L’opacité de la transparence

La virtualité, c’est l’homme !

par Olivier Breton

Michel Serres, philosophe et académicien, avait, dès les années 60, prédit l’importance de la communication. Quelque 40 ans plus tard, il nous livre son analyse sur l’influence des médias, les diverses formes de communication et les changements engendrés par l’omniprésence des nouvelles technologies.

La Cantine, lieu de culture et d’innovation

par Tristan Latge

On connaît deux occurrences au terme de cantine. Elle désignait d’abord la malle qui accompagnait les voyageurs au temps des transatlantiques. Elle correspond ensuite le plus souvent au lieu de restauration où chacun passe un moment de détente et de discussions. Désormais, La Cantine, c’est aussi un espace ouvert de coworking, niché en plein cœur du deuxième arrondissement de Paris, qui reprend à son compte les notions de mobilité et de convivialité. Bienvenu au cœur de la culture numérique.

Le Street Art à la cote

par Karl Falcon

Le Street Art, connu aussi sous le nom de tag, graffiti, Urban Art, etc. était à sa naissance, il y a 40 ans à New York, un art rebelle. Les tagueurs ont, depuis, investi galeries et salles de ventes, et s’affichent désormais au premier rang des artistes contemporains bankables. Décryptage d’un phénomène qui ne laisse ni artistes, ni collectionneurs, ni galeristes indifférents.

Transparence, nouveau diktat ou gardienne des libertés ?

par Julien Thèves

Transparence, utopie des temps modernes

Cet obscur besoin de clarté

par Fabrice Pozzoli-Montenay

Accentuée par l’ère du numérique, la notion de transparence fait aujourd’hui office de vertu souveraine dans nos sociétés en quête de sens et d’éthique. Elle s’est peu à peu invitée dans les sphères de la politique, de l’entreprise, du management, du marketing ou des relations humaines. À tel point qu’on est aujourd’hui en droit de se demander si toute cette transparence autoproclamée ne porte pas finalement, en elle, une part d’opacité. Une réflexion que Thierry Libaert, expert en communication des organisations, nous invite à partager.

La transparence est-elle au coeur du numérique ?

par Fabrice Pozzoli-Montenay

Fondamentales à l’origine du Web, quand il était un outil de partage de connaissance, la transparence et la libre circulation de l’information sont des valeurs inaliénables du monde numérique. Défendues par certains gourous du Net et par des mouvements citoyens comme les Anonymous ou les Partis Pirates, elles sont à l’origine de certaines dynamiques comme le logiciel libre, l’User Generated Contents (UGC) ou encore le crowdsourcing et constituent l’essence même de la création de valeur à l’heure où le Web devient communautaire. Mais un tel modèle peut-il être pérenne dans un monde où le secret constitue souvent la richesse de l’entreprise ?.

La date est-elle éthique ?

par Julien Thèves

Chaque jour, Facebook produit un milliard et demi de posts et photos, Twitter 140 millions de twitts, YouTube deux millions de vidéos. Ce flux d’information, constant, c’est aussi le nôtre : celui de nos données personnelles qui s’éparpillent aux confins du réseau. C’est aussi la matière première d’une entreprise florissante : celle de l’exploitation de ces données. Un sujet qui n’est pas sans soulever des questions d’éthique sur la manière dont le marché s’est emparé de cette manne qui fait (bien) vivre les plus grosses entreprises du monde.

Data-journalisme, retour aux sources !

par Sylvain Lapoix

Le développement des démarches d’open-data et la mise en ligne d’informations brutes par des acteurs comme WikiLeaks ou Owni donnent aujourd’hui naissance au phénomène de data-journalisme. Ne travaillant que sur la base de données brutes, ce nouveau mode d’investigation peut prétendre à un journalisme impartial, exempt de toute influence. Un retour aux sources du métier de journaliste ?

Collusion médias, politique et entreprises : attention dangers

par Franck Rocha

Souvent critiqué, le manque de transparence dans les relations entre médias, sphères politiques et milieu des affaires fait peser une suspicion sur la crédibilité des paroles journalistiques et politiques. Les risques de collusion sont divers, certains apparents, d’autres plus occultes. Un jeu de «je te tiens, tu me tiens par la barbichette» dont la démocratie, la liberté de la presse et la décision publique sortent perdantes. Ainsi que leurs acteurs. D’où des sursauts citoyens. Pourront-ils changer la donne ?

Le “J’accuse ” de Jean Quatremer

par Henri Eusèbe

Jusqu’où doit, ou peut, aller la transparence journalistique ? Dans son dernier ouvrage Sexe, mensonges et médias, Jean Quatremer fait le procès de la presse française à propos de l’affaire Strauss-Kahn, lui reprochant, tous bords confondus, d’avoir tu – par connivence ou fausse pudeur – les turpitudes sexuelles de l’ancien ministre des Finances et directeur du FMI.

“Un journal qui perd de l’argent ne peut pas être indépendant.”

par Antoine Dubuquoy

Grand reporter au quotidien Le Monde dans les années 90, Éric Fottorino en devient le rédacteur en chef puis le président du directoire. Dans un livre publié chez Gallimard, il nous raconte son «tour du Monde», jusqu’à son éviction du journal en 2010, ses relations d’alors avec les sphères du pouvoir et livre sa conception personnelle de la nécessaire transparence du journalisme.

Séduction et subversion des images

par Olivier Roubert

Il est admis que nous vivons désormais dans la «civilisation» de l’image, mais entre attirance et suspicion, son pouvoir dérange. D’un côté, nous reconnaissons à travers elle nos désirs, nos fantasmes, nos peurs. De l’autre, accusée de mystifier, distraire ou exciter, sa sphère d’influence est violemment contestée (l’iconoclasme est toujours une actualité).

La loi Sapin, 20 ans après - Entretien

par Olivier Breton

La loi Sapin n°93-122 du 29 janvier 19931, relative à la prévention de la corruption et à la transparence de la vie économique et des procédures publiques, a marqué le monde de la publicité. Ses 27 articles ont voulu installer une plus grande transparence dans les transactions et ont impacté les prestations liées à l’achat des espaces publicitaires. Ils ont aussi clarifié les rôles des intermédiaires tout en assurant une information claire pour les annonceurs.

On nous cache tout !

par Pierre-Louis Desprez

La transparence fait aujourd’hui office de vertu suprême et vire peu à peu à la dictature. Quiconque n’est pas limpide dans ses intentions devient immédiatement suspect aux yeux de la foule. Les marques ne sont évidemment pas en reste et bon nombre d’entre elles investissent aujourd’hui le terrain de la transparence, du parler vrai et de la sincérité de manière parfois abusive, voire autoritaire. Dès lors, à partir de quand la sincérité devient-elle suspecte ?

Le consommateur en quête de transparence

par Antoine Dubuquoy

Issue des réflexions menées par son think tank, l’AACC Customer Marketing publie son premier livre blanc sur les consommateurs et la société de transparence. Un état des lieux dont nous parle son président, Jérôme Toucheboeuf.

Communication financière, le devoir de transparence

par Arnaud de Bresson

Autrefois – il y a vingt ans – l’information financière obligatoire des sociétés cotées consistait essentiellement en la publication des comptes agrémentés de quelques commentaires sur leur évolution. Dans un environnement international de plus en plus complexe, l’enjeu est tout autre : l’entreprise doit convaincre du bien-fondé de tous les aspects de sa stratégie. Plus encore, toute stratégie est portée par ses dirigeants. Leur façon de communiquer, la cohérence et la transparence de la communication, la gouvernance de l’entreprise sont autant de facteurs qui permettront de gagner la confiance des investisseurs et une meilleure valorisation de l’entreprise.

Eloge de la transparence dans l’art

par Isabelle Manca

Peintures jouant sur des effets de transparence, sculptures en verre, ou encore installations révélant l’architecture des lieux pour lesquels elles ont été imaginées... la suggestion de la transparence est une véritable lame de fond de l’art moderne. Loin d’être univoque, cette tendance recouvre une polysémie de matériaux et de pratiques : panorama de ses manifestations dans la création contemporaine.

Il faut apprendre à bien manger

par Hélène d’Ortigues

Née au Sénégal et ayant grandi en France, Coumba Diop cultive le meilleur de ses deux cultures dans de savoureuses chroniques culinaires. Journaliste et critique gastronomique, elle nous livre son point de vue sur la traçabilité en matière alimentaire et sur le rôle essentiel de la gastronomie dans la société.

La gastronomie, acte politique

par François Simon

Il fut un temps où la politique ne s’intéressait guère à la gastronomie. Cette dernière était reléguée au bas-ventre, ses fonctions et ses digestions. Il y avait là comme une mécanique triviale, poujadiste et guère exploitable pour les habiles du babil. Dire que les choses ont changé depuis est un pléonasme.

La cuisine est-elle une science exacte ?

par Christian de Saint Vincent

Quand la physique et la chimie s’invitent en cuisine, cela étonne et détonne ! Rencontre sans artifices avec Thierry Marx, chef de file de la cuisine dite moléculaire. Terme qu’il récuse lui-même.

La radio, modernisme & tradition

par Marc Labernadière

La radio demeure un média singulier. Elle est à la fois le média de la tradition, avec un record de longévité pour certaines émissions emblématiques comme le Masque et la Plume ou des jingles qui traversent le temps, comme celui de la station RTL composé par Michel Legrand en 1964. Elle est aussi le symbole de la modernité en étant le premier média nomade avec l’invention du transistor et conquiert aujourd’hui facilement les nouveaux usages dictés par la révolution digitale. À l’heure où l’on nous parle de RNT, de podcast et de plateforme de partage de musique, la radio est tiraillée entre son besoin de tradition souhaitée par ses auditeurs et sa nécessaire modernisation réclamée par la déferlante du numérique. Comment ce média sonore, suscitant en chacun de nous des souvenirs sensoriels intimes, réussira sa mutation dans un univers médiatique en pleine effervescence ?

France culture, ovni radiophonique ?

par François Desnoyers

Cet été, NRJ a créé l’événement en (re)devenant la première radio de France en audience cumulée, devant le leader historique RTL. Lutte de champions puissants dans une guerre commerciale sans merci... À bien y regarder, un autre événement s’est joué : pour la deuxième vague consécutive, la très sérieuse, et ô combien exigeante, France Culture s’établit à son plus niveau historique : plus d’un million d’auditeurs en moyenne chaque jour1, largement devant France Musique, sa sœur historique du service public.

José Artur, mémoires radiophoniques

par Karl Falcon

Mis à la retraite prématurément à 84 ans, comme il aime à le souligner, José Artur, l’impertinent de service, porte aujourd’hui encore un regard sans complaisance sur son média préféré : la radio. Entre souvenirs, anecdotes, coups de gueule et coups de cœur, interview de l’inusable José Artur.

Quand l’entreprise prend les ondes

par Christian de Saint Vincent

La radio d’entreprise refait surface. Boostée par la facilité d’accès et de diffusion d’Internet, elle se réinstalle peu à peu en tant que support de communication aux côtés d’outils plus traditionnels. Quelles sont les raisons qui poussent aujourd’hui les entreprises à se tourner vers ce média sonore pour communiquer auprès des collaborateurs et des clients ?

La radio, laboratoire de l’innovation

par Olivier Covo

On pensait le média radio intangible. La révolution numérique a une fois encore changé la donne. Les nouvelles technologies permettent aujourd’hui une approche inédite pour les producteurs de contenu et les auditeurs. Des évolutions en passe de modifier la relation que l’on entretient avec ce média. Petit tour des ondes, et de leurs disparitions annoncées, pour mieux comprendre les enjeux technologiques liés à ce média singulier.

Quand l’union art contemporain/ évasion fiscale est bénie par l’archevêque

par Nicole Esterolle

Dans les coulisses du Palais de Tokyo

par Fabien Simode · visuels: Thomas Lang

Depuis le mois d’avril, Paris compte un centre d’art à rayonnement international flambant neuf sur sa cartographie de l’art contemporain : le Palais de Tokyo. Fermé pour travaux en 2011, l’ancien bâtiment construit sur la colline de Chaillot pour l’Exposition internationale de 1937, reconverti en centre d’art en 2002, a rouvert enfin l’intégralité de ses espaces au public. Soit plus de 20000 m2 intégralement tournés vers la création la plus contemporaine. Présentation de l’esprit «Palais de Tokyo» avec son grand ordonnateur, l’effervescent Jean de Loisy.

Fabrice Hyber au Palais de Tokyo

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