Résurrection de Bi Gan

Bardot, ses amants, ses animaux, ses coups de sang, à l’occasion ses films... Ça se regarde au cinéma, mais ça ressemble quand même beaucoup à un premier montage du documentaire que France 3 consacrera à la star lors de son décès.

Portrait de Goliarda Sapienza en prison, puis continuant à fréquenter ses anciennes codétenues et écrivant une ode à la liberté. Le portrait est juste, le récit assez répétitif. La reconstitution des années 1980 à Rome est appliquée, terne et sans surprises.

Évidemment conçu pour les enfants, À la poursuite du Père Noël ! s’autorise toutefois quelques idées malicieuses et un humour décalé bienvenu. En s’amusant avec son esprit taquin, tout en sachant conclure avec pertinence, le film gagne la sympathie.

Isabela Tent tend ici un bouclier à son sujet, jeune femme en tension permanente dans un environnement sans amour. Mais ce collage biographique, cinématographiquement trop tendre, manque de motilité, et à trop protéger, vulnérabilise son propos.

De Beauvais à La Défense, Darius avance seul, tirant derrière lui une valise menottée à son poignet. Farce noire et manifeste doux-amer, Animal totem , grand cri de colère de Benoît Delépine monté en balade fantasque, mord autant qu’il caresse.

Samir Guesmi face aux éléments et au mystère

Dans la campagne française du début du XXe siècle, une épouse bourgeoise et une jeune domestique s’allient pour faire face à la violence masculine. Un drame en huis clos interprété avec finesse, mais dont la retenue laisse une impression d’austérité.

Ce documentaire lumineux, tendre et grave, suit Manon, une jeune femme sourde et épatante. Dans la splendeur de l’été et des paysages alpestres de Haute-Savoie, Manon et sa famille se rassemblent autour d’un drame intime et d’un chemin de résilience.

En suivant, dix ans durant, le parcours de quelques étudiantes féministes issues de l’université Barnard à New York, le film dresse le portrait hagiographique et sans nuance d’une génération très spécifique et instruite, apte à épouser toutes les causes.

Alors qu’elle embrasse son homosexualité, une femme perd la garde de son fils. La force et la limite de Love Me Tender tiennent à son dispositif radical - un récit verrouillé qui, accouchant d’un portrait parfois touchant, finit par condamner toute ambiguïté.