Christine Monot

Retour aux origines

par Christine Monot

Assis dans son fauteuil d’osier, Mauricio la regardait aller et venir, légère, insouciante et redoutablement efficace. Elle s’était mise à nettoyer les vitres, comme si de rien n’était. Hissée sur la pointe de ses jolis pieds nus, ses bras dessinaient de grands cercles, ses hanches se balançaient en cadence, mais elle ne chantonnait plus et son regard si pétillant auparavant s’était assombri. Un papillon virevoltait autour d’elle. Mauricio détourna les yeux vers la place et ne put s’empêcher de sourire : les flamboyants paraissaient recouverts de papillons et le papillon autour d’Elena avait l’air d’une fleur qui vole.

L’enregistrement

par Mariane Poulanges

Te voici arrivée dans la clairière.

Hommage à Robert Longo

par Armand Lachézine

Le New 500 Magnum de Smith & Wesson pointait son canon sur eux, en haut de l’escalier sombre.

Buffalo Bagarre

par Al Baylac

Le type et son visage bouffi, sabré par la vinasse, s’est ramassé sur lui-même à l’angle du comptoir, les genoux qui grelottent, le pantalon auréolé de pisse.

Crépuscule dans le haut jardin noir

par Antoine Marquet

L’automne sur Paris s’accompagna cette année-là d’un immense soulagement.

Entre le marchepied et le quai

par Mathilde Meert

À l’étage des sous-sols il existe les parkings, les égouts, les caves à danser, les zones invisibles des commissariats. Il y a aussi le prochain métro qui passe bientôt.

Amenez-moi à La Junquera.

par Fred Garcia

La terrasse du Bar 245 comptait peu de clients. Il remarqua deux jeunes qui écoutaient de la musique très fort en buvant de grands verres où nageaient des glaçons.

Simon de la Montagne-Noire

par Lise Balas

Ses membres sont inertes dans la chambre. Seul son visage émerge de l’étendue blanche du lit.