Juin 2017

En général, je regarde plutôt vers le bas quand je marche. Le sol est l’une des choses les plus révélatrices de la condition du présent ; il est plus éloquent dans ses dommages, ses détériorations, ses dénivellations ou accidents de tout type. Je parle aussi bien des sols urbains que des champêtres, des difficiles que des amicaux.

Nos vies se passèrent à proclamer notre aversion pour l’eau. Nous ne la tolérions que du bout des doigts pour les toilettes quotidiennes et aux seules fins de l’hygiène. Afin d’ajouter du crédit au positionnement éthique ci-dessus, nous veillâmes aussi à nous construire de solides réputations de buveurs d’alcool où que nous nous trouvions. L’absorption de pinard, de bière, voire d’autres breuvages plus vigoureux, ne nous effrayait pas. Nos familles, amis et relations peuvent en attester : toute occasion nous était bonne pour lever le coude.

Pour ce numéro de R&C, Maxime Petit a posé trois questions sur l’identité et l’usage des influences en musique, à onze musicien(ne)s : « You Gotta Keep The Vitamines».

Trois questions sur l'identité et l'usage des influences en musique

Pour une critique sociale du son

Depuis quelques années, peut-être deux, sans doute plus, on a l’impression d’assister à une véritable hécatombe chez les musiciens : il semble parfois que chaque jour un de plus disparaît, et même pas dans l’ordre logique, les plus âgés en premier, ça semble être véritablement sans discernement, comme si la pratique ancestrale des anciens laissant la place aux nouvelles générations n’avait plus cours ni sens.