La gauche dans la collaboration

Le R.N.P : Carrefour des socialistes, des syndicalistes et des frères

by Roland Gaucher

Marcel Déat était une très belle mécanique intellectuelle et un remarquable orateur. Ce ne fut jamais un chef de parti. Vraiment, un chef de parti. Bien qu'il eut adhéré fort jeune à la SFIO. Je trouve la confirmation de ce que j'avance dans ses Mémoires politiques.

Les communistes

by Valterus

Le 18 juin 1940, deux femmes et un homme se présentent dans le bureau du lieutenant Weber, chargé du service de presse de la Kommandantur à Paris, 12 bd de La Madeleine. Les deux femmes s'appellent Denise Ginollin et Jeanne Schrodt . La première est membre du parti communiste, elle sera du reste député de ce parti à l'Assemblée nationale, après la Libération. La seconde appartient à la même formation politique.

La gauche et la collaboration en Belgique

by Raoul Folcrey

La collaboration de gauche en Belgique ? Elle prend son envol avec le manifeste que Henri De Man, chef de file du Parti ouvrier belge (POB), publie et diffuse dès le 28juin 1940.

Les syndicalistes de 1940 à 1944

by Gérard Le Marec

Le syndicalisme français est en crise continue depuis 1914. Il y eut les partisans de l'Union sacrée et les tenants - rapidement minoritaires - de la grève révolutionnaire contre la guerre. En 1917, c'est la révolution bolchevique qui va conduire, après la scission du Parti socialiste (Tours 1920), à la division de la CGT (Lille 1921) entre réformistes et communistes « unitaires ». A la veille du Front Populaire on assiste à une réunification précaire, détruite à nouveau par le pacte germano-soviétique.

L’équerre, le compas et la croix gammée

by Phileas Fogg

Le maréchal Pétain n'aimait pas les francs-maçons. On 'a parfois écrit qu'il reprochait aux obédiences maçonniques d'avoir freiné son avancement lorsqu'il était jeune officier. Et il ne l'avait jamais oublié. Il est certain que, pendant l'Occupation, l'hôtel du Parc à Vichy fut à l'origine de toutes les initiatives antimaçonniques.

L’ambassade d’Allemagne ou l’éternelle connexion

by Michel Roland

"ll était alors un gros garçon, aux traits un peu rustiques. Il ressemblait à Bonaparte, Premier consul, avec la même tendance à s'épaissir. De tempérament artiste, il s'était formé tout seul dans cette Allemagne désaxée par la défaite ... Doué pour le dessin, il avait vagabondé en Italie. Quand il était à Karlsruhe, sa ville natale, il habitait chez sa mère, une veuve de fonctionnaire ruinée, qui possédait une grande maison presque complètement vide, car les meubles étaient partis, l'un après l'autre, à la salle des ventes. Son meilleur ami était le richissime fils d'un banquier et industriel juif de Karlsruhe, Walter Strauss ..."

Journalistes et écrivains de gauche dans la collaboration

by Jean Mabire

La défaite française de 1940 peut être illustrée par une image tragiquement surréaliste : un soldat de la Wehrmacht vient d'acheter un journal parisien dans un kiosque. Son titre : La Victoire ! L'itinéraire du directeur politique de cette feuille, pour le moins intempestive, est à lui seul la parfaite illustration du singulier vagabondage de beaucoup d'hommes de gauche, écrivains et journalistes, dans leur pays occupé par les armées allemandes.

Marc Augier, du cabinet de Léo Lagrange au front de l’est

by Philippe Randa

Ecrivain engagé, Marc Augier aura pris «parti » toute sa vie, moralement et physiquement. S'il a acquis une grande notoriété littéraire sous le pseudonyme de Saint-Loup (Epuration oblige), c'est après avoir été champion sportif, guerrier, explorateur intrépide... et proscrit, longtemps condamné à mort par contumace. Gérant du journal des «Auberges de la Jeunesse» en 1935, militant avec Jean Giono pour « la pauvreté et la paix », il aura risqué la prison des pacifistes avant celle des guerriers malchanceux, et sera toujours persuadé que les idéaux socialistes de sa jeunesse ont été trahis par le Front populaire, tandis qu'ils pouvaient se réaliser dans la victoire d'Adolf Hitler.

Le (petit) “monde des ex- collabos”

by Roland Gaucher

Plusieurs semaines avant la manifestation devant le Ve!'d'Hiv ' en souvenir de la rafle des juifs de juillet 42 - manifestation au cours de laquelle le président de la République fut quelque peu conspué - , il fut rappelé, deci delà, ce qu'avait été la législation de Vichy sur les Juifs. Il y a quelqu'un à qui on aurait pu demander son avis sur ce texte

Trois franciscards

by M.M

La revue Diogène du 28 juin 1946 consacrait un article à Bouvier-Ajam (1914-1984) sous le titre « De la Francisque à la faucille ». Difficile de mieux décrire l'itinéraire d ' un homme nourri des doctrines sociales de La Tour du Pin et qui finit - entre autres responsabilités au sein de l'appareil communiste - comme secrétaire du Cercle d'études et de recherches marxistes.

Mitterrand : évasions douteuses, francisque incertaine

by Martin Peltier

Sur le parcours de Mitterrand pendant la guerre (on n'ose pas dire le parcours du combattant), l' incertitude plane. Une seule certitude : ses biographes (ses hagiographes ?) ont tenté, maladroitement, de dessiner l'image d'un rebelle d'abord, d'un héros ensuite, d'un résistant enfin. Lui-même la confirme, ou plutôt la suggère, avec une discrétion étudiée, par petites touches, sans jamais apporter de témoignages circonstanciés, mais en donnant sa caution à telle version - celle de Védrine, par exemple.

L’opération Herriot, bouée de sauvetage de la collaboration ou radeau de la méduse de la IIIe ?

by Jean Melisey

Un agent américain, l'ambassadeur d'Allemagne Otto Abetz, quelques rescapés de la République défunte, des sbires de la Gestapo : ... à onze jours de la Libération de Paris, Pierre Laval sort de sa manche le cacique radical.

Georges Albertini: un destin hors série

by Roland Gaucher

Un jour d'octobre 1944, Albertini, qui vivait depuis août dans la clandestinité, avait rendez-vous place des Ternes avec un informateur. Il voulait savoir ce qu'étaient devenus sa femme et son fils (quinze mois),

La légende gaullo-gauchiste

by André Figueras

Forgée en 1944, une légende manichéenne a aujourd'hui force de vérité officielle, pour ne pas dire de tabou : la Gauche, c'était la Résistance, emmenée vers la gloire par le parti communiste, qui ne barguigna point à se surnommer « le parti des 75 000 fusillés» (encore qu'il y en eût bien moins que cela en tout, et dont nombre, comme d'Estienne d'Orves par exemple, n'étaient certes pas de gauche).

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