Giordano Bruno

Ecrire le cosmos nouveau

par Lucas Salza

En 1889, sur le Campo de’ Fiori, à Rome, à l’endroit même où Giordano Bruno fut supplicié, une statue en son honneur est érigée. Ce sont les francs-maçons qui ont pris cette initiative.

Dialogue sur le satellite

À partir des années soixante Calvino s’interroge de manière toujours plus urgente sur les rapports entre la littérature et les sciences. Il s’agit de savoir si la parole littéraire est encore à même de construire une image de l’univers et d’explorer les possibles. Pour ce faire Calvino s’appuie notamment sur une des lignes de force de la littérature italienne, incarnée par Dante, Bruno, Galilée, Leopardi.

Bruno et Galilée, au regard de l’infini

par Jean-Pierre Luminet

Une des questions les plus anciennes à propos de l’univers est de savoir quelle est son étendue. Est-il fini ou infini ? Il va de soi que la question n’est pas seulement d’ordre scientifique, mais qu’elle a suscité nombre de débats philosophiques et théologiques. Selon les époques et les cultures, la réponse a oscillé, telle une valse hésitante, entre ces deux visions radicalement opposées du monde. On ne peut analyser les positions respectives de Giordano Bruno et de Galileo Galilei face à cette question sans remonter aux sources mêmes de la pensée cosmologique occidentale.

Naissance et puissance de l’Homo Faber

par Philippe Forget

Sur le plan pratique et matériel, la naissance de la modernité occidentale va de pair avec le déploiement progressif de la puissance technique. L’exploration et la connaissance du monde se sont accompagnées de l’effort de le transformer, non pas par une simple ingéniosité artisanale, mais par un dispositif de forces découvertes ou produites, puis calculées et organisées pour être systématiquement appliquées à l’appropriation humaine de la nature.

Des flammes du bûcher aux lumières de la science

par Jean-Marc Levy-Leblond

La publication de cet hommage avait été financée par une souscription de plusieurs dizaines de philosophes, historiens, astronomes, physiciens, etc., témoignant ainsi de leur admiration pour le Nolain.

Tout mettre à l’envers

par Michèle Raoul-Davis, Bernard Sobel, Luca Salza

Le 19 octobre 1975 la télévision publique française diffusait un film consacré à Giordano Bruno : Moi, Giordano Bruno, le Nolain ou mourir pour Copernic. Voici quelques extraits d’une conversation à bâtons rompus sur le film, Giordano Bruno, le théâtre et notre monde avec les artisans de ce film : le réalisateur Bernard Sobel et la scénariste Michèle Raoul-Davis.

L’éthique naturelle de la raison des choses

par Antonio Labriola · trad: Sandra Millot, Luca Salza

Antonio Labriola (1843-1904) s’est formé à l’école de Bertrando Spaventa, le penseur de la circulation européenne des idées. Considérant l’idéalisme allemand comme la continuation de la spéculation de Bruno, Spaventa voulait reprendre le projet hégélien d’une phénoménologie de l’esprit, selon une démarche qui revêtait aussi une dimension politique. Insister sur l’importance de la pensée italienne en Europe revenait, en effet, à affirmer la légitimité de la formation d’un État national.

Origine du discours et subversion philosophique chez iordnao Bruno

par Régis Lécu

Peut-on trouver un commencement et un fil directeur dans la pensée de Giordano Bruno ? Quelle est la part de l’intuition originaire et de la tradition philosophique dans la constitution de l’oeuvre ?

Notes sur l’amour et la subjectivité chez Giordano Bruno

par Tristan Dagron

Si la pensée de l’amour a pris une si grande importance à l’époque de la Renaissance, ce n’est naturellement pas qu’on y ait été plus amoureux qu’à aucune autre, ni que les philosophes se soient éveillés soudainement à la chose. C’est avant tout que la redécouverte de Platon, et en particulier de son Banquet, a durablement bouleversé les cadres conceptuels et intellectuels au moyen desquels appréhender le sujet humain, sa nature, sa destination et surtout ses errances

Désagglomérations bruniennes

par Luca Salza

Le sens ultime de la spéculation brunienne réside dans la tentative d’un dépassement de la philosophie. La philosophie de l’infini de Bruno ne constitue pas une « nouvelle » ontologie. Bruno sait pertinemment qu’une philosophie de l’infini ne saurait être compatible avec aucune ontologie à cause de son refus de toute mesure.

Le manteau de l’hérétique

par Bertolt Brecht · trad: Claude Vernier

Giordano Bruno, l’homme de Nola que les autorités romaines de l’Inquisition firent brûler en l’an 1600 pour hérésie, était un grand homme non seulement pour ses hypothèses audacieuses sur le mouvement des astres, aujourd’hui universellement reconnues, mais encore pour son attitude courageuse face à l’Inquisition à laquelle il adressa ces mots : « Vous prononcez votre sentence peut-être avec plus de crainte que je ne l’écoute. »

“L’efficacité précise et la plastique manuifeste” - Entretien avec Françoise Balibar

par Luca Salza

Un précurseur de la philosophie des lumières

par Ludovico Geymonat

Entretien avec Ludovico Geymonat

Galilée dans l’Enfer de Dante

par Jean-Marc Levy-Leblond

Pour qui croit encore à une séparation nette entre les préoccupations théologiques et les questions scientifiques, la surprise sera grande de constater que l’Enfer a, depuis quatre siècles, fait l’objet de savantes études géométriques, astronomiques et thermodynamiques

Dialogisme et invective

par Emanuele Zinato · trad: Morgane Picart, Luca Salza

La rhétorique de Galilée entre science et littérature

Une uchronie réalisée ?

par Michèle Bompard-Porte

Apologue. Extrait du compte rendu d’un voyage en Occident, effectué par un ethnologue étranger à nos contrées. « Pour ce qui concerne la religion, on a affaire au peuple le plus dévot que nous ayons jamais rencontré. Tous les adultes croient en un dieu dont ils portent une effigie à même le corps.

Infini et mouvement chez Galilée

par Michel Blay

Les risques de la rationalité

Nature et ordre dans la philosophie de Galilée

par Stéphane Bonnet

Les historiens des sciences ont coutume d’envisager la place de Galilée dans l’histoire du rationalisme moderne selon deux perspectives complémentaires. D’une part, il s’agit de déterminer quelles intentions président au choix copernicien du Pisan et à sa réforme de la science du mouvement.

La statique de Galilée lue par Ernst Mach

par Fabien Chareix

Il n’est douteux pour personne que c’est dans sa partie mécanique que se trouve l’essence de l’apport galiléen à la science moderne. Au sein même de cette mécanique, il semble qu’une notion particulière, celle du moment de descente, ait été le point de départ pour la formulation des lois de la chute des corps.

voir également

Artpassions Gianfranco Ferré · michel-ange · galilée · fondation bodmer · stradivarius · palais mocenigo
#1
2005-03
3 €