Raoul Servais

Ou les marges rompues

Le 22 mars 2001, a été présenté au National Film Theatre de Londres (l'équivalent de notre Cinémathèque française) la séance d'ouverture d'une rétrospective de courts métrages Free Cinema, films qui, en leur temps, ont marqué l'histoire du cinéma britan- nique. Cette rétrospective a égale- ment permis de mesurer l'importance de l'action menée par le British Film Institute, à partir de 1951, dans l'aide à la production d'un cinéma indépendant.

Maintenant que les sections cannoises se sont fait une spécialité de s'ar- racher les "premiers-longs-métrages-prometteurs", nombreuses sont les productions qui auront préféré attendre le verdict des sélections pour lan- cer leurs poulains. À tort, souvent, et si le printemps n'est donc pas la bonne saison pour les réalisateurs "verts", celui de cette année a néanmoins permis quelques éclosions.

De Jean-Luc Gaget

Juste à côté des studios Folimage de Valence, a ouvert ses portes le 4 octobre 1999 une école de cinéma d'animation: La poudrière. Objectif: une for- mation à la réalisation de films d'animation. Que propose de spécifique cette école? À qui s'adresse-t-elle? Comment la première promotion a essuyé les plâtres? Est-il possible d'esquisser un premier bilan de ces premiers mois d'existence? Visite express sur les lieux, pour voir.

De Alain Guiraudie

Dans la famille numérique je tire la carte kinescopage. Comment faire en sorte que son film tourné avec une caméra ov puisse être diffusé en 35 mm au moindre coût, est une question que bon nombre de jeunes cinéastes se posent. À qui s'adresser? Comment procéder? À quel saint se vouer? Entre l'inter- vention d'un labo professionnel prohibitif et le bricolage au résultat aléa- toire, y a-t-il une juste mesure? Est-ce finalement une si bonne idée en terme de coûts de production? C'est autour de ces questions que s'est tenue une table ronde à Strasbourg. Philippe Germain y jouait le rôle du modérateur.