Hugues Gall

Daumier, le geste oratoire

par Rainer Michael Mason

L’œuvre est certes trop polyphonique pour être résumée. Or un geste, quelquefois discret, mais le plus souvent emporté, emphatique, éloquent autant qu’équivoque, paraît revenir chez Daumier (1808-1879) un peu comme un emblème: c’est la main qui s’ouvre, le doigt qui pointe, le bras qui se tend, le corps qui se jette en avant.

Hugues Gall, l’opéra d’une vie

par Robert Kopp

Que serait l’Opéra National de Paris (Garnier et Bastille) sans Hugues Gall ? Que serait le Grand Théâtre de Genève sans les quinze années pendant lesquelles il a imposé à l’institution ses critères de qualité et rendu ainsi le public plus exigeant que jamais ? En effet, Hugues Gall, ce grand seigneur de l’art lyrique, n’a travaillé qu’avec les meilleurs, que ce soit pour la direction d’orchestre (Solti, Boulez), la mise en scène (Strehler, Chéreau), les voix (Pavarotti, Berganza). Élevé en Suisse, polyglotte, amateur non seulement de musique, mais aussi de peinture, voire de bonne chère, Hugues Gall cultive l’excellence comme un principe de vie. Un parcours qui a valeur d’exemple.

L’opéra d’un grand peintre

par Etienne Barilier

Les peintres ont souvent travaillé pour l’opéra. Mais les compositeurs, ont-ils écrit des opéras à la gloire de la peinture ? Du moins Paul Hindemith l’a-t-il fait avec son Mathis der Maler, consacré à Mathias Grünewald.

Collection Byzantine

«C’est Byzance! » s’exclamait-on naguère devant un étalage de luxe à la magnificence hors du commun. C’est que la richesse de cette ville est proverbiale. Au Moyen Âge, aucune autre cité ne pouvait rivaliser avec elle, jusqu’à ce que Venise prenne sa succession. Et l’on connaît, par les chroniqueurs de l’époque, qu’elle fut la réaction des Croisés lorsqu’ils s’en emparèrent, le 13 avril 1204. Tant de trésors accumulés leur firent perdre la tête, déchaînant chez eux une folie meurtrière, dont le monde orthodoxe conserve aujourd’hui encore le souvenir amer. L’art byzantin fascine toujours autant et nombreux sont les collectionneurs spécialisés dans le domaine. Mais rares sont ceux qui peuvent se comparer avec le collectionneur dont nous présentons ici quelques pièces, sélectionnées parmi beaucoup d’autres. Elles doivent leur pedigree souvent prestigieux à leur extraordinaire qualité et rareté. ARTPASSIONS offre à ses lecteurs l’occasion d’admirer ces chefs-d’œuvre avant leur dispersion annoncée.

Retour à l’Antiquité

par Jacques Chamay

Bel exemple des bonnes relations qui doivent exister entre musées et collectionneurs privés a fortiori quand le collectionneur en question est lui-même homme de musée, l’exposition Le Profane et le divin. Arts de l’Antiquité, au Musée d’art et d’histoire de Genève, est un véritable événement.

Portrait de Caracalla

par Jacques Chamay

Rien n’exprime mieux le génie des Romains que l’art du portrait. La tête présentée ici en avant-première, avant la prochaine Biennale des Antiquaires de Paris, les résume tous par sa force expressive que les siècles n’ont pas atténuée.

Caixa Forum Madrid - Art en lévitation

par Antoine Leonetti

Herzog & de Meuron signent dans la capitale espagnole un nouveau joyau architectural au service de la fondation culturelle de La Caixa.

Gabriele Pezzini, une frénétique quête de sens

par Viviane Scaramiglia

Le designer italien se distingue par son engagement en faveur de la substance même du design. Il part en guerre contre la surenchère de pulsions éphémères et de créations issues du marketing.

L’art et l’argent

Chaque année, au début du mois de juin, Bâle devient, pour la semaine de l’ART SHOW , la capitale mondiale du marché de l’art. Initiée en 1970 par Ernst Beyeler, cette manifestation est devenue gigantesque et bat tous les records. Pour sa 39e édition, elle a réuni, venues d’une trentaine de pays, les 300 galeries les plus en vue de la planète. Plus de mille galeries y avaient brigué un espace; c’est dire que les places sont chères, au propre comme au figuré. Le plus gros contingent était, comme d’habitude, fourni par les Américains (72 galeries, dont les trois quarts de New York), suivis par les Allemands (49), les Suisses (35), les Anglais (29), les Français (22) et les Italiens (20). Mais le Japon, la Chine, la Corée du Sud, le Mexique, l’Argentine, le Brésil, la Nouvelle Zélande, l’Australie, l’Afrique du Sud, la Russie et la Turquie étaient également représentés. 60’000 artistes, galeristes, collectionneurs, amateurs, badauds se rendent à cette foire, couverte par plus de 2’000 journalistes.

Le chat ne vous regarde pas

par Etienne Barilier

La peinture de Balthus inspire et décourage le commentaire. Elle appelle l’interprétation, et la refuse toujours. Ne serait-ce pas parce que cet artiste est « le roi des chats», comme il se nommait lui-même ?

Mark Rothko, rétrospective

par Laetitia Sperti

Rares sont les occasions de voir rassemblées les toiles du peintre américain d’origine russe, Marc Rothko. Cette année, pourtant, les amateurs d’expressionnisme abstrait peuvent se réjouir : Plusieurs villes accueillent une rétrospective de son œuvre.

Fernand Léger, Paris - New York

par Philippe Boyer

La Fondation Beyeler propose, jusqu’au 7 septembre, une large rétrospective de l’œuvre du peintre français Fernand Léger. L’exposition présente en outre la particularité d’intégrer, au fil des salles, quelques pièces d’artistes américains Pop, afin de mettre en valeur l’influence exercée par Léger sur cette génération.

Miroir en page, joli miroir...

par Sarah Gaffino

Fidèle compagne de «l’homme en chemin vers lui-même» – selon la devise de Martin Bodmer –, la lettre est à l’honneur à la Fondation de Cologny. Aux quatre domaines qui fondent l’édifice spirituel de la collection permanente – pouvoir, art, science et religion – s’ajoute, le temps d’une magnifique exposition interactive et réflexive à la fois, une cinquième sphère qui a le mérite d’éclairer toutes les autres d’une lumière tamisée mais non moins intense: l’intimité.

Un génie méconnu : Adolphe Appia

par Robert Kopp

La galerie d’Artpassions

Marcel Duchamp et l’érotisme

par Vladimir Stepczynski

À une époque où l’on adore aborder une œuvre par son côté érotique, Marcel Duchamp n’est-il pas le sujet rêvé, lui qui jugeait l’érotisme déterminant pour son œuvre ?

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