Numéro 153

Ignacio del Valle au Festival Polars du Sud

par Claude Mesplède

Président du festival Toulouse Polars du Sud, j’ai proposé la création d’un prix appelé Violeta negra. Il sera attribué chaque année à un polar traduit d’une langue du sud (espagnol, italien, portugais, grec ou turc) à partir d’un choix de six ou sept titres publiés en France l’année précédente (cette liste de six titres est établie par Jean-Marc Laherrère et moi-même). Ce prix a pour but de mettre en lumière l’originalité souvent occultée des auteurs du Sud. Non seulement, ils restent minoritaires en regard du nombre de traductions d’ouvrages de langue anglaise, mais le phénomène est amplifié par le fait que la plupart des directeurs de collection, s’ils lisent tous l’anglais, sont loin de posséder la même aisance avec la langue espagnole.

Patricia Wentworth et le travelo turc

par Michel Amelin

Notre vieille Anglaise, décédée en 1961, a enfin trouvé son public en 1992 quand Jean-Claude Zylberstein décida de la faire paraître dans sa collection « Grands Détectives » chez 10-18 en lançant deux de ses meilleurs titres (La Plume du Corbeau et Miss Silver entre en scène). Depuis, 10-18 a édité les trente-deux aventures de Miss Silver, vieille fille préfigurant la Miss Marple d’AGATHA CHRISTIE, ancienne gouvernante devenue détective privée, reine du tricot, ne dédaignant pas déambuler dans les corridors obscurs avec sa mini lampe de poche et confessant les jeunes filles fragiles aux yeux gris amoureuses de leur cousin germain.

Olivier Bordaçarre et Jérôme Leroy

par Jean-Marc Laherrère

Quand la société se porte mal, le polar se porte bien … Une phrase entendue ici et là qui semble se vérifier. Et au vu des productions récentes d’Olivier Bordaçarre et de Jérôme Leroy, il semblerait que la société française se porte mal, très mal. Le premier nous amène au coeur de La France tranquille. À Nogent-les-Chartreux plus précisément. Nogent, son centre historique piéton, ses zones commerciales, son restau pour notables, ses bars, ses jeunes qui s’emmerdent, ses petits commerçants, ses caméras de surveillance, son quartier défavorisé, sa brigade de gendarmerie, son musée de la marionnette … Le second nous plonge dans Le Bloc. La politique sécuritaire à coups de CRS et de contrôle au faciès, le délitement programmé et encouragé du lien social, les couplets répétés sur le communautarisme et le choc des civilisations, la crise acceptée pour ne pas dire encouragée par une classe politique qui, au mieux ne comprend rien, au pire a tout intérêt à ce que les choses aillent de plus en plus mal …

“Le 7e ciel”, de James Patterson

par Jean-Paul Guéry

Roi du best-seller, L’Américain James Patterson signe le septième volume des enquêtes du Women’s Murder Club qui rassemble autour du sergent Lindsay Boxer, une procureure de l’État de Californie, une journaliste et une femme médecin légiste.

“La Mort, simplement”, d’Andrea H. Japp

par Jean-Paul Guéry

Exceptionnelle chasseuse de tueurs en série pour le FBI, Diane Silver s’était laissée emporter par sa haine et son désir absolu de vengeance en acceptant l’aide de Rupert Teelaney, un psychopathe justicier aux moyens considérables (cf. Une ombre plus pâle).

“Du son sur les murs”, de Frantz Delplanque

par Jean-Paul Guéry

Avant de se transformer en pacifique retraité à Largos, un bled du sudouest de la France, Jon a longtemps exercé le métier de tueur à gages. Il a noué une solide relation amicale avec Perle, une jeune femme un peu paumée qu’il a aidé à se débarrasser d’un amant un peu trop violent.

“Incident à Twenty-Mile” de Trevanian (1998)

par Christophe Dupuis

Wyoming, 1898. Twenty-Mile était une ville lorsqu’il y avait de l’argent, aujourd’hui il n’y reste que quinze personnes, pour un bordel, un marchand, une auberge et un grand air de désolation. Un choix de Christophe Dupuis

“Red Room Lounge” de Megan Abbott (2005)

par Christophe Dupuis

Bill est flic, Lora est prof, et ils vivent tranquillement dans une banlieue de Los Angeles au milieu des années 1950. Sauf qu’ils ne sont pas mariés, juste frère et soeur. Suite à un accident où il est intervenu, Bill rencontre Alice. Un choix de Christophe Dupuis.

“Satori” de Don Winslow (2011)

par Christophe Dupuis

À 26 ans, complètement défiguré, Nicholaï Hel croupit dans une geôle américaine d’où il n’est – a priori pas près de sortir. Mais l’Amérique a toujours besoin de barbouzes, et ils lui proposent une mission tout ce qu’il y a de plus suicidaire : se faire passer pour un trafiquant d’armes français et aller en Chine pour y tuer un commissaire soviétique en poste : Youri Voroshenine. Pourquoi Hel ? Un choix de Christophe Dupuis.

“L’heure écarlate”, d’Ann Cleeves

par Jean-Paul Guéry

Dans une petite île battue par les vents de l’archipel écossais des Shetland, une archéologue fouille un terrain proche de la ferme de la vieille Mina et déterre des ossements humains anciens. Quelques semaines plus tard, son petit fils découvre le cadavre de la vieille dame, victime d’un accident de chasse.

“Tony et Susan”, d’Austin Wright

par Jean-Paul Guéry

Par courtoisie, Susan accepte de lire le manuscrit du premier roman de son ex-mari.

“L’honneur d’Edward Finnigan”, de Roslund & Hellström

par Jean-Paul Guéry

Interpellé sur un ferry suédois pour violences, un homme se décompose littéralement à l’idée même d’aller en prison. Le commissaire Grens découvre rapidement qu’il s’agit d’un ancien condamné à mort de l’Utah (USA) officiellement décédé d’une crise cardiaque peu avant son exécution.

“Bettý”, d’Arnaldur Indridason

par Jean-Paul Guéry

Complètement fasciné par le magnétisme sensuel d’une belle inconnue venue assister à une de ses conférences juridiques, le personnage principal, et narrateur, se laisse prendre au piège de cette femme fatale, compagne d’un richissime entrepreneur.

Halieutique en Antarctique, traitrise, amour, résistance et Le Projet Shiro

par Jean-Hugues Villacampa

Lionel Davoust est un garçon au passé lourdement chargé. Ingénieur en halieutique et profitant du temps libre que lui laisse parfois l’écriture pour des missions de comptage de dauphins, marsouins et autres mammifères aquatiques aux noms vulgairement latins, il s’immerge dans son amour de la mer pour puiser l’inspiration de ses romans. Auteur d’un étonnant La Volonté du dragon, où deux armadas s’affrontent dans une partie d’échec de fantasy (Critic, 2010) il a aussi traduit quatre ouvrages pour les éditions L’Atalante.

“Mingus Mood” de William Memlouk

par Paul Maugendre

1981, La Nouvelle Orléans, un bar. Assis face à face à une table, un vieux musicien de jazz et une journaliste. Elle veut parler de jazz et surtout de Charlie M. Elle semble bien connaître la vie de Charlie M. mais elle souhaite des précisions. Sur la vie du contrebassiste, de son amour pour une jeune femme aux yeux bleus, de son départ vers Tijuana à la frontière mexicaine afin d’oublier celle qu’il aime, et de l’album qu’il a forgé, peut-être le plus beau et celui qui lui tenait le plus à coeur.

Avant d’aller dormir de S. J. Watson

par Gérard Bourgerie

Christine se réveille comme chaque matin dans sa maison du nord de Londres. Comme chaque matin elle se regarde dans la glace de sa salle de bains et pousse un cri d’effroi en se disant : « le visage en face de moi n’est pas le mien ». Dans son lit, elle voit un homme : un parfait inconnu !