Numéro 48

Ramon Zürcher

par Cécile Tollu-Polonowski

Lors de la 63. Berlinale, dans la section du Forum, sera présenté pour la première fois le film de Ramon Zürcher, Das merkwürdige Kätzchen aka L'étrange petit chat. Ramon est un jeune réalisateur suisse, encore étudiant à la Deutsche Film- und Fernsehakademie à Berlin. Dans son premier long-métrage, un huis clos, une famille se rassemble lors d'une journée automnale. On y cuisine, on y discute et on vit l'un à côté de l'autre, mais pas vraiment avec l'autre. Das merkwürdige Kätzchen est d'une finesse et d'une précision rares : une chorégraphie complexe, juste et subtile, illustrant l'ambiguïté des relations familiales, si proches mais parfois si cruelles et aliénantes. Une unité d'espace et de temps dans laquelle évoluent enfants, adultes et animaux, mêlant quotidien, souvenirs et aspirations.

63. Berlinale

par Tamara Eble, Cécile Tollu-Polonowski

Froid hivernal rimerait-il avec Berlinale ? En février, courez en tout cas au ciné ! Les films en compétition vous en mettront plein les yeux dès l'ouverture avec The Grandmaster du président du jury Wong Kar Wai, bien connu pour In The Mood For Love. Il y retrouve Tony Leung, Chiu Wai et Zhang Ziyi pour un drame d'arts martiaux sur la vie du mentor de Bruce Lee.

Timbré, le couple franco-allemand ?

par Régine Mazion · visuels: Deutsche post philatelie

Pas besoin d'être philatéliste, juste passionnément humaniste : si d'aventure vous éprouvez un coup de coeur pour le nouveau timbre franco-allemand, émis en janvier 2013 pour le cinquantenaire du Traité de l'Élysée, vous trouverez bonheur à quêter ses trois ancêtres...

Les sites de rencontre

par Candice Lecoeur

Inscrite à la fois sur Meetic.fr, eDarling.de et même sur Christ-sucht-Christ.de (« Hors de l'Église, point de salut »), je ne m'attendais pas à rencontrer l'homme de ma vie au coin de la rue. C'est peu dire que le chemin fut périlleux pour dénicher ce brun ténébreux...

Donner c’est donner

par Pauline Mercier, Laurène Perrussel-Morin, Anika Wähler

Les Umsonstläden («magasins pour rien», soit gratuits) sont nés à Berlin dans les années 90. La boutique Systemfehler, à Friedrichshain, fait partie de ces magasins dont le principe est simple : «Prend qui veut, donne qui veut».

Menno Aden

visuels: Menno Aden

Menno Aden a développé une technique de photographie qui lui permet des prises de vue originales aux perspectives déroutantes. À l'aide d'un appareil photo accroché à une longue tige, il prend des photos d'intérieurs vus... du plafond ! Il lui faut environ 150 clichés pour réaliser une seule image. De retour dans son atelier, il reconstruit l'espace, morceau par morceau comme dans un gigantesque puzzle, afin d'éviter au maximum les distorsions dues aux angles larges et se rapprocher le plus possible de ce que l'oeil humain pourrait voir.

100° Berlin

par Nathalie Frank · visuels: Reinhard Oefele

Le festival 100° fête ses dix ans ! La fête de la scène libre berlinoise est de retour, et propose, comme chaque année, un marathon: 4 jours, 5 scènes, 120 troupes.

La passion selon Hagel

par Astrid Defauw · visuels: Oliver Wia

Le chef d'orchestre Christoph Hagel entreprend le projet inédit de mettre en scène la Passion selon Saint Jean de Jean-Sébastien Bach au Berliner Dom, dans une mise en espace audacieuse mêlant danseurs néoclassiques et musiciens. Ce célèbre oratorio, composé en 1724, raconte les derniers épisodes de la vie de Jésus relatés dans le Nouveau Testament, de l'arrestation à la crucifixion. L'oeuvre est interprétée par le Berliner Symphoniker, le Symphoniechor Berlin et de jeunes solistes et danseurs.

Festival Russland

par Léa Chalmont-Faedo · visuels: Uwe Arens

Comme le disait Churchill : «La Russie est un rébus enveloppé de mystère au sein d'une énigme». Le Konzerthaus va nous plonger au coeur de ce pays aussi lointain qu'attachant, aux tessitures si variées et aux tonalités si justes.

Erik Truffaz quartet

par Romain Vieillé · visuels: David Wolff Patrick

Que de chemin parcouru pour le Erik Truffaz Quartet. Depuis Out of a dream, l'amitié a bien mûri. Empreint du réel et des temps qui courent, El tiempo de la Revolución est sorti fin octobre. « Comme un long poème », il tisse un « lien entre le ciel et la terre ». Le groupe, partagé entre jazz et pop instrumentale, affiche une modernité dans la variété. Le son, ample et fécond comme un songe, se laisse emporter par la voix d'Anna Aaron. Pour trois morceaux, la chanteuse helvète donne de la mélancolie à ces accents reposés, à cette musique suspendue, qui interroge le présent. Poétique et maîtrisé, cet opus dépeint le bouillonnement en cours, de San Francisco à Istanbul. Car « le temps de la révolution est aussi celui de la naissance, de l'amour et de la mort ». On s'y attarde avec Erik Truffaz...