Aspects du cinéma d’animation

Le Passé, Asghar Farhadi

par Jean-Dominique Nuttens

Après le triomphe public et critique d'Une Séparation (Ours d'or à Berlin en 2011 et Oscar du meilleur film étranger), nous attendions avec impatience le nouveau films d'Asghar Farhadi. En nous demandant toutefois comment un cinéaste qui dépeignait si finement la société iranienne dans ses films saurait s'acclimater à la culture française. Pour notre plus grande joir, Le Passé, sa première production hexagonale, poursuit dans le registre de ces polars des sentiments qu'étaient déjà La fête du feu et A propos d'Elly, tout en s'inscrivant dans une tradition réaliste française, qui croise les univers de Claude Sautet et Maurice Pialat. Comment Farhadi a-t-il réussi là où tant d'autres ont échoué ? Une nouvelle rencontre s'imposait.

Richard Linklater, Before midnight

par Jean-Loup Bourget

Richard Linklater, poussant de plus en plus loin une démarche analogue à celle de François Truffaut jadis avec Antoine Doinel, retrouve pour notre plaisir, Céline et Jesse. Sa réussite se mesure à la qualité constante de ces rencontres, au plaisir renouvelé qu'elles procurent. Cinéaste et charme unique, qui déjoue avec grâce les pièges de la futilité et de la comédie romantique, Linklater, au lieu d'épuiser son filon, le creuse, l'épure. Il rejoint par là ces cinéastes dont la fausse simplicité nous a intrigués et ensorcelés à la fois, et dont l'art est d'autant plus entêtant qu'il fait semblant d'être invisible. Nous sommes heureux de le revoir et nous espérons le retrouver vite, aussi inspiré, before ou after ce qu'il voudra...

Paolo Sorrentino, La Grande bellezza

par Eithen O'Neill

En retrouvant, pour la quatrième fois, son acteur fétiche Toni Servillo, Paolo Sorrentino l'a, en même temps, transformé en Ovide, en Pétrone et en Néron de la "chute de l'Empire romain". Dans La grande belezza, fresque onirique vertigineuse, débordant de personnages et de "zoos" sociaux, le réalisateur napolitain peint magiquement les facettes hilarantes ou horrifiants de l'art contemporain et du désespoir exhibitionniste qu'il suscite. S'abreuvant aux sources les plus vivifiantes de Federico Fellini, d'Alberto Sordi, de Dino Risi ou de Vittorio de Sica, Sorrentino démontre qu'il n'a pas peur de défier ses maîtres, ne d'exhumer, à rebrousse-poil, la mythique beauté, si conspuée et défigurée, du caput mundi.

Les films

par Yann Tobin,Eithne O'Neill, Pierre Eisenreich, Nicolas Bauche, Eric Derobert

- Les Beaux jours - Shokuzai - Ginger & Rosa - Peoplue Mountain People Sea - L'esprit de 45

Dimensions pour mouvement

par Maurice Pialat

"J'ai écrit une critique dans ma vie, que je n'ai jamais publiée - et pour cause d'ailleurs, qui l'aurait prise ? C'était sur Hiroshima. Je n'ai même pas dû la jeter..." déclarait Maurice Pialat à Michel Denisot en 1992 dans l'émission Mon zénith à moi.

Permanence de la mémoire

par Baptiste Roux

Le cinéma muet et sa langue natale

Sergueï Paradjanov

par Yannick Lemarié

Trois gestes pour une identité

Hommage : Damiano Damiani (1922-2013)

par Jean A. Gili

Cinéma d'engagement ou cinéma de divertissement

Exposition : Jacques Demy à la Cinémathèque

par Ariane Allard

Une promenade émouvante et mouvante

Exposition : Musique et cinéma

Le mariage du siècle ?

La porte du paradis

par Pierre Eisenreich

Le long songe de la catastrophe

Le Joli Mai

par Laetitia Mikles

...ne reviendra jamais (dit la chanson)

Dossier : Aspects du cinéma d’animation

par Gilles Coment, Bernard Génin · visuels: Bernard Génin

Du 10 au 15 juin, la grande fête mondiale de l'animation se tiendra à Annecy, avec pour invité d'honneur la Pologne. Cette année, le festival change de directeur artistique : Marcel Jean, cinéaste, historien et producteur québécois, annonce une programmation riche et éclectique, ouverte sur des univers méconnus, avec une sélection "Animation Off-Limits" qui se propose de dépasser les frontières du cinéma pour explorer d'autres techniques.