Géorgie, l’art est un banquet

Le Tao et l’outsider

par Tom Laurent

En parallèle d’une exposition consacrée à l’histoire et à la diversité des migra- tions d’Asie de l’Est et du Sud-Est, J’ai une famille réunit les œuvres de dix artistes contemporains passés de leur Chine natale à la France, où se lisent l’expérience migratoire comme les nouveaux contours d’un art se dessinant avec la mondialisation occidentale.

Suzanne Valadon

Après le Centre Pompidou-Metz et avant Barcelone, Nantes est la deuxième escale pour cette exposi- tion consacrée à la peintre Suzanne Valadon. Commissaires pour cette étape, Claire Lebossé et Salomé Van Eynde ont fait le choix de réduire la liste des œuvres pour étoffer leur accrochage de la présence des contemporains de Valadon (Émile Bernard, Sonia Delaunay, Félix Vallotton) et ainsi ajouter quelques tableaux de la collection nantaise.

Anselm Kiefer

par Tom Laurent

En s’attachant à la photographie dans l’œuvre d’Anselm Kiefer, l’exposition du Lam montre que, contenant tous ses débordements de matières et de réfé- rences, l’artiste allemand n’a cessé de l’associer, et parfois de l’enfouir pour mieux l’exhumer, dans sa monumentale mise en scène de la catastrophe.

Edgar Sarin

par Emmanuel Daydé

« L’espace sans l’homme est tout à fait stérile », affirme Edgar Sarin. L’artiste- ingénieur croit si profondément en la révolution néolithique qu’il la poursuit aujourd’hui au Grand Café, où, tel Jojo de Brel, il reprend Saint-Nazaire en noyant de pudeur les pauvres lieux communs de l’exposition.

Polyphonies géorgiennes

par Emmanuel Daydé

Alors que la présidente de Géorgie, la Franco-Géorgienne Salomé Zourabichvili, tente de mener une politique pro européenne à l’encontre de son propre gouvernement pro russe, Europalia Georgia en Belgique, Un week-end à Tbilissi à Paris, une rétrospective Niko Pirosmani à la Fondation Beyeler et Zones neutres de Beat Streuli à Tbilissi lèvent le voile sur un patrimoine et une création épique et mélancolique entre Orient et Occident.

Le Paris d’Orléans, creuset du bon ton

par Vincent Quéau

Du Grand-Siècle aux Lumières s’intercale une aurore : la Régence ; celle de Philippe d’Orléans, fils unique de Monsieur – tout court –, frère du Roi, qui, après un coup de force, réduit le testament de la majesté à néant. Éclipse ? Non ; le contraire : renouveau ancrant la stabilité politique du siècle à peine éclos et la pérennité d’un style.

Catherine Viollet

par François Jeune

Retour dans les étoiles : le travail actuel de Catherine Viollet propose des cartes du ciel, cosmogonies d’après les dessins de Camille Flammarion, espaces striés qu’elle met en scène dans des performances en dessin et musique avec le musicien François Lucas. Retour gagnant : Catherine Viollet, qui a émergé au sein du mouvement de la Figuration libre, multiplie ces der- nières années les expositions, de Paris à Bruxelles et en Bretagne à Landerneau et au Hézo, qui remettent en circulation ses peintures des années 1980 entre Maillol et Pollock – ses Maillocks –, ses toiles Les hommes se peignent d’Amazonie ou sa série Égyptes en regard de son travail actuel. Retour sur les années où Catherine Viollet a dirigé – en artiste – la galerie municipale de Vitry-sur-Seine et son Prix de peinture. Retour sur les multiples circulations de Catherine Viollet dans la peinture !

Maxime Duveau

par Philippe Piguet

S’il n’est pas toujours évident de décrypter à première vue ce que montrent les images de Maxime Duveau, c’est qu’elles relèvent de toutes sortes de jeux d’entrelacs de motifs référentiels, extraits d’une base photographique qu’il se constitue au fil du temps. Son art ne s’offre pas à voir sur le mode narratif, mais dans un imbroglio d’images où s’opère la collusion entre souvenirs d’un road movie en Californie, vues de Conflans-Sainte- Honorine et clichés de ses expositions. La matière même de ses images procède tant de l’idée de texture – un terme dont l’artiste use volontiers lui-même – que de celle de braille mental, pour ce qu’il y va chez lui d’un process de réminiscences mêlées aux fins d’instituer un langage propre qui le signe.

Jorge Camacho

par François-René Simon

L’œuvre de Jorge Camacho est bien connue, notamment pour sa participation au surréalisme – comme en témoignera encore à l’automne 2024 sa présence au sein d’une exposi- tion au Centre Pompidou pour les cent ans du Manifeste écrit par André Breton, signant l’acte de naissance du mouvement. Celles de Torgia et d’Alain Gruger le sont bien moins, dérobées aux regards par leur volontés respectives, qui ont heureuse- ment fléchies récemment. La première rencontra en 1959 le jeune Cubain à peine débarqué à Paris pour ne plus le quit- ter ; le second forma avec lui un duo appelé à s’adonner à l’art nocturne des recherches alchimiques, dont l’empreinte peut se lire dans l’ensemble des développements picturaux et gra- phiques de Camacho. Réunies à l’Espace Art Absolument, leurs trois œuvres sont ici relues par François-René Simon, égale- ment compagnon d’une route où comme le dit un chant Hopi : « L’oiseau Tonnerre vole si vite / que seuls les yeux de l’esprit / peuvent le suivre dans la nuit »

Delacroix et Courbet

par Laurence d'Ist

La rencontre qui n’avait pas eu lieu

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