Nico, 1988

Allons enfants de Stéphane Demoustier

par Gilles Tourman

Alors qu’ils se promènent avec leur nounou dans le Parc de la Villette, Cléo et Paul se perdent. Si Cléo est prise en main par une visiteuse, Paul est laissé à lui-même. Un conte dans lequel l’inconséquence des adultes finit par devenir dérangeante.

Escobar de Fernando León de Aranoa

par Marine Quinchon

Bardem et Cruz sont une fois encore formidables dans ce biopic sur l’insaisissable Pablo Escobar, leur performance transcendant un scénario assez classique mais qui concilie intelligemment le public et l’intime, la petite et la grande histoire.

Game Night de John Francis Daley et Jonathan Goldstein

par Michael Ghennam

Jean Ziegler L’Optimisme de la volonté de Nicolas Wadimoff

par Marie Toutée

En 1964, Che Guevara demanda au jeune Ziegler de rester en Suisse pour combattre le “cerveau du monstre capitaliste”. Un portrait malicieux d’un infatigable et controversé pourfendeur de la théorie libérale économique confronté à la réalité cubaine actuelle.

Jersey Affair de Michael Pearce

par Michael Ghennam

Une jeune femme tombe sous le charme d’un marginal charismatique. Ce premier film d’un jeune cinéaste qui fait déjà preuve d’une grande maîtrise déjoue les attentes en basculant d’un récit attendu à une étude psychologique troublante sur la nature du mal.

Katie Says Goodbye de Wayne Roberts

par Aude Jouanne

Serveuse dans un restaurant, Katie rêve, malgré des épreuves, d’une vie meilleure à San Francisco. Sur fond d’Amérique rurale, le premier film de Wayne Roberts est aussi réussi visuellement que caricatural dans son message faussement philosophique.

Larguées de Éloïse Lang

par Chloé Rolland

Un casting de comédie plutôt alléchant (les Camille Cottin et Chamoux face à Miou-Miou et le très attachant Johan Heldenberg), avec la coréalistrice de Connasse... derrière la caméra. Mais l’humour s’annule totalement dans une recherche de gags à tout prix.

Mes provinciales de Jean-Paul Civeyrac

par Nicolas Marcadé

Initiation et désillusions d’un jeune homme monté à Paris pour y étudier le cinéma. Radicalement sombre et littéraire, Mes provinciales manque sans doute de légèreté et de contrastes, mais pas de cohérence et d’intériorité.

My Wonder Women de Angela Robinson

par Marguerite Debiesse

Pour son premier long métrage, Angela Robinson signe un récit biographique étonnamment sage sur un trio qui aurait mérité sacrément plus d’audace et d’invention formelle : celui que formaient le créateur de Wonder Woman et ses deux compagnes.

Nico, 1988 de Susanna Nicchiarelli

par Marguerite Debiesse

De Nico reste en mémoire sa collaboration avec le Velvet Underground. Concentré sur les deux dernières années de sa vie, ce biopic rend justice à la compositriceinterprète d’un rock tourmenté et à la femme blessée, incarnée par la formidable Trine Dyrholm.

Notre enfant de Diego Lerman

par Valentine Verhague

Malena finalise la démarche pour adopter l’enfant de Marcela, trop pauvre pour le garder. Dénonçant l’absurdité des procédures d’adoption en Argentine, D. Lerman réalise un film captivant, où les frontières morales sont éprouvées par son personnage principal.

Place publique de Agnès Jaoui

par Nicolas Marcadé

Jaoui et Bacri font d’une maison de campagne une éprouvette où, à la faveur d’une pendaison de crémaillère s’agitent les particules élémentaires de la société actuelle. Un constat sombre énoncé avec légèreté. Attachant, à défaut d’être pleinement convaincant.

Sonate pour Roos de Boudewijn Koole

par SH

Comme chaque année, Roos rejoint la Norvège pour retrouver son frère et sa mère. Porteuse d’une nouvelle grave, la jeune femme peine à communiquer avec cette dernière. Boudewijn Koole signe une partition toute en métaphores, d’une puissante délicatesse.

Strangers : Prey at Night de Johannes Roberts

par Johannes Roberts

Dix ans après le premier opus, le trio de tueurs masqués et silencieux revient persécuter une nouvelle famille. Terriblement opportuniste et dénuée de toute originalité, cette séquelle accumule sans vergogne tous les écueils possibles du genre.

Amoureux de ma femme de Daniel Auteuil

par Clément Deleschaud

Daniel tombe amoureux de la nouvelle femme de son ami, et s’imagine la conquérir. Voilà une comédie de moeurs qui n’engendrera ni remous ni polémiques, et qui, dans sa modestie, trouve à la fois sa force (c’est un film gentil) et sa faiblesse (c’est un gentil film).