Quand la diplomatie devient un exercice public

La diplomatie publique : un objet nouveau ?

par Christian Lequesne

La littérature attribue la paternité du terme diplomatie publique à Edmund Gullion, un ancien diplomate américain, qui fut le doyen de la Fletcher School of Law and Diplomacy à Boston. En 1965, Gullion utilisa ce terme pour souligner que la formation des diplomates américains devait absolument comprendre un module sur ce qui était appelé, dans la tradition wilsonienne, la diplomatie ouverte. Il visait essentiellement l’art du diplomate à bien s’insérer dans les débats au sein des enceintes multilatérales de l’Organisation des Nations unies.

Les diplomates d’aujourd’hui sont-ils formés à la diplomatie publique ?

par John Hemery

Les diplomates d’aujourd’hui sont-ils formés à la diplomatie publique ? La réponse à cette question repose dans une certaine mesure sur une question préalable : existe-t-il une diplomatie publique distincte de la diplomatie en tant que telle ?

Diplomatie publique : le défi de l’évaluation

par Philippe Pahlavi

Après l’âge d’or de la Guerre froide et la traversée du désert des années 1990, la diplomatie publique a opéré, au cours des années 2000, son grand retour au sein d’un nombre significatif de systèmes de politique étrangère. Malgré cette réémergence, la question de son évaluation demeure en suspens. Comment juge-t-on de l’impact de cette stratégie d’influence ? Les gouvernements ont-ils les moyens adéquats pour jauger leur capacité à influencer les opinions publiques outre-mer et, ainsi, à favoriser la réalisation des objectifs de politique étrangère ? Sans la réponse à ces questions, la diplomatie publique est condamnée à demeurer une branche mineure de la politique étrangère des États.

Diplomatie publique et intérêts économiques : le cas de l’Inde

par Happymon Jacob

L’Inde a-t-elle su user de la diplomatie publique à l’appui de ses intérêts économiques à l’étranger ? Est-elle en mesure de mobiliser ses capacités de convaincre par le truchement de la diplomatie publique afin d’accroître son influence économique sur le plan international ? Quelle est, plus précisément, la nature de la diplomatie publique et économique de ce pays ? Quels sont les organismes qui œuvrent en sa faveur ? Comment les initiatives relevant de la diplomatie publique jouent-elles en faveur de sa diplomatie économique ? Nous chercherons, dans cet article, à apporter des réponses à quelques-unes de ces questions.

Salvador : huit leçons sur la résolution des conflits

par Francisco Galindo Velez, Philippe Létrillart

En 1992, le gouvernement salvadorien, issu de l’Alliance républicaine nationaliste (ArENA), et le Front Farabundo Marti pour la libération nationale (FMLN) ont mis fin à la guerre interne que connaissait le pays depuis douze ans en signant les accords de paix de Chapultepec dans la capitale mexicaine. Ouvrant la voie au processus de paix en Amérique centrale, l’expérience du Salvador demeure un exemple de résolution de conflit dans la mesure où la signature des accords a permis la construction de la paix dans un cadre démocratique qui n’a pas connu de régression depuis. Plus encore, le retour de la paix s’est accompagné d’une remarquable consolidation démocratique, les adversaires du temps de guerre devenant des partis politiques concurrents avant d’alterner au pouvoir.

Négocier la paix au Salvador : regards croisés sur une expérience réussie

par Nidia Diaz, David Escobar Galindo

La communauté internationale et le Printemps arabe : aspects économiques

par Henry Marty-Gauquié

Les moments historiques que nous offre la Méditerranée depuis janvier 2011 constituent un véritable message d’espoir pour la région, tant d’un point de vue politique qu’économique. Par leur appel à une société plus juste, à une croissance plus équitable et à l’état de droit, les peuples des rives Sud et Est de la mer commune démontrent que la région peut se donner les moyens de surmonter ses démons. Certes, les spécificités culturelles et politiques de chaque pays rendent impossible toute généralisation, mais il nous paraît possible d’identifier quelques traits communs aux révolutions arabes, qui en font un phénomène transversal et, souhaitons-le, irréversible pour les pays concernés.