Valery Gergiev

Du 1er au 4 mai, Saint-Pétersbourg inaugure son nouveau théâtre pour l’opéra, baptisé Mariinski II, à côté du bâtiment historique, qui demeure bien sûr en activité. La ville se dote ainsi d’un complexe sans beaucoup d’équivalents dans le monde, placé sous la direction générale et artistique du « tsar » Gergiev. Actuellement à la Scala de Milan, pour Coeur de chien de Raskatov et une nouvelle production de Macbeth, le chef russe, qui fêtera ses 60 ans le 2 mai, lève le voile sur ses projets.

Elle est russe et soprano. Il est américain et ténor. Parents d’un petit garçon, ils forment l’un des couples d’opéra les plus séduisants de notre époque, tant sur le plan vocal que scénique. À l’affiche du Covent Garden de Londres, à partir du 16 avril, en Pamina et Tamino, ils reviendront à l’Opéra National de Paris en 2014, pour Giulietta et Tebaldo dans I Capuleti et i Montecchi, après leur triomphe dans The Rake’s Progress au Palais Garnier, à l’automne dernier.

À partir du 19 avril, l’assistant à la mise en scène du Théâtre du Capitole signe, sous son nom, la nouvelle production toulousaine de Don Pasquale, avec Paolo Olmi au pupitre et Roberto Scandiuzzi dans le rôle du barbon.

Du 17 au 19 avril, à l’Opéra-Comique, le danseur et chorégraphe met en scène la Cendrillon de Pauline Viardot, le délicieux opéra de chambre, avec accompagnement de piano, composé par l’illustre cantatrice et créé dans son salon parisien, en 1904.

Après avoir ouvert ses colonnes à Stephen Sondheim le mois dernier, Opéra Magazine donne la parole au principal interprète de Sunday in the Park with George, qui endossera le costume du peintre Seurat au Châtelet, à partir du 15 avril.

Membre de la troupe du Mariinski, la jeune soprano russe retrouve, à Metz et Nancy, Iolantha l’un de ses rôles fétiches, à partir du 12 avril.

Le 3 mai, la jeune Australienne, prototype du soprano lyrique colorature, ajoute un nouveau rôle belcantiste à son carquois : Giulietta d’I Capuleti e i Montecchi à Reims.

Dernière grande scène internationale à n’avoir jamais programmé le plus célèbre opéra d’Amilcare Ponchielli, créé à la Scala de Milan, le 8 avril 1876, l’Opéra National de Paris affiche, à partir du 2 mai, la production imaginée par Pier Luigi Pizzi au Liceu de Barcelone, en 2005. Le succès d’une représentation de La Gioconda reposant, pour une bonne part, sur son interprète principale, Opéra Magazine ouvre ce dossier avec un portfolio des plus fameuses titulaires. Suit un portrait du librettiste Tobia Gorrio, alias Arrigo Boito, personnalité hors normes du milieu musical italien, compositeur d’un seul opéra achevé, l’inclassable Mefistofele, versificateur de génie et partenaire littéraire de Giuseppe Verdi pour Otello et Falstaff, ses deux ultimes chefsd’oeuvre.

Alors que les intégrales lyriques en studio ont quasiment déserté le paysage discographique, le Palazzetto Bru Zane-Centre de musique romantique française vient de graver pour son propre label, en première mondiale, Dimitri de Victorin Joncières, sous la baguette d’Hervé Niquet. À Bruxelles, Opéra Magazine a suivi les sessions d’enregistrement de cet opéra en cinq actes, créé en 1876 au Théâtre-Lyrique, puis repris en 1890 à l’Opéra-Comique. Sortie prévue fin 2013.

Disparu le 22 février dernier, le chef allemand, qui contribua à faire de Munich l’un des phares de l’opéra dans les années 1970-1980, laisse l’image d’un serviteur aussi dévoué que talentueux de Mozart, Wagner et Richard Strauss.

On n’entendra plus son rire tonitruant, sa trompette est définitivement reléguée au rayon des accessoires et son cigare s’est éteint. Le cancer a eu raison, le 4 mars dernier, de l’acteur, metteur en scène et directeur de théâtre français, qui allait fêter ses 71 ans le 27 juin prochain.

- Toni Blankenheim - Gloria Davy - Leo Goeke - Georges Liccioni - Frédéric Pineau