Le Son du Grisli #1

Manifeste des peintres futuristes

par Carlo Carra

Sven-åke Johansson - L’oubli réparé ? une succincte rétrospective

par LUC BOUQUET

La Monte young

par PHILIPPE ROBERT

À l’écrivain Richard Brautigan, La Monte Young raconta combien il aimait « entrer » dans le son. Mais celui-ci avait du mal à comprendre, tant il n’arrivait pas à s’imaginer une forme en rapport avec quelque son que ce soit et dans laquelle on aurait pu entrer. « Est-ce que c’est comme d’être seul ? » demanda Brautigan. « Oui » répondit La Monte Young.

Nurse with wound

par Guillaume Belhomme

Et si la bonne chanson était faite de plusieurs, de centaines, de milliers de chansons mêlées ? Au petit bonheur la chance : Nature Boy et Tonada de luna llena, Lonely Woman et La noyée, Alone Together et Balderrama…

Zbigniew karkowski - Eloge de l’absence en déplacement

par KASPER T. TOEPLITZ

Essayer de parler de Zbigniew Karkowski, de lui et de sa musique, ou alors de sa musique seule, ou plutôt de qu’il en reste ou nous en reste, alors qu’on est soi-même en voyage – ce qui veut surtout dire qu’on est dans un entre-deux, à attendre, aéroports ou gares, à chercher à se poser, marcher dans des villes que l’on ne connaît pas bien, ou alors à rester dans des chambres d’hôtel et ce qu’elles ont de prétendument pratique, mais surtout de terriblement anonyme et que le seul moment de réalité soit le concert du soir, cette petite heure de tension qui est censée justifier les vingt trois autres qui ne sont qu’attente – colle en fait assez bien à celui qui revendiquait le nomadisme comme positionnement artistique et qui, assez rapidement dans sa vie de musicien, a posé comme base ou raison de sa production le fait d’être en perpétuel mouvement, en déplacement géographique constant ;

Jason Kahn

par Guillaume Belhomme · trad: GUILLAUME TARCHE

Des années durant, avant de lancer ce projet, j’ai procédé à des enregistrements de terrain dans des villes, en milieu naturel ou dans le cadre familial, à la maison – en somme, partout où je pouvais emporter un microphone. J’ai utilisé ces enregistrements dans des installations ou les ai incorporés, en tant qu’objets sonores, à des compositions et à des performances musicales. Ce qui m’est pourtant apparu de plus en plus nettement, à l’époque de cette pratique, c’est que quelque chose m’échappait. S’il était bien joli de rapporter au studio ces objets sonores pour les utiliser comme matériau de travail, qu’en était-il du contexte dans lequel je les avais captés ? Quelle était la nature profonde de ces endroits dont les vestiges subsistaient dans les enregistrements ?