Une Russie aux marges

L’automne, en France, sera russe. Mais au-delà des célébrations officielles (un terme qu’ils ne connaissent que trop bien), il faut écouter ce que les artistes de ce pays ont à nous transmettre. Nourris d’une histoire chaotique, parcourus d’ombres métaphysiques, leurs parcours tendent un miroir à notre Occident perclus de codes et de représentations. Une chance à saisir, au risque sinon que chacun y perdre son… âme. L’écrivain Vladimir Sorokine, les metteurs en scène Youri Pogrebnitchko et Nikolaï Kolyada, le performer Andrey Kuzkin sont ainsi les invités de ce « focus » qui s’intéresse également la danse et la musique. Et les représentants de cette Russie « aux marges », où l’extinction de l’ère soviétique n’a pas mis fin à « une structure de type féodalo-totalitaire », ainsi que le souligne, dans son texte d’introduction, Michail Maiatsky.

Comment cette Américaine essentielle mais méconnue a décomplexé la musique.

Portrait d’un fascinant virtuose de la métamorphose, inlassable inventeur de spectacles résolument baroques.

Son théâtre suggestif part du documentaire pour composer des fictions oniriques.

Danseuse et ostéopathe, Julie Nioche place le corps au centre de spectacles toujours singuliers.

La compagnie italienne porte le théâtre hors des lieux consacrés pour mieux faire parler les écritures de la révolte – et nous prendre à partie.

La dernière création du chorégraphe allemand fait ressurgir l’ombre de Dominique Bagouet.

Panorama, en mots et en images, d’une scène foisonnante, dont les artistes multiplient les initiatives pour pallier le manque de moyens et la désaffection des pouvoirs publics.

Le compositeur mène un travail de sape des conventions du monde musical.

Comme ceux de Toshiki Okada, mais de manière radicalement autre, et crue, les pièces de Daisuke Miura disent les désarrois de la jeunesse japonaise.

De la Seine Saint-Denis à la Sicile, retours sur des initiatives qui repensent en profondeur la place de l’artiste dans la cité.