G.X Jupitter-Larsen

Cross Note: Amateurs

par Dominique Grimaud

Depuis une vingtaine d'années maintenant, en France, un certain nombre de musiciens, d'artistes ont accès au statut des intermittents du spectacle. Mais d'autres choisissent un fonctionnement diffèrent. Ce sont des amateurs au sens premier du terme : qui aime. Avec l'avantage considérable d'avoir une liberté totale par rapport aux institutions et au commerce et l'inconvénient de devoir assurer une activité salariée qui entraîne une disponibilité moindre pour pratiquer leur art. Parmi eux, le trio Toupidek Limonade crée en 1985.

Interview de G.X. Jupitter-Larsen

par Florent Delval

La noise, sorte d'excroissance musicale proto-industrielle, est née de l'écho déformé du free jazz, dans les secousses du Nihilism Spasm Band. Pourtant, il faudra attendre 10 ans pour que cette entité prenne toute son ampleur, alors que le punk crachait gentiment sur le cadavre du rock. Pour G.X. Jupitter-Larsen, seul membre à part entière des Haters, des artistes comme Merzbow ou Hijokaidan ont été là où les punks, trop conservateurs, n'auraient jamais osé s'aventurer.

La musique de “Taire” version neuromimétique

par Frédéric Voisin

Je souhaite retracer dans le présent article l'interprétation faite par un réseau de neurones artificiels (et le mien) de "Taire", partition musicale écrite par Kasper T. Toeplitz pour ordinateur solo, sur une chorégraphie de Myriam Gourfink, créée au Centre National de la Danse de Paris le 21 février 2001. Il s'agit d'une recherche en cours, entreprise depuis plusieurs années, sur l'application des techniques de l'intelligence artificielle dans la création musicale, à travers les réseaux de neurones, ou dans la création chorégraphique, à travers le calcul symbolique. C'est au travers de projets menés avec Kasper Toeplitz, puis ensemble, avec Myriam Gourfink, que je trouvai le contexte pour cette recherche : un projet qui pouvait se planifier en termes d'années et d'amitié.

Interview de Hideo Ikeezumi

par Michel Henritzi

"Modern Music" est situé dans le quartier Maidae Mae (Tokyo), au premier étage d'un petit immeuble, magasin de disques proposant une collection invraisemblable d'incunables free-jazz et psychédéliques, aux prix collector, s'entassent pêle-mêle vinyles des Rallizes Denudes, de Keiji Haino, de Milford Graves ou encore Derek Bailey. CDs, K7, videos, de toute la scène japonaise rock, noise, psychédélique, mêlés aux rééditions FMP, aux disques de Cage et Xenakis, s'y alignent surtout toutes les références du label PSF : Keiji Haino, High Rise, Ché-Shizu, Kaoru Abe, Motoharu Yoshizawa, Masayuki Takayanagi, Toho Sara, Kan Mikami, Kazuki Tomokawa, Kazuo Imai... disques ouvrant sur des expériences soniques uniques où la singularité des artistes enregistrés s'inscrit dans une dépense sonore sans équivalent.

Interview de k2

par Florent Delval

Lyotard définissait l'appartenance d'une œuvre au champ de l'art contemporain par ses contradictions internes. La dissonance qu'il entend chez John Cage en est un exemple. Pourtant, on sait que Cage, pétri de culture zen avait le bruit en horreur. La légende veut qu'il ait quitté la salle lors d'un concert de Glenn Branca. Quelle est la différence entre la dissonance et le bruit?