrements récents

par Jérôme Noetinger

Paul Sharits

par Jean-Claude Lebensztejn

La notion de film structurel ayant été admise par la tradition critique en dépit de l'imprécision de sa définition initiale, il est de coutume de désigner les travaux de Paul SHARITS par cette expression. Étant donné les corrélations entre l'émergence de cette nouvelle tendance filmique et le développement de l'art minimal, il aurait sans doute été plus pertinent sur le cinéma américain de parler de film minimal, un rapprochement entre ces deux champs artistiques permettant de définir certains traits spécifiques d'une pratique cinématographique qui s'écartait radicalement du film personnel à fins poétiques et expressives. Il est cependant vrai que Paul SHARTTS -comme Hollis Frampton- se plaira à référer son travail aux nouvelles sciences qui avaient adopté la structure comme principal paradigme.

Musica Maxima Magnetica

par Albert Durand

Label spécialisé s'il en est, M.M.M., animé par Luciano Dari, conduit sa destinée aux rythmes des célébrations: les rites de la pleine lune ou ceux autour du nombre 23 pour Sleep Chamber, les solstices d'hiver ou d'été pour Ordo Equitum Solis, les groupes fétiches. Le rapport à l'occulte ouvrant de larges voies, il a été permis à MMM. d'attirer à lui et de "mettre en lumière" des formations peu connues: Zone, Vasilisk, Raksha Mancham, O.E.S. Bien lui en a pris. Aujourd'hui les liens de fidélité sont tissés et la plupart des groupes sont invités pour d'autres projets. Rencontre avec Luciano Dari

voir également

Les Fiches du Cinéma Rodin de Jacques Doillon · paul sharits · le roi arthur · les fantômes d’ismaël · psiconautas
#2109
2017-05
3 €