Nouvelles perspectives Asie

L’art et l’identité culturelle. Situation et changements de l’art contemporain chinois

par Huang Du · visuels: Zhu Jinshi, Zhan Peili, Yin Xiuzhen, Song Dong, Jiang Jie

La série d'événements politiques et de changements sociaux survenus à Pékin en juin 1989, la chute du mur de Berlin en novembre de la même année et la dissolution de l'Union soviétique en décembre 1991 ont modifié de façon critique la carte politique mondiale. Le monde est tout à coup entré dans une période où la nouvelle compétition économique est mêlée à la variété des cultures locales, et la Chine est apparue sur la scène mondiale comme un État socialiste construit selon des réformes économiques et une idéologie politique uniques.

Québec 17.09 — 20.09.1997 Performances artistiques

par Richard Martel

Le Lieu a coordonné à l'automne 1997 la tournée de six artistes de six pays asiatiques à Québec et en réseau à Jonquière, à Joliette, à Granby, à Trois-Rivières et à Toronto.

Table ronde asiatique

par Ma Liu Ming · visuels: Chen Chieh-Jen, Sang Jin Lee, Seiji Shimoda, S. Chandrasekaran, Chumpon Apisuk

Comment s'asseoit-on à une table-ronde asiatique ? Avec ou sans baguettes... fourchette, chaussures. Je ramène l'idée de la table pour rappeler une remarque que Chumpon Apisuk m'a faite en Thaïlande. En me disant : « in America, hands are dirty », il marquait une distance entre l'Amérique et l'Asie et résumait comment l'hygiénisme, liée au capitalisme et à l'industrialisation rendait des tâches manuelles dégradantes pour qui les accomplit, et offensantes pour leur destinataire.

Définir la performance asiatique

par Aiain-Martin Richard

La Pocatière, 28 juillet 1998 Cher Richard, Le vent fou qui souffle sur La Pocatière aurait emporté les bouts de papier de Seiji, les voiturettes de Chumpon, et les vêtements de Sang Jin. Le soleil radieux aurait illuminé la nuit de Liu Ming. ébloui le film porno de Chandrasekaran et absorbe tout le sang de Chieh -Jen.

Le 4e carrefour international de théâtre de Québec. Des aires multiples

par Alain-Martin Richard

« Nous avons distingué des démarches artistiques engagées, des auteurs contemporains, l'innovation plutôt que la tradition. Et quand il s'agit du répertoire, nous avons préféré les points de vue audacieux. Nous avons un faible pour la jeunesse, les marges et l'invention. » Marie Gignac et Brigitte Haentjensh, directrices artistiques du 4e Carrefour

La programmation jeunes publics au Carrefour international de théâtre de Québec. L’enfance comme réservoir du merveilleux

par Guy Sioui Durand

« Théâtre oui. Mais qu'est-ce qui n'est pas théâtre pour le délire baroque ? Plutôt que de chercher qui de la figuration plastique ou de la dramaturgie a ensemencé l'autre, n'est-ce pas plutôt la révélation d'une technique qui bouleverse la vision des choses représentables ? » (Jean Duvignaud, B.-K. Baroque et Kitsch. Imaginaires de rupture, Actes Sud, 1997, p. 34)

Induire de la lumière dans la rencontre [Boris Nieslony]

par Nathalie Perreault · visuels: François Bergeron, Boris Nieslony

L'espace du Lieu était resté peint tout en blanc après le passage de Joël Hubaut et de son monochrome bleu. Boris Nieslony y a installé des objets blancs, des miroirs, des ficelles, des cordes, une chandelle, des projecteurs diapo et des jeux de lumière. Pour Induire de la lumière dans la rencontre.

Agencer la délicatesse à sa plastique [Martin Dufrasne]

par Guy Sioui Durand

Je regarde souvent le gros pot de cornichons sur une étagère dans ma cuisine. Il y a plusieurs mois déjà, ce pot figurait avec plusieurs autres dans une des deux vitrines qui donnent sur la rue Du Pont à Québec, où loge Le Lieu, centre en art actuel. Son couvercle est numéroté et signé Martin Dufrasne. Les cornichons auront été un fragment dans la manoeuvre que l'artiste a réalisée. C'est à dessein que j'emploie le terme de manoeuvre artistique plutôt que celui d'installation ou de performance

Zones amères et/ou la mise en page d’un univers clos [Julie Andrée T]

par Jean-Claude Saint-Hilaire

Julie-Andrée T pratique la performance. Elle est jeune. Elle terminera peut-être un bac à Concordia. Elle lorgne du côté de l'Europe. Elle a performé plusieurs fois au Lieu au cours des dernières années. Elle connaît bien cet espace. Cet espace est devenu Julie-Andrée T, le temps d'une installation.

Scatosphère [Lise Labrie]

par Richard Martel · visuels: François Bergeron

Des dizaines de mètres de tuyau blanc, douze assiettes avec de la matière végétale, un petit tas de compost au milieu de la pièce : cette proposition de Lise Labrie reste sobre, presque minimaliste même.

Wolf Vostell. Vie=Art=Vie

par Charles Dreyfus

Wolf Vostell nous a quittés au début de cette année 1998. Il se disait « ingénieur de la vie » : « Vive la vie trouvée — comme oeuvre d'art ». — La suite du texte est au présent, car son travail et ses idées, pour moi, restent présents. Présents son engagement si particulier au-delà des genres et sa pratique d'un art comme geste total.

Jean-François Lyotard : Postmoderne et post mortem 1924 - 1998

par Roger Chamberland

Penser le présent a toujours été l'affaire des philosophes : des penseurs présocratiques comme Heraclite, Thalès, Pythagore, Parménide et Démocrite à ceux contemporains comme Derrida, Deleuze, Guattari, Ferry, Serres, Goodman, Putnam en passant par Dewey, Heidegger, Nietzsche, Sartre et Merleau-ponty, pour n'en nommer que quelques-uns, les philosophes se sont interrogés sur le sens à donner à l'existence et sur les moyens de témoigner de cette quête à travers diverses pratiques, peu importe leur niveau d'action.

L’oeuf à la loupe pour une écologie des poteaux

par André Marceau

En avril 1998, le poète d'action Serge Pey lançait de la France un appel à divers points du globe — dont au Lieu, centre en art actuel, à Québec — pour une Marche mondiale de la poésie qu'il allait tenir le 7 juin 1998. Pour sa compatibilité d'esprit avec ce type d'événement. Le Lieu propose au collectif Réparation de poésie de prendre en main l'organisation de la marche, sans budget mais avec l'appui (en équipement et fournitures) du centre d'art.

Temporalité à La Chambre blanche

par Guy Sioui Durand · visuels: Murielle Dupuis-Larose, Guillaume Paris, Ivan Binet

« L'Éternité et un jour est avant tout une étude du mouvement, une recherche sur le temps vécu, le temps imaginé, le temps mémoire, le temps faire, mais je l'ai abordé sur un mode individuel plutôt que collectif » (Théo Angelopoulos). ' Cinq ans après le remarqué Chambres d'hôtel, l'événement Temporalité a aussi déployé des imaginaires disséminés dans plusieurs sites de Québec. La manifestation signalait les vingt ans d'existence de La Chambre blanche. Paradoxalement, les oeuvres ne seront visibles que sur une très courte période, à peine trois semaines en avril 1998.

Manifesta 2. Les jeunes nomades “manifestent” à Luxembourg

par Sylvie Ferré, Henri-Michel Borderie · visuels: Tania Ostojic, Tania Szee, Sylvie Ferré

Manifesta 2, la seconde édition de cette nouvelle biennale d'art contemporain, a pris place à Luxembourg du 29 juin au 11 octobre 1998 avec un budget d'environ 5,5 millions de francs. Si la première Manifesta a eu lieu à Rotterdam en 1996, la troisième est prévue à Budapest en l'an 2000.

Le Fresnoy. Studio national des arts contemporains

par Charles Dreyfus

À partir de 1987 Alain Fleisher, avec Dominique Bozo (le délégué aux arts plastiques de l'époque), commence une mission ayant pour objet d'imaginer quelque part dans le nord de la France une nouvelle école qui serait aux arts plastiques ce que Itrcam et la Femis sont à la musique et au cinéma. La découverte du Fresnoy. ancien lieu de distraction populaire, déserté depuis 1970, dans la ville de Tourcoing, fut un choix judicieux.

L’art dégénéré à Aix-en-Provence

par Sylvie Ferré

En organisant un événement intitulé Art dégénéré, référence à l'exposition montée par les nazis en juillet 1937, le Caac (Collectif aixois d'art contemporain) se mobilise face aux opinions du Front national en matière d'art et de culture et devant son ascension dans la région Paca.

Catalogue Actes d’une exposition : l’art dégénéré

par Charles Dreyfus

Un mot sur le catalogue Actes d'une exposition : l'art dégénéré. Cette coproduction des éditions Al Dente et du collectif Aix Art contemporain (la galerie Antonin Susini, Parallèle, L'Agence d'Art, les éditions Al Dente, Perspective, Lola Carton, 1 .C.A., &Co, Gag'Art et Ventabren Art contemporain) est l'oeuvre de Laurent Cauwet. Ce jeune éditeur marseillais (Al Dente/Laurent Cauwet : 10 rue Thiers, 13001 Marseille) publie, entre autres, la revue Nioques dirigée par Michel Crozatier ou des livres comme Tombeau de Michel Journiac de Vincent Labaume et les poèmes de Christophe Tarkos...

Pansémiotique et relativité absolue

par Richard Sünder

Dans le dossier consacré à la Pan-sémiotique — numéro 70d'Inter— l'article de Bruno Duval nous apprend que « si gît Berthie [allusion à feu Alain Gibertie ancien membre de l'association de pansémiotique], c'est parce que, comme le grand Albert, il ignorait le paradoxe de la Relativité absolue, formalisé par Richard Sünder dans Avant le Big Bang(Editions Montorgueil, 1993) à partir des travaux d'Alexandre Koyré sur... Giordano BRUNO (Du Monde clos à l'Univers infini, Champs Flammarion) »