La corruption, maladie de la démocratie

Dieudonné : derrière le Mur, les murs

par Nicolas Léger

Le Mur : tel est le nom du spectacle de Dieudonné qui a mono polisé l’actualité récente. L’offensive de Manuel Valls a mis en lumière la « dieudosphère » qui était jusqu’alors, sauf épisodes juridiques ponctuels, cantonnée à l’internet. Cet emballement médiatique aura eu le mérite de nous obliger à penser un phénomène prenant de l’ampleur et dont Dieudonné est la figure.

Montesquieu ou les infortunes de la vertu

par Céline Spector

Dans l’Esprit des lois, Montesquieu fait de la corruption l’un des concepts majeurs de sa philosophie politique, en refusant pourtant de confondre corruption morale et corruption politique. Car la corruption, loin d’être une perversion intrinsèque de la volonté, est une altération du principe d’un régime. Mais c’est bien la volonté politique qui peut seule en empêcher la progression…

Comment lutter contre la corruption ?

par Anne-José Fulgéras, Fabrice Lhomme, Frédéric Monier

Table ronde Le système politique français crée des situations structurelles de conflits d’intérêts, comme le cumul des mandats, et souvent les réformes qui visent à lutter contre la corruption ne sont pas assorties de moyens conséquents. Historiquement pourtant, la France est un des pays où les scandales de corruption ont suscité les plus vives manifestations d’indignation…

Santé mentale : l’autonomie est-elle un malheur collectif ?

par Alain Ehrenberg

Dans les sociétés contemporaines, la santé mentale est plus que jamais liée à l’interaction sociale ; les compétences d’aujourd’hui sont tout autant relationnelles et émotionnelles que professionnelles ou académiques. Dès lors, la dépression, les addictions, l’hyperactivité sont des pathologies qui affectent nécessairement la société dans son ensemble autant que les individus qui en souffrent.

La révolution tranquille menacée en Ukraine

par Marie Mendras

Le 16 janvier 2014, le président Ianoukovitch a fait voter à la hussarde des lois répressives, qu’il a immédiatement signées et utilisées pour tenter de mettre fin à une révolte civique et pacifique. Le 19 janvier, les forces de l’ordre ont lancé un premier assaut. Quelle que soit l’issue d’une confrontation provoquée par un régime de plus en plus illégitime, l’exceptionnel phénomène EuroMaïdan mérite d’être décrit et salué.

Bulgarie : contestations nationales, espoirs européens

par Pauline Gavrilov

Depuis le 14 juin 2013, la Bulgarie s’invite dans l’actualité. Les protestations contre le gouvernement de Plamen Orecharski (Parti socialiste bulgare) se poursuivent sur tout le territoire, malgré le froid glacial. En février 2013, les rassemblements contre le gouvernement de Boiko Borissov (GERB, centre droit) avaient entraîné sa démission. Depuis un an, les Bulgares manifestent donc de façon systématique, afin d’obtenir la rupture avec un modèle de société oligarchique, technocratique et figé.

Hanouna, un air du temps télévisuel

par Jean-Maxence Granier

À n’en pas douter, Touche pas à mon poste aura été le succès télévisuel 2013-2014, succès important au regard des enjeux du PAF pour le groupe Canal +, qui a choisi de sortir de la seule stratégie payante pour étendre son influence à la télévision gratuite et à ses nouveaux développements portés par le numérique terrestre. Rachetée au groupe Bolloré en 2012, la chaîne D8 a été non pas le vaisseau amiral, qui reste Canal +, mais le corsaire qui a servi au groupe à prendre à l’abordage la télévision grand public. Et l’émission de Cyril Hanouna, longtemps cantonnée au service public (France 4) et à la deuxième partie de soirée, a effectivement explosé en termes d’audience (jusqu’à 1,3 million de téléspectateurs), signant la réussite d’une stratégie multichaînes que les autres acteurs télévisuels aimeraient bien reproduire eux aussi avec HD1 pour TF1 ou 6Ter pour M6, pour ratisser large et s’adresser à des publics différents. Ce succès s’est d’ailleurs établi dans une sorte de concurrence interne avec le Grand Journal, qui a vu son animateur impavide, Michel Denisot, céder la place au fringant Antoine de Caunes pour ne surtout rien changer à une formule qui s’est vue fragilisée par l’arrivée d’un nouveau trublion capable de ringardiser ce qui se voulait le temple du branché.