« La France n’incarne plus les droits de l’homme aux yeux de quantité de pays »
Focus sur l’éducation artistique
Magali Lafourcade
Face au brutalisme, faire valoir les droits culturels
Les vents contraires actuels ne doivent pas occulter le mouvement de l’éducation artistique qui depuis un demi-siècle avance à bas bruit, œuvrant à l’épanouissement des plus jeunes. Ni minimiser le cadre international, celui de l’Unesco et des droits humains, qui continue de donner la priorité à l’émancipation et à la diversité culturelle sur la doctrine performative et utilitariste. Les droits culturels offrent en outre un référentiel sur lequel les progressistes doivent aujourd’hui s’adosser.
Le pass Culture, de l’Italie à l’Europe
Imaginé en Italie en 2015, le pass Culture a été repris par Emmanuel Macron en 2017, puis par l’Espagne et l’Allemagne, esquissant ainsi une dimension européenne. Lancé pour sa formule solutionniste, sur fond de culture numérique, il connaît les mêmes limites dans chaque pays : démarrage poussif, primauté au cinéma et au livre, ciblage sur l’individu, non-résolution des inégalités…
Catherine Stilman et Émilie Carosin
L’éducation artistique et culturelle en Wallonie-Bruxelles
L’éducation artistique et culturelle en Catalogne
Alors que l’éducation artistique et culturelle avait un temps perdu de sa vigueur, de nouvelles initiatives, tournées vers une hybridation entre les enjeux environnementaux et de diversité culturelle, dénotent une véritable dynamique à l’œuvre, accompagnée par les textes internationaux et une avancée réglementaire et législative en Catalogne, notamment sur les droits culturels. Ce qui est plus nécessaire que jamais face au front mondial de l’extrême droite.
Territoires Dansés en Commun
La danse et l’éducation comme leviers d’une coopération transfrontalière franco-suisse
Un impensé fertile ?
Alors que l’éducation à l’image repose sur la légitimité souvent exclusive des œuvres du cinéma (d’art et essai), référentiel historiquement ancré, les droits culturels viennent bousculer cette approche descendante pour envisager une nouvelle perspective : celle d’une éducation aux images, facilitée par les nouvelles pratiques numériques.
Festivals de musiques actuelles
Historiquement regardés d’un bon œil par des élus heureux de voir leur ville scintiller sur la carte de France, les festivals de musiques actuelles sont plus que jamais les symboles du marketing territorial. Mais ils sont aussi aujourd’hui fragilisés par plusieurs types de concurrences : celle des événements apportés clés en main par les groupes capitalistiques qui ont investi le secteur, ou celle des grandes salles qui programment désormais en période estivale. Une adversité qui s’ajoute aux difficultés budgétaires actuelles et à la nécessité de s’adapter à la crise climatique…
Comment “atterrir ” ? La voie de l’habitabilité
Alors que la tendance des dernières années a mené les festivals et autres grands événements à renforcer l’attractivité des territoires, certains empruntent peu à peu une autre voie. Celle de l’habitabilité, consistant à décroître, prendre en compte les ressources locales, réinventer les récits et les imaginaires autour d’une autre façon d’habiter un territoire et de vivre ses attachements au vivant.
Un mode de résistance à l’ère du capitalocène
Face au rouleau compresseur autoritaire et réactionnaire actuel, qu’est-ce qu’on « fabrique » ? Les artistes apportent une réponse : un art à l’état mineur, qui part de son milieu, mijoté d’expérimentations et traficoté avec les habitants. Ils formulent une résistance à bas bruit, stimulent l’empathie et la solidarité et, in fine, font le lit d’une autre politique publique, en écho aux droits culturels.
Une loi en préparation, de nouvelles perspectives de politiques culturelles
Les droits culturels en Catalogne