Si le monde était une île

"C'est nous qui créons l'univers"

Les expositions scientifiques n’ont jamais eu la réputation d’être sexy. Amazing science, présentée en novembre 2012 aux Utopiales de Nantes, change la donne. Ses concepteurs – le CEA et l’Inserm – ont joué l’alliance entre l’imaginaire et le réel, en insérant de vrais morceaux de science dans des affiches reproduisant les couvertures du célèbre pulp de science-fiction américain, Amazing stories. Soutenue par des textes inspirés et un solide appareillage didactique, Amazing science en jette, tant le plan esthétique qu’intellectuel.

Le 7 août 2012, après une navigation sans encombre, Curiosity a débarqué sur les rivages arides de la seule « île » planétaire qui nous soit accessible, mars. depuis, cette machine au long cou et au bras articulé, si proche d’un gros animal, explore méthodiquement son nouveau territoire, le reniflant caillou par caillou, mue par une idée fixe : accomplir la mission pour laquelle elle a été programmée.

Être ou paraître

C’est le temps fort de la mission : la sortie dans l’espace. Harnaché comme un scaphandrier, l’astronaute n’y renoncerait pour rien au monde tant la plongée dans le vide est grisante. et quand il revient à la base, il ramène avec lui un petit souvenir… l’odeur de l’espace.

L’univers fait des bulles. De vraies bulles, des galets de gaz qu’il roule dans ses eaux sombres et pourtant translucides. tantôt aussi parfaits que des bulles de savon, tantôt aussi bosselés que la coiffe d’un dieu guerrier, monstrueux et aériens à la fois, leur genèse est parfois tragique…

Le maestro

La BD, les machines et les pin-up, Olivier Vatine est tombé dedans tout petit. depuis, il crée des mondes et des êtres, explore des ailleurs dans une oeuvre éclectique où la précision, le souci maniaque du détail s’allient à une bonne dose d’humour et de rêve, relevés par un goût parfaitement assumé pour les douces courbures féminines.

Elle est de toutes les missions, de toutes les expéditions spatiales américaines. Brodée sur les scaphandres des astronautes, peinte sur leurs vaisseaux, tatouée sur les sondes, l’omniprésente bannière étoilée est la seule à « flotter » sur l’îlot désolé de la Lune. Désir de conquête ? Nostalgie du far west ? Analyse d’une obsession…

Les noces du Ciel et de la Terre