Mythe et mythologie du Nord ancien

La cosmogonie des anciens Scandinaves

Par son Edda dite en prose (ou Edda récente, ou Edda de Snorri), Snorri Sturluson (1178-1241), l’un des plus grands écrivains du Moyen Âge européen qui n’a dû qu’au fait d’avoir écrit en islandais de n’avoir pas connu la notoriété qu’ à l’évidence il méritait, entreprit de divulguer pour le plus grand bien des jeunes scaldes les connaissances qu’il avait de la mythologie des anciens Scandinaves.

Voilà une question qui paraît simple mais qui est en réalité fort complexe. Paul Veyne l’avait naguère montré à propos de la mythologie grecque dans son livre Les Grecs ont-ils cru à leurs mythes ? Essai d’imagination constituante 1. En effet, que signifie « croire à un mythe » ? S’agit-il de croire à sa vérité factuelle, c’est-à- dire penser que les personnages qui y sont décrits ont véritablement existé et que les événements mis en scène se sont vraiment déroulés ? Ou bien « croire à un mythe » signifie-t-il de façon plus étendue que le mythe fait partie du monde des significations qui vous entourent et dont vous faites usage pour donner sens à votre situation et vos actions ?

Essai d’interprétation psychanalytique

On sait que le dieu scandinave Njörðr, masculin, correspond à la déesse Nerthus de l’interpretatio romana. Nerthus ou Terra Mater est une déesse germanique citée par Tacite au chapitre XL de sa Germania qui fait expressément mention d’un culte processionnel dans un char, de la lustration de la déesse, du sacrifice des esclaves noyés dans le lac. L’élément liquide sert donc de lien entre Nerthus et Njörðr. Mais Nerthus renvoie à «Terre Mère». Doit-on comprendre qu’elle fait la synthèse entre l’élément tellurique et l’élément aquatique ?

Adaptation scandinave d’un mythe indo-européen

La rencontre de deux figures sibyllines

Héros des germains ?

Une matière complexe

Mythe du Nord ou mythe au nord ?