Numéro 5

Interview de Luc Ferrari

par Stéphane Ollivier

Luc Ferrari était à Strasbourg pendant le festival Musica 89, où il présentait deux pièces; "Conversation intime", pour clavecinet percussions, et une installation sonore pour l'exposition des photographies d'Alain Willaume. Luc Ferrari a bien voulu se prêter au jeu de l'interview, et nous avons pu longuement parler de sa carrière. Luc Ferrari a commencé par des études de piano, puis il s'est tourné vers la composition. Dans les années cinquante il entre au Groupe de Recherches Musicales de Pierre Schaeffer, qu'il quittera avec quelques heurts en 1966, après "Hétérozygote ". Il s'est ensuite intéressé au cinéma, au reportage, tout en continuant à composer pour piano, orchestre ou pour des musiciens "trempant" dans le jazz ou le folk. Depuis 1982 il a fondé "La Muse en Circuit", une association qui lui permet de travailler dans son propre studio.

Paysage festivalier français

par Marc Feuillet

Avec la S.I.M.I. à Saint-Etienne et 38e Rugissants à Grenoble (après Musica, Musique Action Internationale, MIMI et Musiques en Scène), dernière partie de ce bref panorama du paysage festivalier français. D'autres festivals, adultes ou en croissance proposent également des rencontres de grands intérêts. Leur tour viendra ultérieurement dans ces colonnes.

38e rugissant

par Albert Durand

Un nouveau festival pour les musiques contemporaines? Qui s'en plaindra? Surtout lorsqu'il affiche une ouverture sans précédent sur l'éventail de toutes les tendances musicales d'aujourd'hui, l'attrait en devient plus grand encore.

Les musiques de traverses

par Jean-Paul PONTHOT

Le jeu musical comme spectacle. Prise en compte de l'espace.

Interview des Petits Fiers

par Jérôme Noetinger

En provenance de Poitiers, Dominique PICHÓN, Christophe TOULET, Michel AMAND, Avie P. BERNARD (guitares) et Stéphane BRUNET (batterie), alias LES PETITS FIERS, ont décidé de porter haut l'étendard du "Guitar Movement". Sans renier leur filiation, ils possèdent déjà tout le potentiel pour faire évoluer cette configuration instrumentale.

Interview de Krackhouse

par Jérôme Noetinger

Il est important avec Krackhouse de faire la différence entre studio et scène. D'un côté, un réel travail sur le son qui utilise l'environnement technologique au profit d'une musique complètement déglinguée et qui s'échappe du carcan 'musique rock', et de l'autre, la volonté de s'affirmer à l'intérieur de cette même 'culture rock' en utilisant toutes ses images (attitude, langage, démesure...). Nous avons rencontré Doug Henderson, guitariste du groupe, qui a bien voulu, avec un humour à l'image de son jeu de guitare, répondre à nos questions.

Asmus Tietchens

par Albert Durand

On se doutait bien que seul le domaine de la science ne pouvait mobiliser les chercheurs dans les laboratoires. La musique d'aujourd'hui compte elle aussi son lot d'aventuriers solitaires confines dans leur studio. Asmus Tietchens compositeur et musicien allemand de Hambourg, est de ceux-là, il construit des musiques pour son plaisir et refuse d'en faire don en concert, ne délivrant des "bons de sorties" qu'aux seuls enregistrements discographiques. Musicien productif (voir discographie), il se consacre exclusivement à la musique depuis le début des années 70, mais refuse d'être associé au courant électronique allemand de l'époque (Kraftwerk...). Ses travaux étant d'ailleurs tellement originaux, inventifs et variés qu'il serait vain de chercher des ressemblances. Collectionneur de sons (comme Hafler Trio...), il les capte, mais économe, n'en retient qu'un petit nombre pour chacune de ses réalisations. Pleines de subtilités, elles sont d'une grande richesse de composition.