La rubrique Dialogue réunit deux artistes d’horizons divers autour d’un sujet qui allume leur curiosité. L’auteur Louis-Dominique Lavigne s’entretient ici avec le metteur en scène Christian Lapointe, à la suite de la présentation de son plus récent spectacle.
Angela Konrad
Hiroshima mon amour : partition scénique pour Duras
Angela Konrad : un esprit faustien
C’est par un après-midi caniculaire de juillet que se tient la séance photo du présent numéro de Jeu. Angela Konrad nous accueille, enthousiaste, à l’Usine C, au cœur d’un chantier d’aménagement urbain. Dans son bureau, dans les loges, elle se fait volubile, attentionnée ; très vite son humour et sa détermination sont manifestes. Le passage à la coiffure et au maquillage est l’occasion d’échanges spontanés. Elle nous montre une photo d’elle, tout juste sortie de l’adolescence, la tête hirsute, c’est ainsi qu’elle aime ses cheveux… Konrad sait ce qu’elle veut, mais ça ne l’empêche pas de tout essayer pour obtenir, souvent, encore mieux que ce qu’elle envisageait. Son ouverture, sa générosité transparaissent, ce jour-là, devant la caméra, où l’ancienne comédienne se fait mannequin.
Le risque magnifique
Au milieu d’une foule, on la reconnaît de suite. Grande, yeux bleus, enthousiaste, intense ! Rencontrée il y a plus de dix ans, Angela Konrad continue de me toucher en plein cœur. Comment rester indifférente devant une femme dont l’intelligence redoutable et la sensibilité si vive décryptent la réalité d’une manière aussi unique.
Joie, liberté, confiance... et chaos !
J’ai rencontré Angela la première fois, en novembre 2011, après une représentation de L’Affiche de Philippe Ducros. Nous étions dans la cuisine d’Espace Libre, sous la bienveillante pastille contenant les cendres de Jean-Pierre Ronfard, ça augurait bien.
Corps et âme
Il est très difficile pour moi, qui n’ai aucun talent pour la synthèse, de témoigner de tout l’amour et du respect que je porte à Angela ! Me lancer corps et âme dans l’aventure des pièces qu’elle choisit par amour viscéral, avec intuition et intelligence, est la chose la plus gratifiante que je connaisse !
Une histoire de bottes et d’espadrilles
L’histoire que je vais vous raconter est celle d’une rencontre rare. Le genre de rencontre inattendue qui nous change à jamais. Une rencontre que je chéris au point de me souvenir des moindres détails. Une femme, une voix, des accessoires, des sons et des silences. C’est comme ça que les choses commencent.
Monochrome et transition verticale
Collaborateur de longue date d’Angela Konrad et de sa compagnie La Fabrik, le concepteur lumière, et metteur en scène lui-même, fait ici l’exercice de replonger dans ses carnets de notes pour retracer la trajectoire et les leitmotivs d’une décennie de créations marquantes.
Gesamtkunstwerk ou l’œuvre totale
L’opéra La Reine-garçon, qui fut présenté en première mondiale à l’Opéra de Montréal en février 2024, avant d’être repris, un an plus tard, à la Canadian Opera Company à Toronto, marque la première collaboration entre Angela Konrad et Michel Marc Bouchard. L’auteur livre ici ses réflexions personnelles et souvenirs marquants de ce processus.
Esthétique d’un embrasement
Angela Konrad fait œuvre de pertinence sociale et culturelle. Dans son adaptation récente de Vernon Subutex sur les planches de l’Usine C, on prend la mesure de sa propension à saisir au vol les tendances et à leur faire rendre gorge, à bousculer les discours et les modalités attendus, sans craindre les tisons qu’elle laisse ainsi tomber dans le petit bois sec…
Festival d’Avignon
Jeu inaugure avec ces Carnets sur le Festival d’Avignon 2025 une nouvelle rubrique, qui se veut, dans la mesure du possible pour un périodique trimestriel, plus arrimée avec une certaine actualité, et dont les lectrices et lecteurs trouveront un prolongement sur le site web de la revue.
Le procès Pelicot : plaidoyer pour le théâtre
Le vendredi 18 juillet était présentée la soirée lecture-hommage Le procès Pelicot, portée par Milo Rau et Servane Dècle. Une soirée de quatre heures pour revenir sur un procès historique de quatre mois, qui s’est tenu au tribunal d’Avignon. Entièrement gratuit, l’événement était retransmis en direct dans les cinémas Utopia de la ville, sur le site internet du festival et de l’hebdomadaire Télérama.fr, ainsi que dans l’un des cafés sis à proximité du tribunal.
Violette Chauveau
Active sur les scènes du Québec et d’ailleurs depuis bientôt 40 ans, elle a brillé dans des styles et des personnages extrêmement variés, tout en conservant l’énergie éclatante qui la caractérise. Violette Chauveau atteint aujourd’hui une maturité d’actrice de haut calibre.