L’Américain John Singer Sargent (1856-1925) est l’un des peintres les plus brillants de la fin du XIXe siècle et du début du XXe . Plébiscité outre-Manche depuis quelques années mais méconnu en France, il a pourtant mûri et imposé son art éblouissant à Paris dans la décennie 1874-1884, passant le plus clair de son temps à travailler mais fréquentant aussi les cercles artistiques et mondains. C’est sur cette période parisienne que se penche l’exposition du musée d’Orsay, retraçant les étapes au fil desquelles vont s’imposer la supériorité technique et la sensibilité de Sargent, salué comme un portraitiste-né avant de faire scandale avec la fameuse Madame X.
John Singer Sargent
Quand Sargent éblouissait Paris
Un peintre dans le monde
Américain nourri de culture européenne, polyglotte, pianiste accompli et lecteur assidu des classiques, ayant fait, surtout, de la pratique de l’art un credo, une identité et une manière d’être, John Singer Sargent incarne une déclinaison enchantée du cosmopolitisme dans l’histoire de l’art du XIXe siècle et du premier XXe siècle.
Le Docteur Pozzi dans son intérieur
Faust décadent ou Méphistophélès sulfureux ? Le portrait écarlate du chirurgien-gynécologue Pozzi compte parmi les effigies masculines les plus impressionnantes de Sargent. Controversée, sa réception par les contemporains est riche d’enseignement.
Un nouveau van Dyck ?
Sargent est considéré comme l’un des plus brillants portraitistes actifs au tournant du XIXe siècle. Le caractère secondaire de ce genre pictural dans l’avènement de la modernité joint à une accusation de complaisance mercenaire vis-à-vis de sa riche clientèle ont pourtant conduit à méconnaître les qualités de celui que Rodin nommait « le Van Dyck de notre temps ».
Sargent et l’aquarelle
Peindre sur le vif