Rencontre
André Sylvain Labarthe
André Sylvain Labarthe
Aventures et démesures
Alors que le court métrage se débat toujours, comme l'on sait, dans la pénurie et que les réalisateurs se plaignent des difficultés matérielles auxquelles ils se heurtent, la production française de ces mêmes courts métrages, dont l'abondance et le "professionnalisme" étonnent d'ailleurs certains observateurs, non seulement ne tarit pas, ni ne se plie à une hypothétique demande, mais échafaude, dans le grand vide créé par son absence, des projets grandioses, parfois titanesques, qui résonnent comme autant de défis. Contrairement à ce qu'on croit, ces débauches d'énergie et de temps ne coûtent pas nécessairement cher; il suffit de ne pas les facturer à leur vrai prix. Et ce qui passe à tort pour une démonstration de force du type "superproduction" n'est en réalité qu'un vaste bluff. Le court métrage, riche de l'enthousiasme de ses protagonistes, permet seulement à des projets chimériques de se glisser dans les failles d'un système déstructuré. Celui de la production.
Le jour du bac de Thomas Bardinet
Une saison de Brigitte Causcas
I semble qu'en ce début des années 90 un nouveau -bien qu'informe!- courant de cinéma "dysnarratif' vienne marquer de son sceau les courts métrages de fiction français, avec, déjà, d'indubirables réussites dans le genre: Vies mêlées de Martine Robert, 25 décembre 58, 10h36 de Diane Bertrand ... Sans revenir aux mélanges de ma- tériaux qui caractérisaient les premières oeuvres d'un Chris. Marker, et cour un pan du "mouvement" coure métragiste des années 60, ces films arrivent, grâce à un travail sur l'intériorité des personnages, à trouver un véritable style qui prend ses distances avec le naturalisme et le misérabilisme qui dominaient beaucoup de films courts durant la pré- cédente décennie.
Hélène Lapiower
L'enchanteuse
Pays-Bas
Minimal mais vivant