Numéro 39

Ossatura

par Jérôme Noetinger

Né d'une rencontre improvisée en avril 1995, le quartet italien OSSATURA est un bel exemple de la rencontre de l'électroacoustique et de l'improvisation, Fabrizio Spera (batterie, objets et cordes amplifiés, bandes, radio, électroniques) et Luca Veniucci (piano, synthétiseur, boîte à rythmes, objets) sont des adeptes de l'improvisation et des rencontres en tous genres. Elio (guitares, échantillonneur) et Maurizio Martusciello (objets électroacoustiques) composent des musiques électroacoustiques, participent à divers concours et compilations et sont invités en résidence dans certains studios, OSSATURA vient de sortir son premier CD. "Dentro", en compagnie de Tim Hodgkinson et ser aen France au mois de mai, invité par le festival Musique Action.

Crawling with Tarts

par Manu Holterbach

"Bruits, grignotements de mulots, de fourmis, gouttes d'eau de robinet ou de gouttière, respiration dans l'ombre, plaintes mystérieuses, cris étouffés, silence qui ne répond pas soudain à la norme du son du silence du lieu, réveille matin, branches battantes ou crépitement de la pluie sur le toit, coq. " " Le silence est devenu le vertige moderne. " Pascal Quignard "La haine de la musique" (folio 3008)

Taku Sugimoto

par Michel Henritzi

Dans une époque pressée qui convertit toutes ces anciennes formes en données numériques pour en accélérer la circulation ou l'enterrement, qui remise les instruments acoustiques dans le digital aseptisé de la hi-fi normative, Taku SUGIMOTO apparaît comme un grain de sable dans cette grande machinerie marchande, jouant dans le décalage de ses 6 cordes à construire des situations nouvelles.

Hélène Breschand

par Xavier Matthyssens

Après s'être exclusivement consacrée à la musique contemporaine écrite, qu'elle continue de pratiquer avec son ensemble "Laborintus", la harpiste Hélène BRESCHAND s'ouvre à la musique improvisée. Musique qu'elle pratique en solo ou avec son propre trio au sein duquel elle s'est entourée du saxophoniste et clarinettiste basse Sylvain Kassap et du violoncelliste Didier Petit. Sans oublier, à l'occasion de rencontres plus ou moins ponctuelles, la pianiste Sophie Agnel, le saxophoniste Michel Doneda, le tromboniste Thierry Madiot et le guitariste Jean-Marc Montera. C'est chez le label "In Situ" que doit sortir son premier disque, enregistré en solo.

Kim Pieters

par Michel Henritzi

Kim Pieters est cette musicienne très active de la scène néo-zélandaise des musiques improvisées, free-noise, poussant cette esthétique dans les chemins de traverse où l'improvisation rencontre le rock et son histoire (du Velvet Underground à AMM). Elle continue d'interroger les pratiques et les rapports de production de cette musique, la spécificité de son langage et les questions d'identité qui s'y afférent, questionnant la place que les femmes occupent dans cette économie musicale. Doramaar aura été un groupe d'improvisation entièrement féminin, articulant sa pratique musicale à une critique féministe du pouvoir patriarcal, machiste qui règne sur les musiques rock et improvisées. Depuis, Kim PIETERS poursuit son jeu de basse dans diverses formations comme Rain, Flies Inside The Sun, Sleep, avec Bruce Russell et Peter Stapleton.

Martin Arnold

par Jérôme Noetinger

"J'ai grandi avec les films de Peter Kubelka. J'ai commencé à assister à ses cours à 18 ans. Il m'a beaucoup influencé pour sa pensée de l'image par image et sa réflexion structurelle. Il voulait aller vers la source inexplorée du médium et voulait réaliser le film le plus filmique. L'objet central de la pensée de Kubelka est ce qu 'il y a, ce qui arrive entre les photogrammes. "