Fraîchement sorti des ateliers du C2RMF, où une restauration fondamentale de trois ans lui a rendu ses coloris fascinants, le Triptyque de Moulins, peint à la toute fin du XVe siècle pour les ducs de Bourbon et demeuré depuis lors dans la cathédrale, fait une halte exceptionnelle au musée du Louvre, qui conserve cinq autres peintures et un dessin de Jean Hey ainsi que trois sculptures exécutées d’après ses modèles. Au voisinage de ces œuvres et d’autres réunies pour l’occasion, ce chef-d’œuvre absolu de la peinture aux alentours de 1500 est révélé au public au fil d’une passionnante analyse qui éclaire les qualités formelles, stylistiques, iconographiques de cette commande prestigieuse et permet de découvrir au sommet de son art le peintre longtemps connu sous le nom de Maître de Moulins.
Le triptyque de Moulins
Le triptyque à l’honneur
Les coulisses d’une restauration
Après trois ans de travail, le Triptyque de Moulins révèle à nouveau tout l’éclat de sa palette et la délicatesse de son dessin. Retour sur une ambitieuse campagne de restauration, pilotée par la région Auvergne- Rhône-Alpes, coordonnée par le C2RMF et confiée à l’atelier Arcanes (peinture) ainsi qu’au groupement Tournillon (support).
Jean Hey
Un flamand en Bourbonnais
Tour de France de la peinture en 1500
Aborder la peinture en France vers 1500 à travers ses principaux foyers permet d’en apprécier les nuances et d’évoquer de nombreuses figures contemporaines de l’activité de Jean Hey à Moulins. La mobilité et la polyvalence des peintres, leurs conditions de travail à la ville et à la cour, de même que les tendances stylistiques dont leur production se fait l’écho se retrouvent toutefois d’une ville à l’autre et constituent la toile de fond de l’effervescence artistique de cette période entre Moyen Âge et Renaissance.