Napoléon à Versailles : fastueuses soieries

La restauration du seul tableau de Van Eyck conservé en France, La Vierge du chancelier Rolin, donne lieu au musée du Louvre à la réunion exceptionnelle d’une soixantaine d’œuvres dont six de la main du maître, prêtées par les plus grands musées à travers le monde.

Le Petit Palais consacre à Théodore Rousseau sa première grande exposition parisienne depuis 1967. Il renouvelle l’image de ce peintre, en mettant en valeur la modernité de son art, mais aussi l’importance de son rôle dans l’émergence d’une conscience écologiste.

Le palais Galliera consacre pour la première fois une rétrospective à un artiste vivant : le photographe de mode et portraitiste Paolo Roversi, né à Ravenne en 1947 et installé à Paris depuis 1973. Au fil d’une élégante scénographie, cette éblouissante monographie retrace 50 ans de collaboration avec les plus prestigieux magazines, couturiers et mannequins, à travers 140 œuvres aussi poétiques qu’envoûtantes.

Combles de la modernité, les grands magasins font leur apparition dans la capitale avec l’avènement du Second Empire et atteignent leur apogée lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 où plusieurs pavillons leur sont dévolus. Le musée des Arts décoratifs leur consacre une remarquable et foisonnante exposition, riche de quelque 700 œuvres et documents pour la plupart issus de ses pléthoriques collections.

Créée en 1996, la Fondation du patrimoine contribue à préserver le patrimoine rural délaissé, avec pour mots d’ordre la proximité, la qualité et la transparence. Disséminés à travers tout le territoire, des milliers d’églises, moulins, manoirs, parcs et châteaux en péril sont restaurés grâce à l’expertise et au savoir-faire de cet organisme privé qui s’est illustré en se portant au secours de Notre-Dame. Directeur général depuis octobre 2023, Alexandre Giuglaris revient pour L’Objet d’Art sur l’activité de la fondation et sa riche actualité.

Paré de briques, de granite et d’ardoises, le château de Carrouges dans l’Orne est l’un des joyaux de la Normandie. Deux années de travaux et 5,9 millions d’euros ont été nécessaires au Centre des monuments nationaux (CMN) pour mener à bien la restauration et le remeublement de son appartement de parade ; ses précieuses boiseries et décors peints de la première moitié du XVIIe siècle sont désormais accessibles pour la première fois au public.

Elle était en mars dernier l’une des stars de la Semaine du dessin. Le château de Versailles vient de s’offrir auprès de la galerie parisienne Nicolas Schwed un ravissant portrait par Simon Vouet immortalisant la jeunesse de la fameuse cousine du Roi-Soleil, qui fut en son temps la princesse la plus riche et la plus titrée d’Europe.

Fastes napoléoniens à Versailles

Initié en 2014 sous l’égide de l’Institut national d’histoire de l’art (Paris), le « Répertoire des peintures germaniques dans les collections françaises (1370-1550) » (REPEG) est un programme ayant pour objectif d’inventorier et de documenter les tableaux créés dans le Saint Empire romain germanique à la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, et aujourd’hui conservés sur le sol français (en dehors des collections particulières). Ce riche patrimoine se dévoile aujourd’hui au fil d’une exposition tripartite, organisée simultanément par le musée des Beaux-Arts de Dijon, le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon et le musée Unterlinden de Colmar.

La première et jusqu’alors unique rétrospective consacrée à Constantin Brancusi (1876-1957) en France datait de 1995. C’est donc une exposition tout particulièrement attendue que le musée national d’Art moderne lui consacre ce printemps. Autour d’une reconstitution de son atelier, cœur battant de la scénographie, dialoguent plus de 120 sculptures avec de nombreux dessins, photographies, films et documents. Un vibrant et magistral hommage rendu au père de la sculpture moderne.

La Fondation Custodia rend hommage à son ancien directeur à travers une rétrospective d’œuvres et de documents manuscrits acquis au cours d’un directorat de douze ans, qui aura permis à l’institution parisienne de renforcer ses domaines d’excellence et parfois de s’ouvrir à de nouveaux horizons.

Soucieux du devenir de son œuvre protéiforme – peintures, dessins, sculptures géantes ou maquettes de monuments – Jean Dubuffet (1901-1985) créa, plus de dix ans avant sa mort, une fondation. Celle-ci fête aujourd’hui ses 50 ans d’existence. L’occasion de revenir sur son histoire, ses collections, ses actions, ses projets. Et de découvrir son siège parisien, un ravissant hôtel particulier niché au fond d’une allée pavée, insoupçonnable depuis la rue, ainsi que son site de Périgny- sur-Yerres, écrin verdoyant de la monumentale Closerie Falbala.