Guillaume Hann et Ugo Schimizzi (Karma)

03/02/2014
  • Scopalto Messieurs, pouvez-vous vous présenter ?
  • Nous sommes deux anciens étudiants de l’Ecole Supérieure d’Art de Lorraine, passionnés de musique. Après différentes expériences dans des médias et la communication, nous avons souhaité lancer notre propre média, entièrement consacré à la musique, sous format print et web, en nous appuyant sur une équipe de bénévoles, qu’ils soient photographes, rédacteurs ou illustrateurs.

  • Pourquoi avoir décidé de créer une revue musicale qui se concentre uniquement sur l'est de la France ?
  • Nous souhaitions développer un projet en Lorraine et au Luxembourg, connaissant la richesse de ce territoire et ayant déjà un réseau au sein des différentes organisations, étant issus de cette région. Il existe en effet au-delà des salles de concerts et d’une programmation de qualité, de nombreuses initiatives (associations, festivals, événements) que nous voulions accompagner à notre manière. Au-delà des publications papiers et du site internet, nous avons eu l’occasion par exemple l’an passé de presser un vinyle, afin de valoriser les talents musicaux régionaux. Nous essayons également à chaque soirée de lancement d’un nouveau numéro, d’y associer des groupes ou artistes afin de leur donner un nouvel espace d’expression. Nous voulons réitérer ces différents projets en 2014 et multiplier les partenariats avec les nombreux acteurs culturels de ce secteur.

  • Lorsqu'on est diffusé en version papier uniquement en Lorraine, la diffusion numérique est elle un axe particulièrement important ou bien auriez-vous de toute façon envisagé cette complémentarité web/papier ?
  • Nous avons toujours vu le web et le papier comme complémentaires. Raison pour laquelle les contenus sur ces deux supports sont strictement différents. Le papier amène un rendez-vous particulier avec une périodicité précise, contenant des rubriques récurrentes. Le web, nous permet quant à lui, de pouvoir apporter des informations en continu et proposer une relation différente vis-à-vis des lecteurs, notamment en proposant de nombreux concours. De plus, notre site internet nous permet de mettre en avant de manière plus conséquente les travaux, par exemple, de nos photographes, là où nous sommes nécessairement plus limités en terme de place, dans la version papier. Enfin, la diffusion des numéros sur un support numérique nous paraissait nécessaire, afin de proposer à tous et n’importe où en France et au-delà les créations du magazine. Cela nous a également permis d’étendre notre réseau de contact et de lecteur, dépassant le cercle initial établi par notre réseau de diffusion de la version papier.

  • Quelles revues vous ont particulièrement marqués?
  • Nous sommes fortement influencés par des magazines de type « mook » comme XXI, 6 mois ou un média lent comme Au Fait, également très réussi graphiquement et dont le principe en terme de contenu journalistique nous plaisait. Nous nous sommes également par certains côtés inspirés de l’esprit entrepreneurial de Snatch, créé à l’initiative d’étudiants et aujourd’hui distribué et vendu en kiosques. Nous gardons bien sûr un œil sur toutes les parutions existantes, notamment dans le domaine de la musique (Rolling Stone, Rock’n’folk, technikart, les inrocks, …).