Les trésors de Notre-Dame

La Diane d’Anet vient d’être restaurée grâce à la Société des Amis du Louvre. Terni par un voile d’encrassement et les traces laissées par son parcours agité, du château de Diane de Poitiers aux salles de sculptures françaises du musée, le grand marbre a retrouvé son éclat.

Après avoir été vu par 650 000 visiteurs à l’occasion de l’exposition monographique qui s’est tenue au Rijksmuseum d’Amsterdam, le chef-d’œuvre est exposé au musée du Louvre-Lens pour un peu moins d’une année. Que peut-on savoir de cette jeune femme ?

C’est une exceptionnelle terre cuite du xviie siècle que le Louvre a préemptée en juin. Œuvre de François Anguier, ce modello en vue de l’exécution d’un tombeau démantelé à la Révolution rejoint dans les collections l’effigie funéraire en marbre de Jacques de Souvré, grand prieur de France.

Un petit portrait en ovale fixe l’image du futur François II et traduit le talent de François Clouet, héritier des dons de son père, entre rigueur et raffinement.

Un grand dessin virtuose, caractéristique de l’apogée de la carrière d’André Jean Lebrun, sculpteur favori du roi de Pologne, vient s’ajouter aux trois feuilles de l’artiste des collections du Louvre.

Le « trésor » de Notre-Dame a été victime de la Révolution. Entièrement reconstitué au XIXe siècle, il évoque dans sa richesse nouvelle les pièces insignes qui le composaient au Moyen Âge et à la Renaissance. L’exposition montre ces splendeurs.

Dessinateur et graveur, Claude Gillot doit sa réputation à la fantaisie et à l’originalité de ses œuvres. Parodies paillardes, scènes de sorcellerie, farces et improvisations de foire ont fait de lui un artiste de la satire et des arts du spectacle. Ce que montre une exposition au Louvre à partir de novembre.

Sphinx, griffon, phénix, dragon, licorne... Ce sont les stars de la prochaine exposition du Louvre-Lens. Si les deux premiers tiennent une place plutôt discrète dans l’univers contemporain, les autres semblent avoir envahi écrans, magasins et galeries d’art depuis plus d’une décennie.

Robert Polidori, maître de la photographie du temps, a saisi les mouvements pendant l’accrochage de l’exposition « Naples à Paris » – montrant le Louvre comme on ne l’avait jamais vu.

Le musée du Louvre ouvrit symboliquement le 10 août 1793, avant de refermer immédiatement pour des travaux d’aménagement à la mesure de l’enjeu. Le public y entre le 18 novembre, il y a deux cent trente années. Le Muséum central des arts de la République entendait donner à voir au monde le meilleur de la création humaine. Lieu révolutionnaire, il était en même temps le temple du patrimoine et l’atelier des artistes. Ce double héritage, de création et de conservation, est au cœur de l’identité du musée du Louvre, d’hier à demain.