L’Espagne de Victor Ullate

Le “ballet contemporain” en Espagne: Ullate sans héritiers

par Roger Salas · visuels: R. Montes

Existe-il un “nouveau ballet contemporain”, c’est-à-dire une création chorégraphique de base classique? S’il existe, l’Espagne pourrait avoir de la chance. Mais la voie ouverte par Víctor Ullate, professeur extraordinaire, directeur de compagnies et chorégraphe, n’a pas été très suivie, alors que l’on a préféré celle de Nacho Duato et d’autres imitateurs de Kylián. Roger Salas nous raconte les splendeurs et misères du nouveau ballet espagnol et nous révèle plusieurs auteurs nouveaux, actifs en Espagne et à l’étranger

The Royal Ballet : L’anxiété du jeune Scarlett

par Gerald Dowler · visuels: B. Cooper

La malédiction du ballet britannique, dès ses débuts dans les années 1920, c’est d’avoir été béni par de grands chorégraphes, d’Antony Tudor à Frederick Ashton – sans oublier sa fondatrice elle-même, Ninette de Valois – jusqu’à la génération suivante avec Kenneth Mac-Millan et John Crank.

Ballet de l’Opéra Bavarois : Paquita reconnue

par Marc Haegeman · visuels: M. Haegeman

Marius Petipa est probablement l’un des chorégraphes les plus maltraités de l’histoire. En tant qu’auteur et/ou réviseur reconnu de la majorité des classiques parvenus jusqu’à nos jours, son nom a été associé à des productions qui dans le meilleur des cas ne sont que des adaptations stylées, mais tellement éloignées de la conception originelle du grand chorégraphe qu’on a du mal à les reconnaître.

Christopher Wheeldon : Un américain pour la première fois à Paris

par Sonia Schoonejans · visuels: A. Sterling

Très étrangement, le poème symphonique An American in Paris, composé en 1928 par George Gershwin après son voyage en Europe où il rencontra Stravinsky, Ravel, Poulenc et Milhaud, n’avait jamais été monté en France en comédie musicale. Seul le film que Vicente Minelli réalisa en 1951, avec Gene Kelly (également le chorégraphe) et la toute jeune Leslie Caron, a assuré le succès mondial de l’oeuvre.

Festival de la Havane, un pont entre le Cuba d’hier et de demain

par Elisa Guzzo Vaccarino

Dans une année historique comme 2014, qui s’est terminée par le dégel inattendu des relations entre les États-Unis et Cuba après soixante ans d’inimitié, que s’est-il passé lors du glorieux Festival International de Ballet de La Havane fondé et dirigé par Alicia Alonso, qui lors des dernières éditions a invité des artistes de l’American Ballet Theatre et du New York City Ballet et a ainsi ouvert la voie, sur le plan culturel, à ce changement retentissant?

Compañía Nacional de Danza : Raymonda en Espagne, un pari perdu

par Roger Salas · visuels: Jesús Vallinas

Dans le cadre des célébrations pour le 35ème anniversaire de la Compañía Nacional de Danza de Madrid a débuté une nouvelle version de celle qui a été présentée sous le nom de “Raymonda Divertimento” (c’est à dire le divertissement des danses de caractère, le grand pas et l’apothéose du troisième acte de Raymonda, ndlr). Cette fois, il s’agissait d’une version chorégraphique du directeur de la compagnie, José Carlos Martínez, sur la base de celle de Rudolf Noureev pour l’Opéra de Paris et de celle historique attribuée à Marius Petipa, mais qui philologiquement est de Konstantine Sergueev (au répertoire du Kirov). Noureev l’avait apprise et dansée dans sa jeunesse. Raymonda a donc été le grand défi académique de Martínez.

Zürich Ballett : Anna Karenina à Zurich

par Elisa Guzzo Vaccarino · visuels: M. Rittershaus

La dernière création du chorégraphe allemand Christian Spuck (45 ans) à l’Opéra de Zurich, Anna Karenina, d’après le roman de Lev Tolstoï, était très attendue après le succès de son Roméo et Juliette, toujours pour la troupe suisse qu’il dirige depuis 2012.

Ballet de Stuttgart : Hommage à Kenneth MacMillan

par Gerald Dowler

L’expression “le miracle Stuttgart” fut forgée pour indiquer le phénomène extraordinaire d’une compagnie de ballet de niveau international qui résidait et prospérait dans la dimension relativement modeste de la capitale du Baden-Württemberg en Allemagne.

Ballet de La Scala de Milan: R&J reviennent à La Scala

par Sonia Schoonejans

Exécuter une commande n’a jamais empêché un artiste de produire un chef-d’oeuvre. Dans le domaine musical, les exemples ne manquent pas. Piotr I. Tchaïkovsky a composé La Belle au bois dormant sur commande du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg et Le Lac des cygnes sur celle du Théâtre Bolchoï de Moscou. Quant à Sergueï Prokofiev, c’est également sur proposition du Théâtre Mariinsky (à l’époque devenu Théâtre Kirov) qu’il composa Roméo et Juliette, un ballet de plus de deux heures comportant quatre actes.

Saburo Teshigawara : Un paysage intérieur

par Sonia Schoonejans · visuels: M. Caselli Nirmal

Même si le chorégraphe japonais Saburo Teshigawara (61 ans) crée pour de grandes compagnies comme celles de l’Opéra de Paris ou du Grand Théâtre de Genève ou pour le Nederlands Dans Theater, il revient régulièrement au solo, genre dans lequel il excelle.

Malandain Ballet Biarritz : Malandain, du macabre au facétieux

par Sonia Schoonejans · visuels: O. Houeix

Que ce soient des pièces où éclate la pure joie de danser ou celles, souvent plus graves, qui racontent une histoire, le style de Thierry Malandain reste énergique, direct, sans fioritures, jouant des nombreuses déclinaisons que permet la danse classique, fondement de son art.

Glace brûlante à Oslo

par Elisa Guzzo Vaccarino · visuels: Y. Cohen

La troisième Nordic Dance Platform (Plateforme de la danse nordique), a eu lieu à Oslo en Norvège, fruit de la collaboration informelle entre la Suède, l’Irlande, la Finlande, le Danemark et la Norvège. Le budget était de 470.000 € (outre la contribution des participants), et le programme très riche. De jeunes néophytes, des groupes déjà connus et des compagnies confirmées de ces pays y ont pris part, sélectionnés par un jury international d’experts. Ils se sont produits dans plusieurs lieux, dont la Dansens Hus (Maison de la Danse) de la capitale norvégienne, coeur de la manifestation, la Baerum Kulturhus et le siège magnifique du moderne Théâtre de l’Opéra, au bord de la mer.

Nikiya en bas-relief

par Cristiano Merlo

Dans La Bayadère (acte I, scène II), on peut voir un duo pour Nikiya et un Esclave dont la chorégraphie contraste avec l’académisme du ballet de Marius Petipa; sous certains aspects, il pourrait rappeler le Fokine des Nuits égyptiennes. En effet, il ne s’agit pas d’une pièce originale: elle fut ajoutée par Konstantine Sergueev en 1954 pour la grande ballerine du Kirov, Natalia Doudinskaïa, sur une musique de Cesare Pugni tirée de La Esméralda (l’adage du Grand Pas des fleurs)