Dave Phillips

Enfant, une de mes passions consistait à construire, dans la chambre de l'appartement HLM où j'habitais avec mes parents, des engins, des machines à l'aide des éléments d'une boîte de Mecano (la N°5). Des années plus tard, forcément pour les gens de ma génération, ceux qui furent enfants dans les années 50 ou 60, c'est avec un grand bonheur, non dénué de sentiments de tendresse, une réelle émotion aussi que nous avons vu Pierre Bastien inventer et construire un orchestre de robots avec des pièces de Mecano.

Froide, pesante, concentrationnaire. Salle des pendus dans ce qui est aujourd'hui le musée de la mine de Saint-Etienne, ses traces du travail selon le mode capitaliste. D'emblée généreux, libre de tout soutien Masayoshi Urabe" s'expose proie volontaire et la Salle des pendus devient cimetière fantôme, domaine de joie froissée puissante d'attraction, cet émouvant glissement du temps du départ ; valse lente des mensonges à venir. Objets métalliques, saxophone alto, flûte.

Dave Phillips a passé son adolescence a écouter du trash et du grindcore, sûrement pour faire résonner plus fort et pour rendre plus insoutenable l'oppressante tranquillité du petit pays qui l'a vu grandir.

Nouvelle rubrique interrogeant les liens entre art, langage et société