Inventer le langage

Voir à côté, entre-voir

par Gérard Grugeau

EN OUVERTURE, UN LIVRE : L’ARCHIPEL DU GOULAG D’ALEXANDRE SOLJENITSYNE QUI AVAIT POUR SOUS-TITRE Essai d’investigation littéraire. De l’importance des livres chez Godard : « Il y a presque une obligation, une ardente obligation à lire et à recevoir, sans vouloir être religieux ». Adieu au langage sera donc un essai d’investigation cinématographique.

Éloge de Roxy

par Marie-Claude Loiselle

La forme ne doit jamais nulle part être considérée comme un achèvement, un résultat, une fin, mais comme une genèse, un devenir, un être. Paul Klee, Histoire naturelle infinie

Adieu aux images - Exercice de libération

par Alexandre Fontaine Rousseau

Si l'oeil écoute, pour reprendre le titre de la pièce ayant inspiré le célèbre compositeur français, la phrase placée en exergue de ce texte, l’oreille est sans doute en mesure de voir. De toute façon, les images ne veulent plus rien dire. Elles ne « cadrent » plus, ne délimitent plus rien depuis qu’elles sont elles-mêmes illimitées. Adieu aux images. Adieu au langage. Adieu au langage des images, au potentiel discursif de l’image. Il faudra trouver ailleurs un moyen de donner un sens au monde.

Panser/Penser ses plaies

par Alexandre Fontaine Rousseau

Eau argentée, Syrie autoportait d'Oussama Mohammad et Wiam Simav Bedixran.

Un rêve de cinéma

par Jacques Kermabon

Un rêve de Patrick Bokanowski

En marchant, en filmant : l’art de méditer

par André Roy

Journey to the west de Tsaï Ming-Liang

L’infini à l’échelle humaine

par Alexandre Fontaine Rousseau

Transatlantique de Félix Dufour-Laperrière

Yuri Ancarani

par Charles-André Coderre

Avec son premier long métrage, Transatlantique, Félix Dufour-Laperrière termine un cycle de dix ans de travail, principalement dans le court métrage d’animation. Filmé en super 16 mm noir et blanc, le temps d’une aventure sur l’océan Atlantique, le nouveau film de Félix Dufour-Laperrière démontre un désir profond de faire un cinéma autrement, susceptible d’ouvrir de nouveaux horizons pour le cinéma contemporain. Le cinéaste se montre sans cesse en train de chercher comment faire vibrer cette langue étrangère qu’est le cinéma, pour reprendre les mots de Carax. Nous l’avons rencontré peu avant sa grande première au Festival du nouveau cinéma.

Le cinéma en partage

par Gérard Grugeau

Comment renouer avec la parte du langage ? Comment trouver de nouvelles formes pour dire l’état du monde, nommer ses dérives et ses espoirs dans l’affolement de notre siècle ? Comment filmer en rendant visible ce qui se tient entre l’écran et son double ? À cet égard, trois films présentés en novembre aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) ont retenu notre attention. Trois films politiques qui, chacun à leur façon, semblent avoir fait leur la phrase de Godard dans Détective : « La vérité, c’est entre apparaître et disparaître ».

Entretien avec Alexandre Larose

par Charles-André Coderre

Trop souvent, les films dits expérimentaux contemporains se complaisent dans un savoir-faire technique technique vieux de plusieurs décennies, qui n’a plus rien de radical, de subversif, ni même de lié à une quelconque expérience nouvelle. Or, l’oeuvre d’Alexandre Larose, tournée en Super 8, 16 et 35 mm, nous prouve qu’il est toujours possible d’innover, d’explorer de nouvelles avenues au sein du langage cinématographique, et ce, en maniant avec audace et originalité les outils techniques propres à un cinéma d’avant-garde du passé, tels que la tireuse optique ou le travail de montage in camera. Figure majeure du cinéma expérimental québécois actuel, Alexandre Larose est l’auteur d’une oeuvre sans compromis, loin des effets de mode, où chaque projet se poursuit sur plusieurs années donnant naissance à une constellation de films fascinants. brouillard – passage # 15 est présenté au Festival du nouveau cinéma.

L’expérience avant tout

par Apolline Caron Ottavi

On observe depuis quelques temps une nouvelle tendance du cinéma documentaire, qui prend de plus en plus de place : privilégier l’expérience du réel plutôt que son observation (à la façon du cinéma direct), sa représentation (à la façon de l’essai) ou encore son analyse (à la façon du documentaire plus informatif). On l’a vu récemment avec le Sensory Ethnography Lab, dont les films constituent chacun une expérience immersive, loin de tout discours intime ou général, en adoptant pourtant des démarches formelles très différentes. Sans qu’il y ait lieu de les comparer au travail de ce groupe, d’autres cinéastes poursuivent une démarche allant dans ce sens. Cette année, deux documentaires présentés prochainement à Montréal en donnent un exemple : Kings of the Wind & Electric Queens (au Festival du nouveau cinéma), et Masse mystique (aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal, en novembre).

Entretien avec Stéphane Lafleur

par Alexandre Fontaine Rousseau

De la poésie propre aux choses qui brisent

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