Miquel Barceló

Vitry burlesque

par Tom Laurent

Dans le cadre d’une saison « burlesque » initiée par les Écoles municipales artistiques (EMA) de Vitry-sur-Seine, la galerie Jean- Collet s’empare de ce thème « pour de rire » en une vingtaine d’oeuvres contemporaines comme des grandiloquences triviales. Le bOurlesque de l’exposition fait du bourrelet et de l’excès sans objet une mécanique du rire qui exhibe les rires mécaniques.

Dansaekhwa

par Tom Laurent

L’art de l’esprit, de la texture et du geste du Dansaekhwa, longtemps confiné dans la seule Corée du Sud et dénué d’équivalent en Occident, fait depuis peu l’objet de grandes attentions. Au Domaine de Kerguéhennec, l’ascétisme mu en esthétique de ses figures prééminentes vient dialoguer avec la sculpture toute en énergies élémentaires de Shim Moon Seup.

L’enfance fait salon au Grand Palais

par Marie-Astrid Vandesande

Le Salon International du Livre Rare, de l’Autographe, de l’Estampe et du Dessin réunit et propose d’acquérir ouvrages rares et oeuvres graphiques, constituant des éléments tangibles de notre mémoire collective. Avec le Fonds Patrimonial Jeunesse de l’Heure Joyeuse pour invité d’honneur, c’est autour du thème double de l’enfant et de l’enfance que s’articule la 28e édition de cette foire.

Drawing Now

par Tom Laurent

10 ans de dessin contemporain

Kounellis

par Emmanuel Daydé

« I l s’habillait de vêtements de pourpre, de souliers de bronze et d’une couronne delphique. Il portait des cheveux longs, et gardait toujours la même gravité de visage. Quiconque le rencontrait croyait croiser un roi » : s’il s’agit là d’un portrait d’Empédocle, le philosophe grec d’Agrigente, en Sicile, tracé par Favorinus d’Arles, ce pourrait tout aussi bien être une description de Jannis Kounellis, l’Agamemnon de l’Arte Povera italien, se promenant dans Rome en mordant une bougie posée sur du métal.

Miquel Barceló

par Emmanuel Daydé

Après Anselm Kiefer, Miquel Barceló envahit le Musée Picasso et la BnF avec une double monographie, qui le montre à la fois en graveur paléolithique et en potier néolithique, capable de recréer une caverne des idées au coeur de l’acier et du béton. À l’heure du retour à la terre, ses attitudes deviennent formes.

Seydou Keïta

par François Salmeron

Après les monstres sacrés que sont Richard Avedon, Robert Mapplethorpe, Raymond Depardon ou Lucien Clergue, le Grand Palais dédie pour la première fois une rétrospective à un photographe africain, Seydou Keïta. L’exposition comporte plus de 300 oeuvres, parmi lesquelles des tirages d’époque de petit format extrêmement rares, ainsi que de grands clichés plus tardifs dont Seydou Keïta a supervisé le développement. Le photographe bamakois demeure l’un des chroniqueurs les plus importants de la modernisation de la société malienne au tournant de l’Indépendance et, in fine, un grand portraitiste du XXe siècle.

La Fondation Zinsou

par Tom Laurent

« L’art est ce qui cimente le mieux les idées et les peuples », écrivait l’artiste ivoirien Frédéric Bruly Bouabré. Marie-Cécile Zinsou a bien entendu son message, et le « ciment » contemporain de la structure qu’elle dirige au Bénin ne recouvre pas, bien au contraire, la terre rouge des anciens royaumes du Dahomey. Elle révise ici certains préjugés, qui semblent parfois s’accrocher à cette terre plus profondément que les fondations des palais royaux d’Abomey eux-mêmes.

Omar Ba

par Amélie Adamo

Dans le fourmillement noir-blanc, des histoires de bêtes humaines, des figures sans visages. D’y voir révélés les dessous du pouvoir nuit à la tranquillité de l’oeil. Ça bouscule, ça culpabilise, ça fait peur de regarder nos nuits d’injustice, de violence, d’oppression. Face-à-face dérangeant qui allume dans le règne du noir quelques éclats de colères rouges et de consciences bleues.

Eddy Kamuanga Ilunga

par Marie-Emilie Fourneaux

« Trop high-tech », l’artiste congolais de 24 ans a décidé d’appuyer sur pause pour se connecter à son passé.

Namsa Leuba

par Violaine Binet

Mère guinéenne, père suisse, Namsa Leuba, 33 ans, observe un rituel artistique « sang pour sang » personnel, syncrétisme d’ingrédients extraits de son double héritage. Ses photographies mises en scène dans la nature ou en studio questionnent la représentation de l’identité africaine à l’aide d’accessoires, couleurs, gestuelle. Un théâtre envoûtant.

Bandjoun Station

par Tom Laurent

Germain Noubi, le tout jeune directeur de Bandjoun Station, créé en 2007 au Cameroun par Barthélémy Toguo – qui continue de l’accompagner –, revient sur la dynamique du lieu, englobant l’échange avec d’autres acteurs en Afrique comme une nécessité.

Noémie Goudal

par Philippe Piguet

Images fabriquées

Gérard Fromanger

par Pascale Lismonde

Après l’exposition Figuration narrative en 2008 au Grand Palais, le MNAM-Centre Pompidou présente une rétrospective inédite de son oeuvre, un parcours thématique composé par le commissaire Michel Gauthier où éclate toute la vitalité de cinquante ans d’une création mue par un double ressort – « la passion picturale et le souci du monde ». Sa Peinture d’histoire en fait voir De toutes les couleurs.

Abstraction visitée

par Tom Laurent

En un corpus resserré d’oeuvres de quatre tenants de l’avant-garde française des années 1970, structuré autour du groupe Supports/Surfaces pour mieux s’en défaire, Passages relit et délie le discours canonique sur les intentions purement formalistes de l’époque. Ses vacillements avérés dès lors singularisent les parcours de Vincent Bioulès, Pierre Buraglio, Louis Cane et Christian Jaccard. Et montrent, plus que « l’art pour l’art » prôné par la doctrine de Greenberg, la vocation d’un art avec l’art – avec son histoire et avec l’artiste…

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