Dossier spécial archéologie 2.0

Créé il y a plus de cent cinquante ans, le syndicat Ateliers d’art de France représente et défend les 281 métiers d’art. À la veille du Salon international du patrimoine culturel, un événement unique au monde dont il est le président, Stéphane Galerneau revient sur les combats portés par le syndicat pour valoriser les savoir-faire et le travail manuel.

Dans le quartier emblématique de San Lorenzo, le complexe de Sant’Orsola bénéficie d’un vaste projet de réhabilitation, entre espace public et centre culturel.

Équipement culturel phare de la ville, le Théâtre du Beauvaisis a rouvert ses portes au public en 2025 dans un spectaculaire édifice en béton blanc entièrement repensé par l’Atelier Joulin Chochon.

Dessinée par Mario Bellini en 1966, best-seller absolu d’une époque révolue, la chauffeuse Amanta fait l’objet d’une réédition polychrome par la firme danoise Hay. Anatomie d’un fétiche du design pop.

Entre la première exposition britannique consacrée à la reine la plus stylée de l’histoire par le V&A de Londres et la fascination des créateurs de mode pour Versailles, l’automne s’annonce royal.

Grâce aux robots, aux drones, à l’intelligence artificielle et à tout un outillage de nouvelles technologies, l’archéologie a fait un bond spectaculaire. Un véritable bouleversement des connaissances qui contredit parfois certaines légendes historiques tenaces, dans une discipline où les découvertes font souvent l’objet d’une récupération politique. Autant d’outils qui aident aussi à rendre l’archéologie plus attractive et spectaculaire pour le grand public.

Pendant quarante ans, Berthe Weill (1865-1951) a animé l’une des galeries pionnières de l’art moderne. Avec esprit et liberté, sans jamais faire fortune, elle fut une cheville ouvrière de l’avant-garde au moment où Paris était le cœur battant du marché de l’art. Picasso, Matisse, Modigliani, Picabia... Ses artistes sont aujourd’hui ultra célèbres alors qu’elle demeure méconnue. Retour sur le parcours hors norme de la «petite Mère Weill» qui fit tant de merveilles.

«J’ai rêvé de toi en couleurs», annonce (en anglais) le titre de cette première exposition monographique parisienne consacrée à Otobong Nkanga. Basée à Anvers, la créatrice d’origine nigériane invite toutes les énergies terrestres à déployer leur force salvatrice à travers une œuvre aussi protéiforme qu’inclassable, à l’inspiration onirique et intime.

Période de formation, d’ascension fulgurante mais aussi de scandale, les dix années parisiennes du cosmopolite John Singer Sargent (1856-1925) sont au cœur de l’exposition inédite du musée d’Orsay consacrée à ce quasi-inconnu en France. Une réhabilitation qui met en scène la virtuosité technique et l’audace d’un artiste talentueux trop longtemps résumé à son activité de peintre mondain.

Dans le canton germanophone de Zurich, en Suisse, l’artiste Ursus Wehrli est connu pour sa propension à tout (re)mettre à sa place. Après avoir commencé à ordonner les œuvres d’art dans une série de livres, Kunst aufräumen (ranger l’art), son champ d’étude a peu à peu envahi le quotidien. Trier, classer, agencer, regrouper... Ursus Wehrli ne cesse de poser son regard amusé sur ce qui l’entoure et exerce ainsi son art dans des éditions, des vidéos et des performances théâtrales loufoques. Un exercice à l’apesanteur trompeuse : l’ordre serait-il vraiment la solution à notre propre chaos ?

Après plus de quatre années de rénovation, le musée new-yorkais a rouvert l’aile Michael C. Rockefeller qui abrite quelque 1 800 œuvres issues des trois continents. Avec pour mission d’exposer ces objets, anciennement appelés «arts premiers», sous un jour nouveau, loin des clichés ethnographiques. Visite guidée.

Peintures, films, performances, installations, photographies, œuvres numériques... Les 50 artistes rassemblés dans cette exposition salutaire ont fait feu de tout bois pour interroger les mécanismes idéologiques du totalitarisme, phénomène historique mais aussi menace mondiale permanente. Une exhortation à ne jamais baisser la garde.

Inventer le musée de demain, qui saura séduire un public diversifié en quête de nouvelles expériences : telle est le défi que, sur tous les continents, les grandes métropoles et les territoires en reconversion ont lancé à des architectes rivalisant d’idées et de folie. Panorama de ces projets visionnaires.